Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

Le genre musical de la semaine

Nous allons, cette semaine, aborder un autre genre musical qui se décline sous deux noms : la Chaconne et la Passacaille, qui sont en réalité très proche. D’une manière générale, leur spectre étant plus large et leur nombre plus grand, le terme de « chaconne » est souvent employé comme de façon générique, pour passacaille ou chaconne.

Les origines folkloriques nous apprennent assez peu de ces danses anciennes : la passacaille provient de « passacalle », parce que les marins espagnols de la fin du XVIe siècle se seraient échangés à quai, des motifs obstinés qu’ils chantaient pendant le travail.

La chaconne, originaire du Nouveau Monde, existe à la même époque en Espagne, sous forme de danse suggestive, parodique et vive. Ce n’est qu’à partir du début du XVIIe qu’on trouve les premières traces écrites… en Italie.

La chaconne est très vite adoptée par les musiciens de la période baroque qui ont vu, dans la simplicité de son déroulement, l’occasion de multiplier les variations à l’infini. Sa chorégraphie savante fut codifiée à l’époque de Louis XIV.

Commençons notre concert du jour avec l’organiste, claveciniste et compositeur français, Louis COUPERIN, moins connu que son frère François. Voici sa chaconne en Sol mineur, interprété en 3 minutes et 3 secondes par l’organiste Luca RAGGI.

Nous voici maintenant en compagnie de Johann-Sébastian BACH et les 15 minutes et 36 secondes de sa célèbre chaconne, autrement dit, le cinquième mouvement de la Partita pour violon seul n°2 en ré mineur BWV 1004.Elle est interprétée par un prodige de 13 ans, Lara SALIBA.

Passons à la chaconne en Sol du compositeur et violoniste italien Antonio BERTALI. Elle est interprétée en 8 minutes et 38 secondes par le groupe « Voices of music » qui jouent sur des instruments d’époque. Nous reconnaissons mieux que dans les deux premiers extraits, la mélodie type de la chaconne.

Nous poursuivons avec trois compositeurs français :

  • Tout d’abord Marin MARAIS et sa chaconne du Livre V, interprétée en 3 minutes et 44 secondes par Josh CHEATHAM et Julien LÉONARD à la viole de gambe et Skip SEMPÉ au clavecin.
  • Il est suivi de Jean-Baptiste LULLY, avec 3 minutes et 2 secondes de sa chaconne des « Scaramouche, Trivelins et arlequins » de sa suite « Le bourgeois gentilhomme ». Appréciez le jeu des danseurs autour, puis devant l’orchestre. Nous nous approchons des représentations de l’époque baroque.
  • Terminons ce concert en apothéose avec Jean-Philippe RAMEAU. Voici en 5 minutes et 52 secondes, la chaconne finale de ses célèbres « Indes galantes», dans une interprétation avec danseurs en costumes d’époque.

Puissent ces moments rares, vous avoir transporté à la cour du Roi soleil et vous avoir fait découvrir ce si beau genre musical.

Chers lecteurs, amoureux de la musique (royale) … ou pas, je vous aime et vous salue.