Introduction.

Les événements s’enchainent de plus en plus rapidement. Nos repères s’estompent, sous une forte pression médiatique. Nous sentons confusément que quelque chose de sombre va arriver. Pourtant, nous sommes entrés dans les temps de l’apocalypse, c’est-à-dire, les temps du dévoilement, de la vérité.

Deux anciens amis, que les fidèles lecteurs de ce blog connaissent bien, se joignent à moi pour décrypter différents faits d’actualité de manière succincte. Il s’agit du démystificateur de sophismes économiques, Frédéric BASTIAT et de mon poète préféré, Alex ANDRIN.

Mes billets s’articulent en trois parties. Les deux premières, à la manière de « l’ami Frédéric », avec son célèbre : « Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ». La troisième partie est réservée à la vision de « l’ami Alex ».

 

CE QUE L’ON VOIT

C’est un coup de tonnerre dans le milieu judiciaire français. Mardi dernier, 28 mars 2023, le syndicat de la magistrature publie deux communiqués de presse ainsi titrés :

  • « Sainte-Soline : déferlement de violences sur les défenseurs du vivant et de la paix».
  • « Un référé pour mettre fin à l’impunité des forces de l’ordre».

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

Dans mon billet du jeudi 23 mars dernier : « Les petites mains ne veulent plus se salir », je vous informais de la publication d’un premier communiqué de presse de ce même syndicat de la magistrature, titré :

  • «L’autorité judiciaire n’est pas au service de la répression du mouvement social ».

Je vous invitais à vous réjouir avec moi du fait que : « ce document nous montre qu’au moins une partie de la magistrature a « fait son choix ». Je concluais ainsi ce billet :

  • «La reconnaissance d’avoir joué un rôle qui n’était pas le sien, lors de l’épisode des gilets jaunes et d’en tirer des conséquences positives pour le peuple, est à saluer. Le large mouvement de protestation en cours, reçoit là, un renfort de taille. Espérons que ce ne soit qu’un début, pour que notre pays redevienne « un état de droit» !!! ».

Bingo ! La suite n’a pas tardé à arriver, avec les deux communiqués du 28 mars. Dans le premier, consacré à l’affaire de Sainte Soline, je retiens ceci :

  • « Le déploiement démesuré́ des forces de l’ordre sur place est venu confirmer que le ministre de l’Intérieur ne visait pas simplement à sécuriser une manifestation, mais bien à la réprimer,
  • Les observateurs et observatrices sur place indiquaient dans leur première synthèse, « dès l’arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes relevant de matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs de LBD40. Nous avons observé́ des tirs au LBD40 depuis les quads en mouvement.
  • Les observateurs et observatrices rapportent que les secours n’ont pas pu accéder à la zone et les blessé.es n’ont pu être évacué.es, les élu.es présent.es sur place essayant de protéger les blessé.es ont été gazé.es.
  • Il n’est plus de doute désormais : la gestion du maintien de l’ordre en France tue, mutile et blesse gravement des centaines de manifestant.es.
  • Nos organisations demandent à ce qu’une commission d’enquête soit immédiatement ouverte pour faire toute la lumière sur ces événements ».

Il est intéressant de noter que, contrairement au premier communiqué, signé uniquement par le syndicat de la magistrature, celui-ci « reçoit le renfort » du syndicat des avocats de France.

Le second communiqué du 28 mars « monte d’un cran ». En effet, deux nouvelles organisations :«ACAT France », une ONG de défense des droits de l’homme et la «Ligue des droits de l’homme », se joignent à l’action. Et quelle action… le dépôt commun « d’un référé-liberté » pour que le juge puisse faire cesser immédiatement cette situation ». Ça va fort, très fort… comme on dit chez Saint Yorre ☺.

Ce second communiqué pointe l’illégalité, constatée de multiples fois, du non-port de façon lisible, du numéro d’identification de chaque policer et gendarme, le « RIO ». Les dispositions de l’arrêté du 24 décembre 2013 (NOR : INTC1327617A), sont très claires à ce sujet. En conséquence, les quatre organisations :

  • « ont saisi en septembre le Conseil d’État pour y mettre un terme. Elles déposent aujourd’hui un référé-liberté pour que le juge puisse faire cesser immédiatement cette situation ».

Pour mémoire, un « référé-liberté » est une procédure simple, gratuite et rapide, qui permet de demander au juge de prendre en urgence une mesure nécessaire à la sauvegarde d’une de nos libertés fondamentales, si l’administration y porte atteinte de manière grave et illégale !!!

Une chose est sûre, l’institution judiciaire « lâche » le pouvoir en place. Serions-nous, enfin « en marche » vers un état de droit ? Acceptons-en l’augure. La France n’est pas la Grèce… à défaut de Pythie, nous avons des magistrats courageux👍.

Continuons à dénoncer, résister et nous opposer légalement, aux multiples tentatives du pouvoir en place, d’instaurer depuis 2017, un régime quasi dictatorial aux « gaulois réfractaires » que nous sommes.

Rassurez-vous, chers lecteurs, il n’y parviendra pas. Ce « basculement » d’une partie de la magistrature sera-t-il le prélude à un prochain « cuirassé Potemkine » du XXIe siècle ?

 

CE QU’EN PENSE ALEX ANDRIN

Le pouvoir judiciaire commence à réagir,
C’est le moment pour nous, d’arrêter de subir.
Pour notre liberté et pour nos picaillons,
Pour les valeurs humaines, auxquelles nous croyons,
Il est temps, mes amis, enfin de nous unir,
Pour bâtir, il est temps, un meilleur avenir.

Soyez forts, persistez. Je vous aime et vous salue.