Nous sommes dans une époque tout à fait particulière, ou beaucoup de choses sont faites pour nous empêcher de penser par nous-mêmes, comme le chante si bien Florent PAGNY. Le plus surprenant….Quoi que, est la passivité avec laquelle nous acceptons cette mainmise sur notre capacité à prendre le recul nécessaire à la conduite d’une vie riche, avec des risques à affronter, mais tellement plus épanouissante.

Nous avons tous le plus ou moins lointain souvenir de cette période pendant laquelle il nous fallait arbitrer entre loisirs et devoirs à faire. La décision nous appartenait : ou JE travaille, ou JE m’amuse, avec les conséquences qui découlaient de l’effort consenti, ou pas. Qu’en est-il aujourd’hui ? Moyennant quelques euros et « un clic »….Je me décharge de l’effort du travail sur un autre et « je profite de la vie ». Cela sous-tend que je peux ET m’amuser ET ne pas faire l’effort d’apprendre !!! Ce doit être cela le « gagnant-gagnant » comme l’on évoque si souvent. Pourtant, il me semble bien que, « Dans la vie, il n’est pas de repas gratuit ».

Il me semble qu’il y a une ÉNORME différence entre les annales d’examens et le « travail fait par un autre ». Certains me diront que cela a toujours existé et « qu’avant » il y avait déjà « des riches » qui monnayaient le fait qu’un copain faisait les devoirs à leur place. C’est tout à fait exact, mais, plutôt que de lutter contre cette pratique, nous en sommes à «l’institutionnaliser », grâce aux outils modernes que sont l’informatique et Internet.

L’argumentaire de l’un de ces prestataires que je ne nommerais pas, est particulièrement significatif à mes yeux :

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  • Pas de risque de « se faire prendre » pour plagiat. N’est-il pas plus choquant d’utiliser, « un nègre »?

À propos de plagiat, une des écoles où j’enseigne, s’est dotée à grands frais, d’un logiciel permettant de les détecter dans les copies des étudiants, afin de les « obliger » à se creuser le cerveau pour leurs devoirs. Encore « une barrière » de contournée.

Pour le cas où il vous aurait échappé que nous sommes en période préélectorale, je vais « en rajouter une couche » en vous proposant de partager une de mes interrogations du moment : Sommes-nous suffisamment « inculte politiquement » pour avoir besoin de « l’aide bienveillante » de nos Z’amis Z’américains, Z’et aussi les Russes, pour élire notre prochain président de la République ? Bien qu’intéressante, cette question n’est pas « la bonne ».

Celle-ci me semble devoir être : Ais-je toujours ma liberté de penser ?

Nous sommes tous tentés de répondre OUI….alors qu’une fois de plus, le « syndrome de la grenouille » dont j’ai parlé dans mon billet du 28 janvier dernier, est à l’œuvre. En effet, manipulations et propagande continuelles et persistantes de nos grands médias, font qu’il est de plus en plus « compliqué » de penser autrement, qu’en accord avec « le consensus ». Vive la pensée unique !!!

Pourtant, une information pluraliste existe sur Internet. À condition de chercher, de recouper les sources, de ne pas être toujours dans l’immédiateté. On peut parfaitement réfléchir, prendre du recul, penser différemment, que dis-je, penser tout court et ainsi contribuer dans ses réflexions et positions, à l’imagination du « monde de demain ».

C’est vrai qu’il est « plus confortable » de se baser sur l’opinion du journaliste qui nous rapporte tel ou tel évènement, que de lire et comparer plusieurs sources relatant ce même évènement et ainsi se forger un avis plus largement étayé. Nous sommes le plus souvent, dans la même position que l’étudiant qui fait réaliser SON travail par un autre.

Phénomène encourageant, les études et propositions des think tanks (en bon français, laboratoire d’idées), commencent à être prises en compte par une partie de l’opinion publique.

Je suis parfaitement conscient que l’impartialité est très relative. C’est pourquoi j’ai à cœur de ne pas faire comme beaucoup de « journalistes faiseurs d’opinions  prêtes à consommer ». Vous l’avez remarqué, dans mes billets, bien que cela soit très chronophage, je m’efforce de mettre beaucoup de liens hypertextes d’accès à mes sources, vous permettant ainsi de vous faire une opinion éventuellement différente des miennes.

Mesdames, Messieurs les faiseurs d’opinions, foutez-nous la paix et laissez-nous penser par nous même.

En matière patrimoniale, prenons l’exemple de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 « relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique », plus connue sous le nom de « Loi SAPIN 2 ».

