Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

Une œuvre originale et ses différentes interprétations.

Avec la fugue de la semaine dernière, nous avons terminé cette courte exploration de différentes formes musicales. Avant de passer à une nouvelle série, je vous propose aujourd’hui, d’illustrer cette phrase qui fait le titre d’un des nombreux succès de Jean-Jacques GOLDMAN : « Quand la musique est bonne ».

Nous voici au XVIe siècle, en compagnie du compositeur, organiste et claveciniste français, François COUPERIN. Particulièrement inspiré, il ne compose pas moins de cent vingt-six œuvres. Parmi celles-ci, quatre livres de pièces pour clavecin, dont il était un maître incontesté.

Dans son second livre, écrit en 1716, l’une d’elles est restée célèbre : « Les barricades mistérieuses » (orthographe d’origine). La mélodie de base, d’une simplicité apparente, est d’une incroyable subtilité. Ne nous y trompons pas, « l’ami Françoué » joue sur l’illusion que la ligne mélodique est continue, alors que les résonances des cordes pincées du clavecin, sont chacune d’une grande brièveté.

Nous pouvons considérer qu’il y a, dans cette musique, un phénomène comparable à la persistance rétinienne dans la perception que nous avons du son. C’est son génie,  COUPERIN crée avec les quelques notes de sa cellule de départ, un mouvement continu irrésistible !

Voici, tout d’abord, l’œuvre originale, au clavecin, comme il se doit. Elle est interprétée en 3 minutes, par Elena ZHUKOVA. La voilà reprise en 3 minutes et 16 secondes, par Francisco LÓPEZ au théorbe. Ce très bel instrument que nous avons abordé le 14 septembre 2022.

C’est maintenant, Éva SZALAI qui « s’y colle » en 2 minutes et 27 secondes, au piano. Plus « surprenant »… quoi que, quand la musique est bonne… elle l’est avec tous types d’instruments. La preuve en 3 minutes et 12 secondes, en compagnie du guitariste Michael CHAPDELAINE.  

Être capable de faire sonner l’instrument qu’est le Marimba, en retrouvant « l’esprit de Couperin » est une véritable performance. Anne-Julie CARON, l’accomplit pour nous, en 2 minutes et 42 secondes.

C’est maintenant à une version « cuivrée » à laquelle je vous invite en 3 minutes et 18 secondes, avec les instrumentistes du « Eton College ». Nous terminons ce florilège, avec l’interprétation du groupe « Decodamusic », en 3 minutes et 22 secondes chrono !

Puissent ces différentes versions instrumentales d’une même composition, vous avoir fait vibrer… comme au XVIe siècle, en compagnie de François COUPERIN.

Chers lecteurs anciens ou récents « fanas » de la musique, je vous aime et vous salue.