Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

Le genre musical de la semaine

Puisqu’au joli mois de mai… nous pouvons faire « ce qu’il nous plait », je vous propose de faire une des fugues. Non pas de nous enfuir momentanément du lieu où nous vivons habituellement, mais d’un type particulier de composition musicale. Vous allez constater que je vous gâte particulièrement, aujourd’hui ☺☺☺.

La fugue est une forme d’écriture musicale, née au XVIIᵉ siècle. Son nom vient du latin Fugare, fuir. En effet, quand on écoute une fugue, on se rend compte que le passage du thème d’une voix à l’autre est une forme de fuite.

La fugue est caractérisée en son début, le plus souvent, par l’entrée successive des voix, par l’alternance régulière du « sujet » et de sa « réponse », dans une section appelée « exposition ». Une fugue peut avoir de deux à une multitude de voix, mais en général trois ou quatre.

Au Moyen-Âge, la musique était entièrement monodique, donc faite d’une ligne mélodique unique. Et « V’latipas » qu’un jour, un musicien a l’idée de faire chanter deux monodies ensemble. C’est la base du contrepoint. On a ensuite ajouté d’autres voix à ces deux initiales, puis on a tenté de régir tout ça par des règles. La fugue était née ☺.

Bien que l’on associe classiquement la fugue au compositeur Johann Sebastian BACH, de nombreux autres compositeurs célèbres se sont essayés dans l’art de la fugue.

Commençons avec Wolfgang Amadeus MOZART et son Adagio et fugue en Do mineur K 546. Il est interprété en 6 minutes et 45 secondes, par le « Heidelberg Youth Chamber Orchestra » dirigé par Thomas KALB.

Continuons avec Georg Friedrich HAENDEL et sa fugue tirée de la suite en mi mineur HWV 429. La voici interprétée en 3 minutes et 50 secondes , par le pianiste Mikhail TETUKHOV. Nous reconnaissons immédiatement la composition typique de la fugue qui n’apparaissait pas comme évidente, chez MOZART.

Et Ludwig van BEETHOVEN ? Lui aussi (comme Félicie) a composé des fugues et notamment : « La grande fugue » en Si bémol majeur Opus 133. Elle est ici interprétée en 17 minutes et 40 secondes, par l’orchestre symphonique de la WDR, dirigé par Jukka-PEKKA SARASTE. Tout comme avec MOZART, le style Beethovenien  « enveloppe » quelque peu la fugue, de ses élans si caractéristiques.

Eh oui, Franz SHUBERT aussi, s’est essayé à la fugue. Voici en 4 minutes et 11 secondes, interprétée par les pianistes Sara TAHMASEBI et Ayrin MORADI, la fugue en Mi mineur D 952.

Plus près de nous, Dmitri SHOSTAKOVICH a composé des fugues. Voici son 7e prélude et fugue en La majeur, Opus 87, interprété en 3 minutes et 28 secondes par le pianiste Boris PETRUSHANSKY.

Mais il est temps de passer au maître incontesté de la fugue, l’immense Johann Sebastian BACH.

Commençons avec 4 minutes et 36 secondes de : l’art de la fugue BWV 1080, contrepoints 7 à 14, interprétés par « Le Quatuor Parisii ».

Poursuivons avec le second Kyrie Eleison de sa messe en Si mineur BWV 232, ici interprété en 3 minutes et 18 secondes par l’orchestre philharmonique de Berlin dirigé par Herbert Von KARAJAN. Voici l’œuvre en son entier (1 heure 58 minutes et 37 secondes), dans l’exceptionnelle version du « Monteverdi Choir English Baroque Soloists » dirigé par son chef fondateur, le maître Eliot GARDINER.

Enchainons avec la « petite fugue » en sol mineur BWV 578. Vous allez être enchanté par cette étonnante interprétation, en 3 minutes et 14 secondes, de l’ensemble de cuivres « Canadian Brass ».

Je sais que vous l’attendez toutes et tous. La voici, la voilà… la célébrissime Toccata et fugue en Ré mineur BWV 565. Elle est ici interprétée en 9 minutes et 16 secondes par l’organiste Liene Andreta KALNCIEMA, jouant sur le spectaculaire grand orgue Walcker de 1883, de la cathédrale de Riga en Lettonie.

Nous terminons ce concert, de manière inattendue … avec « La petite fugue » de Maxime Le FORESTIER. Elle serait inspirée de la fugue n° 11 en Fa majeur BWV 856 de Johann Sebastian BACH. En voici une interprétation par le « Groupe vocal Chœur-Accord », en 2 minutes et 46 secondes chrono !

Chers lecteurs, anciens ou nouveaux amoureux de la musique, je vous aime et vous salue.