Dans mon billet du 6 août 2016, je vous informais du scandale de l’opacité dans lesquelles les concessions d’autoroutes avaient été signées par notre célébrtisssssime « ambassadrice des pôles », j’ai nommé Ségolène Royal, et notre non moins célèbre « président Jupitérien », alors ministre de l’Économie.
L’augmentation des péages de 1,9% était prévue dans le cadre des « accords léonins » que je viens de citer, pour le 1er février 2019. Oui, mais… merci qui ?… Grâce au mouvement citoyen actuellement en cours, le gouvernement est aux abois et en mode « défensive ». Résultat, notre ministre des transports Élisabeth BORNE « demande un geste » aux sociétés concessionnaires d’autoroute (SCA), « pour ne pas attiser la colère des gilets jaunes ». La réponse est rapide puisqu’à l’occasion de la présentation des vœux de la ministre le 17 janvier, elle annonce « À compter du 1er février, tout conducteur effectuant au moins 10 allers-retours dans le mois sur un même itinéraire pourra bénéficier d’une réduction de 30 % des tarifs des péages sur l’ensemble des trajets […] c’est un effort inédit, parce qu’il est supporté entièrement par les sociétés concessionnaires sans aucune contrepartie, sans aucune compensation d’autres usagers ni aujourd’hui ni demain, et sans aucune compensation de l’État ».
Paroles, paroles, paroles… La ministre connait parfaitement « les clauses du contrat secret » puisqu’elle était à l’époque de sa signature en 2015…. Directrice de cabinet de Ségolène Royal !!! Comme je vous en informais dans mon billet du 8 janvier dernier, des journalistes de France 2 ont eu accès au contrat, alors qu’officiellement, le Conseil d’État ne s’est toujours pas prononcé sur sa divulgation publique. Mieux, Médiapart a eu récemment accès au dossier complet et l’a communiqué à ses lecteurs dont je suis. À la lecture de ce document de 20 pages, on comprend mieux la résistance de l’État à le rendre public : « C’est une capitulation complète de l’État face aux SCA. L’État s’est volontairement lié les mains et se retrouve en situation de ne rien pouvoir imposer aux concessionnaires autoroutiers », résume un connaisseur du dossier. L’accord prévoit une hausse des tarifs, calculée sur une formule d’indexation sur l’inflation, allant jusqu’en 2029, voire 2031 pour certaines concessions.
Pendant ce temps-là, dans ma chère Espagne… Le gouvernement a pris la décision de la gratuité des autoroutes. Dès novembre 2018, l’autoroute reliant Burgos à Armiñon est devenue gratuite. Si le tarif des péages a augmenté de 1,67% au 1er janvier 2019, les Espagnols le supportent, car ils savent que les 500 kilomètres d’autoroutes à péage sont « en voie d’extinction ». J’apprécie chaque jour davantage mon choix de vie espagnol. Viva España !!!