Introduction
Mon objectif est de vous aider à prendre du recul et donc le temps nécessaire pour réfléchir ensemble et comprendre ce qui se passe « réellement ». S’agissant « du temps nécessaire », il est aujourd’hui de bon ton « de faire court », ou bien « d’aller à l’essentiel ». Nous savons tous parfaitement que « le diable se cache dans les détails ». C’est pourquoi je revendique et assume pleinement le fait de développer mes différents arguments.
Je souhaite ici, vous apporter une pluralité de sources d’information pour sortir enfin de la sclérosante « pensée unique ». Je m’autorise donc à citer des auteurs dont je ne partage pas forcément les thèses ou de points de vue quand je juge intéressant de les mentionner pour élargir la compréhension d’un sujet. Cette approche nous permet de découvrir « le dessous des cartes » qui nous est si soigneusement caché. Nous sommes alors en mesure de comprendre les mutations de notre société et pouvons, dès lors, en tirer tout le positif.
Étant parfaitement conscient que les avis et positions que j’exprime sont l’expression de « ma vérité » au moment de leur rédaction, je vous donne l’accès à mes propres sources, afin que vous soyez en mesure d’avoir une appréciation éventuellement différente de la mienne, et ainsi construire VOTRE vérité. La seule qui vaille à mes yeux.
Sujet du jour : Le dollar se meurt, vive le …
µ La conclusion de mon billet du 22 courant était :
« Ne vous y trompez pas, nous sommes entrés de plain-pied dans la troisième guerre mondiale et elle est monétaire. Celui qui va la remporter maîtrisera les échanges commerciaux pour longtemps ».
Ce sujet de la troisième guerre mondiale mérite quelques précisions. En effet, la « bien-pensance merdiatique » commence à évoquer ce terme, en accusant, Vladimir POUTINE d’en être l’auteur. Pour faire bonne mesure, tout est bon pour entretenir la peur, le « grand méchant Vlad » se préparerait à lancer des bombes atomiques sur une partie de la planète. Chers lecteurs, vous connaissez bien ma ligne éditoriale : des faits, rien que des faits, afin de bâtir des anticipations réalistes, si dérangeantes soient-elles.
Commençons par les guerres « directes classiques » des États-Unis d’Amérique, car elles ont une incidence sur le système monétaire mondiale. Une guerre… cela coûte cher, très cher.
Entre 1950 et 2010, ce ne sont pas moins de vingt guerres qui ont été déclenchées… uniquement en Amérique latine. Pour justifier l’ingérence dans les affaires des autres pays, Washington manifeste à la fois un véritable génie de l’affabulation et un manque évident d’imagination. Les dirigeants US n’oublient jamais d’inventer une histoire à dormir debout☺.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont « utilement » servi de prétextes à l’instauration d’une véritable « guerre sans fin » initiée par les USA. L’ancien sénateur républicain Ron PAUL déplore que « toutes les 12 minutes, les États-Unis larguent une bombe quelque part dans le monde ».
Le pentagone (ministère de la Défense US) reconnait que le coût des guerres menées depuis le 11 septembre 2001 dans le cadre de la stratégie RUMSFELD-CEBROWSKI s’élève à plus de 1 500 milliards de dollars. Les dépenses les plus importantes ont eu lieu sous le second mandat de George BUSH junior et le premier mandat de Barack OBAMA… prix Nobel de la Paix. C’est à mourir… de rire !!!
Ces chiffres du Pentagone sont contestés par la Brown University. Selon elle, les coûts réels sont quatre fois plus élevés, de l’ordre de 5 600 milliards de dollars. Elle estime que le coût humain général (hormis les personnes disparues) se situerait entre 897 000 et 929 000 morts. Ce chiffre ne comptabilise les pertes humaines qu’en Afghanistan, Iraq, Pakistan, Syrie et Yémen. Il faudrait ajouter au moins 120 000 morts supplémentaires en Libye.
Entre 2018 et 2020, les États-Unis ont mené des opérations officiellement « antiterroristes » dans 85 pays. Depuis 2001, ce sont plus de 326 000 bombes et missiles qui ont été largués dans différents pays du monde et 21 000 milliards de dollars dépensés pour « la lutte contre le terrorisme ».
Si le complexe militaro-industriel trouve un avantage financier à toutes ces guerres, une récente enquête a révélé qu’une forte majorité d’Américains s’oppose à une guerre avec la Russie au sujet de l’Ukraine, 48 % des personnes interrogées y étant plutôt ou fortement opposées (cette dernière position étant la plus importante), et seulement 27 % y étant favorables, dont seulement 9 % « fortement ».
Pour ce qui est de l’Europe, depuis le Traité de Maastricht, tous les membres de l’Union européenne (y compris des pays neutres) ont placé leur défense sous la suzeraineté de l’OTAN, laquelle est dirigée par les États-Unis.
