Introduction
La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.
Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.
Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».
Le genre musical de la semaine
µ La Folia, appelée « Follia » en italien, ou « Folie d’Espagne » en France, apparait au XVe siècle dans la péninsule ibérique, tout d’abord au Portugal, et puis en Espagne. L’accompagnement instrumental de cette danse se caractérisait par l’emploi d’instruments très sonores (guitare et percussions). La folia signifie « amusement débridé » et « folie » en portugais. L’origine précise d’un air populaire est toujours très floue.
La première publication de l’air de la folia, date de 1577. Mais le thème est plus ancien encore puisqu’on en retrouve une variante à la fin du XVe siècle. Cette progression de l’accord créant cette mélodie lancinante et très reconnaissable, apparait dans les sources musicales près d’un siècle avant la première utilisation documentée du nom « Folia ». Par la suite, elle se propage frénétiquement en Italie, en France, puis en Angleterre et même en Allemagne.
C’est un véritable « tube » pour les compositeurs de l’ère baroque. La musique supplante la danse en transformant la Folia en véritable œuvre instrumentale à part entière. Elle permet aux compositeurs de mettre en lumière leur créativité en composant de magnifiques pages musicales d’une grande virtuosité.
Commençons notre exploration des Folias avec celle d’Arcangelo CORELLI. Elle est ici interprétée en 7 minutes et 13 secondes par « la révélation, soliste instrumental » des Victoires de la Musique classique de 2020, le violoniste Théotime LANGLOIS de SWARTE. Il est accompagné de Thomas DUNFORD au théorbe et de Justin TAYLOR au clavecin.
Voici maintenant en 7 minutes et 42 secondes, la version d’Antonio VIVALDI . Elle est interprétée par « The Cleveland Baroque Orchestra ».
Cédons la place au grand Antonio SALIERI et à la richesse de ses « 26 variations sur la Folia di espagna ». Elles sont ici interprétées en 19 minutes et 25 secondes par l’orchestre symphonique de la WDR , dirigé par Reinhard GOEBEL.
Après l’orchestre, voici maintenant une vision plus dépouillée de Mauro GIULIANI. Ses variations de « la Folia de España » sont interprétées à la guitare, en 5 minutes 27 secondes par Amanda GUZMÁN.
Continuons ce concert avec le « Le Cantor de Leipzig » en personne, Johann Sebastian BACH. Il nous a fait le plaisir de composer la Folia de la cantate BWV 212 (dite cantate paysanne). C’est 6 minutes et 15 secondes de pur bonheur. Elle est ici interprétée par le « Chœur de chambre de Namur » dirigé par Leonardo GARCÍA ALARCÓN.
Preuve, s’il en était besoin, que la musique traverse le temps et les styles, voici la Folia… de Evangelos Odysseas PAPATHANASSIOU. Il est plus connu sous le nom de VANGELIS. C’est cette Folia qui a servi magnifiquement le film « 1492 : Christophe Colomb (Conquest of Paradise) ».
En voici 7 minutes et 33 secondes, pour notre plus grand plaisir. Originaire de la péninsule ibérique, la Folia est utilisée dans le film qui raconte l’aventure du navigateur español, Christophe COLOMB. La boucle est bouclée☺.
Puissent ces différentes variations sur la Folia, vous avoir fait apprécié la richesse d’émotions que procure la musique.
Chers lecteurs, amoureux de la musique … ou pas, je vous aime et vous salue.