Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

Une musique classique au service d’un film

Pour une fois, le film dont il est question aujourd’hui, n’est pas l‘adaptation d’un roman, mais un récit original. Il s’agit de « voyage au bout de l’enfer », film anglo-américain, sorti en 1978. Bien qu’une partie du récit se déroule en Thaïlande, pendant la guerre du Vietnam, ce n’est pas « un film de guerre » relatant les exploits de combattants américains.

Le réalisateur, Michael CIMINO, nous relate l’histoire d’une bande d’amis, qui travaillent dur dans une aciérie de Pennsylvanie aux USA. Trois d’entre eux sont mobilisés pour combattre au Vietnam.

Ils se retrouvent prisonniers dans un camp Viêt-Cong ou les geôliers forcent leurs prisonniers à s’affronter à la roulette russe, sur lesquels ils parient de l’argent.

Après bien des péripéties, les trois amis « rentrent au pays », complètement brisés, physiquement et moralement. Ce film a eu un grand retentissement pour plusieurs raisons.

C’est l’un des tout premiers films américains à traiter de la guerre du Vietnam en liant la puissance du film de guerre, à l’émotion déchirante du drame intime d’une bande d’amis transformés par les atrocités de la guerre.

Ce film spectaculaire et violent a fait scandale lors de sa sortie, notamment, en raison de sa célèbre scène de roulette russe. Il a été consacré par cinq Oscars en 1979, dont ceux du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur.

La musique « classique » choisie par le réalisateur, est le nocturne Opus 15 n° 3 en Sol mineur de Frédéric CHOPIN. Elle intervient à la fin de la première partie du film. Quand, après le mariage de l’un des membres de la bande, ils se préparent à partir pour la guerre au Vietnam. C’est moment de grâce dans le film, qui a une résonance toute particulière, car il est en contraste total avec les images de guerre qui vont suivre.

Pour apprécier la composition de « l’ami Frédéric », voici en 4 minutes et 26 secondes, l’œuvre en son entier. Elle est interprétée par la virtuose Maria JOÃO PIRES. Les qualités de cette artiste d’exception, s’illustrent dans un « loupé mémorable ».

Lors d’un concert en 1998, « l’amie Maria » se rend compte, une foi devant le piano, qu’elle a préparé le mauvais concerto de Mozart. Ce morceau ne lui est pas inconnu, seulement, elle ne l’a pas retravaillé et elle se retrouve maintenant face au public, sans partition.

Le chef d’orchestre, Riccardo CHAILLY, sent son malaise et, sans perturber l’orchestre, lance un regard à la pianiste désemparée. « Je peux essayer », lui dit-elle, « j’ai perdu mes notes quelque part ». Le chef l’encourage et lui dit, tout en dirigeant l’orchestre : « je suis sûr que tu vas le faire. Tu le connais parfaitement ! ».

La pianiste avance une main vers le piano… et la magie se produit. La soliste jouera le reste du morceau à merveille. Ricardo CHAILLY en est resté bluffé : « le miracle, c’est qu’elle a une telle mémoire qu’elle est passée d’un concerto à l’autre en une minute, sans la moindre faute ». Chapeau l’artiste ☺.

 

Chers lecteurs, mélomanes, cinéphiles… ou pas, je vous aime et vous salue.