Hormis la « guerre directe armée », une autre est en œuvre et depuis fort longtemps. Certes, elle est plus discrète, mais tout aussi dévastatrice « qu’efficace » : la guerre monétaire. J’ai déjà largement expliqué les différents aspects et limites du système financier mondial mis en place lors des accords de Bretton Woods en 1944. Où en sommes-nous sur ce point actuellement ?
Comme le savent parfaitement les passionnés de sports de combat, avant de monter sur le ring… il faut procéder à la pesée des différents concurrents. Pesons, chers lecteurs, pesons.
Le produit intérieur brut au prix du marché, plus connu par son acronyme (PIB). C’est un indicateur souvent utilisé pour comparer les économies des différents pays. Il n’est pas pertinent du fait, notamment, des monnaies différentes des états analysés. Il a donc été mis au point un indicateur qui lisse les disparités. Il s’agit de la «parité de pouvoir d’achat » (PPA).
En prenant en compte la PPA, selon le très complotiste WIKIPEDIA, le classement du FMI en 2018 classe la Russie en sixième position avec 4 213 Mds$. La France est dixième avec 2 962 Mds$. Certes, les USA sont seconds avec 20 494 Mds$, mais…derrière la Chine avec 25 270 Mds$. Cela remet quelque peu « les pendules à l’heure », non ?
Alors, quand le commandant en chef de nos « troupes financières », Bruno LE MAIRE, lance l’offensive en déclarant le 1er mars 2022 : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe avec les sanctions économiques occidentales imposées en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine »… je pouffe !!!
Comparons les balances commerciales, autrement dit, la différence entre la valeur des biens exportés et importés par un pays : En 2020, la Russie est en excédent de 67,6 Mds$ ☺, alors que la France est… en déficit de 53,1 Mds$ ☹ ( 88,9 Mds$ en 2021. Re ☹). L’Europe est … en déficit de 8,5 Mds$ ☹. Pour ce qui est des USA… le déficit est de 651,1 Mds$ ☹. Je ne pouffe plus, je m’étouffe !!!
Prenons un peu de recul et voyons ou nous en sommes. Les USA, via l’OTAN et ses affidés européens, dont nous venons de voir le brillantissime état économique, lancent une « offensive économique » contre la Russie sous la forme de sanctions terrrrribles. Cette même Russie, exsangue, comme nous l’avons vu, quasiment « au bord du défaut de paiement » …
se permet de riposter en activant, certes un peu plus tôt que prévu, un nouveau système financier mondial. Il est de nature à inspirer la confiance, avec un adossement à des matières premières (or, terres rares… bref, des ressources naturelles). La Russie n’est pas seule, ce nouveau système a été réfléchi et mis en œuvre avec la Chine. Bientôt rejoints par d’autres pays des BRICS, dont l’INDE… malgré tous les efforts diplomatiques « Z’occidentaux » !!!
Ça alors !!! Ne serait-ce point l’histoire de « l’arroseur arrosé » ? Les USA et leurs multiples guerres ont suscité la peur. Avec leurs sanctions, ils ont montré au monde entier qu’ils n’avaient pas de parole et qu’ils n’étaient pas dignes de confiance. Ils ont oublié que la monnaie fiduciaire ne repose QUE sur la confiance. Comprenez bien que c’est la fin du « Roi dollar » et du « pétrodollar », car il ne sont garantis … par rien d’autre que la dette abyssale des USA.
Les trois numéros des « Rendez-vous d’Hubert » de ce mois d’avril 2022, sont consacrés à l’explication, les suites et conséquences de « la guerre d’Ukraine ». Plus importants, ils vous donnent de précieux conseils pour « éviter le pire ». Contrairement au marketing financier qui cherche à vous « Z’endormir » avec des titres alléchants : « L’assurance vie signe son meilleur début d’année en onze ans », je vous encourage à vous hâter de sortir des produits financiers (actions, obligations, assurance vie…) pendant que c’est encore possible.
Tictac, tictac, méfiez-vous du prochain été. Il pourrait bien être « Très chaud »… au point « d’évaporer » quelques économies et peut-être même, de vider les frigos, voire… d’attirer des « piquouses » !!!
« Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir »
J’espère que ce billet a aiguisé votre curiosité et suscité quelques réflexions. Si ce n’est pas encore fait, abonnez-vous à mon blog. Vous serez averti à la sortie de chacun de mes billets. Ils sont gratuits ☺. Merci par avance de partager largement autour de vous.
« La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir… et oser dire »
(Marie Joseph Henri Grouès, dit l’abbé Pierre)
Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.
Merci Hubert toujours aussi édifiant ! Pour info j'ai reçu le 25 avril (donc le lendemain…) un message de l'hopital où je dois consulter un médecin me prévenant que le pass pikouse sera remis en place le 09 août…. tout était déjà prêt ! On s'en doutait…. bises Clea