Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

L’instrument de la semaine

J’espère que vous allez prendre autant de plaisir que moi à explorer le monde de la viole. Nous allons voir que c’est une grande famille. Les violes sont des instruments de musique cordophones, c’est-à-dire qu’ils produisent des sons grâce à la vibration d’une ou plusieurs cordes. Celles-ci sont mises en mouvement par le frottement d’un archet.

Les violes font partie de la famille des cordes et sont « cousines » des guitares, du fait que, comme celles-ci, elles ont des frettes.

Elles sont aussi « cousines » des violons, mais ne sont pas leur ancêtre. Elles s’en distinguent par le nombre de cordes ( 5 à 7 pour les violes et 4 pour les violons). De plus, la manière de tenir l’archet est inverse (le crin au-dessus pour les violes et en dessous pour les violons).

La famille des violes se divise en deux groupes, selon la manière dont elles sont tenues par l’instrumentiste. Les violes de gambe qui se tiennent sur ou entre les genoux (viola da gamba) et la viole d’amour, qui se tient sous le menton, comme le violon (viole da braccio).

La viole d’amour comprend de 6 à 14 cordes qui sont divisées en deux catégories :

  • Les cordes «jouables », en boyau, sont situées au-dessus de la touche. Ce sont celles qui sont frottées par l’archet.
  • Les cordes « sympathiques », en métal, sont situées sous la touche et à travers le chevalet. Elles vibrent par résonance (par sympathie) avec les notes qui sont jouées sur les cordes jouables.

Il y a une part de mystère sur l’origine de cet instrument, ce qui n’empêche pas de nombreux compositeurs du XVIIIe siècle, au rang desquels Antonio VIVALDI, Joseph HAYDN et Jean-Sébastien BACH, d’écrire pour cet instrument.

La viole de gambe est née dans la région de Valence, en Espagne, à la fin du XVe siècle. Elle fut ensuite améliorée en Italie.

Les violes de gambe sont nombreuses : La Contrebasse de viole de gambe, la Grande basse de viole de gambe, la basse de viole de gambe, la Viole de gambe ténor, le Dessus de viole et le Pardessus de viole !!! Je vous l’avais dit, c’est une grande famille.

Voyez avec quelle passion la violiste Myriam RIGNOL nous explique son instrument.

C’est le film « Tous les matins du monde » qui a fait connaitre en 1991, la viole de gambe au grand public. Il retrace la vie du compositeur français du XVIIe siècle, Marin MARAIS, et ses relations avec un autre compositeur contemporain, Jean de SAINTE-COLOMBE, dont il fut ‘élève.

Voici maintenant, pendant 3 minutes et 24 secondes, l’ensemble « Fantasticus » qui nous interprète la Sonate en si bémol, opus 1 de Dietrich BUXTEHUDE. Robert SMITH est à la viole de gambe.

Nous passons maintenant 4 minutes et 46 secondes en compagnie du Sieur de SAINTE-COLOMBE et son « prélude Courante et double Gavotte » interprété par Lucile BOULANGER à la viole de gambe.

Terminons avec Le maître de la viole de gambe : Jordi SAVALL qui nous ravit en seulement 1 minute et 16 secondes de « La rêveuse » des « folies d’Espagne » de Marin MARAIS… puis dans une improvisation sur une mélodie séfarade de 9 minutes et 11 secondes .

Voyez et écoutez cette parfaite communion entre Jordy SAVALL à la viole d’amour, Hermine HORIOT à la viole de gambe et Dimitri PSONIS à la percussion.

« Les empires du futur seront spirituels»

(Winston Churchill)

Chers lecteurs mélomanes, je vous aime et vous salue.