Introduction

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

Comme vous le savez sans doute,  sur le drapeau de Normandie figurent deux léopards d’or sur fond rouge. Décrit héraldiquement, cela donne cela : « de gueules à deux léopards d’or, posés l’un sur l’autre. Alias de gueules à deux léopards d’or en pal ». Nos amis normands ne sont pas à un miracle près : ils font danser et chanter les léopards de leur emblème.

C’est qu’ils reviennent de loin. En effet, les Normands n’ont jusqu’à il y a peu, pas développé, comme leur voisin breton, des ensembles d’artistes professionnels ou amateurs s’exprimant en français ou en normand. Actuellement des projets de création de groupes dédiés au répertoire normand se profilent en sud Manche. Des chorales de chants de marin existent en Normandie et rencontrent un très beau succès, mais avec un répertoire non réservé à la région.

Dans d’autres régions, la tradition orale et l’évolution de la musique passent par l’enseignement et surtout par les bals folks ou les musiciens osent plus de choses que les groupes folkloriques figés dans un canevas intangible. Il en est de même en Normandie, car les « bals folks » à prédominance régionale, avec ou sans des concerts de musiques non traditionnels, se font plus nombreux.

Une partie des instruments de la musique traditionnelle normande nous sont déjà familiers : le violon, la vielle à roue (les luthiers normands ont été longtemps réputés en ce domaine), l’accordéon diatonique ainsi que la clarinette (elle aussi diatonique), le hautbois et la flute.

Nous faisons aujourd’hui connaissance avec deux autres instruments spécifiques à la Normandie :

  • Le Tambour de basque : qui n’est pas, comme son nom pourrait le laisser croire, un instrument basque, mais une percussion à une seule peau tendue sur un cadre circulaire, qui se tient au niveau de la « basque». Il accompagnait déjà les formations musicales au XIXe siècle.
  • La Loure, qui est une forme de cornemuse locale parfois aussi appelée « musette» ou bien « bousine ».

Commençons notre voyage en Normandie avec les enfants et ados du groupe « Le trou normand » qui nous régalent avec ces 1 minute et 33 secondes de… « La tartine ». Puis, avec les adultes du même groupe. Il leur faut 2 minutes et 11 secondes… pour nous interpréter « Mon père a tué le loup ». Ils finissent avec 1 minute et 14 secondes de « danses villageoises ». Comme vous le voyez, leur répertoire est vaste.

Passons au groupe « le point d’Alençon » qui, pendant 3 minutes et 4 secondes, nous interprètent une suite de cercles : « la Pauline ».

Le renouveau de la tradition normande passe aussi par le « folk métal ». Le groupe « La Clameur de Haro » nous interprète pendant 3 minutes et 44 secondes, un court résumé de l’histoire de la Normandie en français et en normand. Suivi de 1 minute et 42 secondes de chants traditionnels en normand.

Quand des groupes perpétuant les danses traditionnelles travaillent ensemble, cela donne de très belles choses… telle cette suite de sept tableaux sur le thème « mariage normando-breton ». Elle est interprétée pendant 17 minutes et 8 secondes par les adolescents normands du groupe « le point d’Alençon » ainsi que ceux du groupe breton « l’ensemble Bleuniadur ».

Quel bonheur de voir qu’une partie de notre jeunesse perpétue les traditions de nos racines régionales. C’est un magnifique pied de nez aux visions globalistes actuelles qui tendent à effacer tous ce que nous devons à nos anciens. C’est grâce à leurs efforts que nous sommes ce que nous sommes.

Soyons à la hauteur de cet héritage sacré. Puissent ces brefs retours à nos traditions populaires, vous apporter la sérénité et la fierté d’être un maillon de « la chaine d’amour » qui nous lie à nos racines.

« Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d’exister »

(Oscar Wilde)

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.