Sur ses 169 articles, je vous livre in extenso le 49ème qui est relatif au « gel potentiel » des contrats d’assurance vie. J’attire simplement votre attention sur la modification de l’article L 631-2-1 du code monétaire et financier et plus particulièrement sur le 5° ter, a), b), c) et d). Je vous laisse maitre de son interprétation :

Article 49

ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2016/12/9/ECFM1605542L/jo/article_49
Alias:
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2016/12/9/2016-1691/jo/article_49
Le livre VI du code monétaire et financier est ainsi modifié :
1° Au 7° du I de l’article L. 612-33, les mots : « ou limiter » sont remplacés par les mots : «, retarder ou limiter, pour tout ou partie du portefeuille, » ;

2° L’article L. 631-2-1 est ainsi modifié :
a) Le 5° est ainsi rédigé :
« 5° Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France et en vue de prévenir l’apparition de mouvements de hausses excessives sur le prix des actifs de toute nature ou d’un endettement excessif des agents économiques, fixer des conditions d’octroi de crédit par les entités soumises au contrôle de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ou de l’Autorité des marchés financiers et ayant reçu l’autorisation d’exercer cette activité, lorsque ces entités consentent des prêts à des agents économiques situés sur le territoire français ou destinés au financement d’actifs localisés sur le territoire français ; »
b) Après le même 5°, sont insérés des 5° bis et 5° ter ainsi rédigés :
« 5° bis Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, moduler les règles de constitution et de reprise de la provision pour participation aux bénéfices pour l’ensemble ou un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1°, 3° et 5° du B du I de l’article L. 612-2 ;
« 5° ter Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I du même article L. 612-2, afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes ou pour la stabilité du système financier, prendre les mesures conservatoires suivantes :
« a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
« b) Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
« c) Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat ;
« d) Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
« e) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une rémunération des parts sociales aux sociétaires.
« Le Haut Conseil de stabilité financière décide des mesures prévues au présent 5° ter pour une période maximale de trois mois, qui peut être renouvelée si les conditions ayant justifié la mise en place de ces mesures n’ont pas disparu, après consultation du comité consultatif de la législation et de la règlementation financières. Les mesures prévues au c du présent 5° ter ne peuvent être maintenues plus de six mois consécutifs.
« Dans sa décision, le Haut Conseil veille à la protection de la stabilité financière et des intérêts des assurés, adhérents et bénéficiaires ; »
c) Aux treizième et quatorzième alinéas, la référence : « 5° » est remplacée par la référence : « 5° ter » et, à l’avant-dernier alinéa, les références : « 4° et 4° bis » sont remplacés par les références : « 4°, 4° bis, 5° bis et 5° ter » ;

3° Le premier alinéa de l’article L. 631-2-2 est complété par les mots et une phrase ainsi rédigée : « ainsi que toute personne dont l’audition lui parait utile. Ces personnes peuvent, à cet effet, lui transmettre des informations couvertes par le secret professionnel. »

Évidemment, c’est du langage juridique, mais, comme le disent si bien nos dirigeants politiques « je fais confiance au bon sens de mes lecteurs » pour séparer le bon grain de l’ivraie et comprendre les enjeux réels pour leurs avoirs investis sur ce produit. Je vous rappelle que j’ai rédigé à votre intention, un guide de 70 pages entièrement consacré aux nombreux aspects de l’assurance vie.

Parce que je vous aime et ai à cœur de vous apporter des informations moins médiatisées, mais tout aussi « importantes », voici maintenant quelques sources de réflexions, en vrac, « brutes de décoffrage » :

  • L’avocat Régis de CASTELNAU, dans un récent billet, nous démontre avec une rigueur juridique exemplaire, à quel point « le temps judiciaire » se calque actuellement sur « des stratégies politiques » pour empêcher tout débat de fond, nous permettant de « penser » de façon éclairée, en vue des prochaines élections présidentielles et législatives.
  • Un haut fonctionnaire, s’abrite derrière le pseudonyme de « Laurent PERSONNE » dans un récent livre intitulé « Un haut fonctionnaire ne devrait pas dire ça » (14 € chez VA Édition….publicité non rémunérée) pour expliquer et dénoncer un système où les décisions politiques sont fondées sur des raisonnements théoriques et dogmatiques, avec un refus de voir la réalité telle qu’elle est. Croyez-moi, c’est autrement instructif et utile que de polémiquer stérilement, comme le font nos grands médias nationaux, sur les « bons extraits » d’un autre livre « un président ne devrait pas dire ça ».
  • Loin de toute « théorie du complot », Jure George VUJIC, Directeur de l’Institut de géopolitique et de recherches stratégiques de Zagreb, nous explique clairement la notion « d’état profond » qui est « à la manœuvre » aux États-Unis aussi bien que chez nous. Encore une bonne occasion de mieux comprendre les forces en place qui essaient de « tirer la couverture à eux », pour « notre plus grand bien et pour notre sécurité », cela va sans dire !!!

Bien que je me « retire du monde » pour ma retraite de méditation annuelle, du 8 au 19 de ce mois, vous pourrez continuer de me lire, car j’ai pris un peu d’avance dans mes billets journaliers et hebdomadaires. Par contre, je ne serais pas en mesure de répondre à vos éventuels commentaires pendant cette période.

Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.