Il a fini par démissionner « le gars François ». C’était écrit d’avance, car dans le monde politique, il faut toujours « se garder de ses amis ». Quand de plus, des rivalités et rancœurs féminines viennent se mêler à l’affaire… autant dire que… les histoires d’amour finissent mal. J’ai déjà eu l’occasion de vous entretenir de ces « curieuses alliances » entre le monde de la politique et celui des merdias. Heureusement qu’existent (encore, mais pour combien de temps ?) des médias de qualité , le plus souvent alternatifs que j’ai plaisir à lire pour vous afin d’en extraire des pistes de réflexion originales.

« L’affaire de Rugy » est l’occasion, pour Marianne, de faire une enquête sur les « frais de bouche » de notre république. Dans cet article,  Étienne Girard et Laurent Valdiguié relèvent un vide juridique qui permet certains débordements : « en 2016 l’actuel chef de l’État avait englouti 120 000 € de frais de représentation en à peine huit mois. Parfois à raison de deux dîners dans la même soirée ». Je trouve encourageant, le fait d’apprendre l’existence de l’Observatoire de l’éthique publique, qui s’apprête à rendre publique une dizaine de propositions, dont la création d’un poste de déontologue du gouvernement. Vivement demain !!!

L’examen attentif du rapport du 12 juillet 2019 de la Cour des comptes : « Les comptes et la gestion des services de la présidence de la république », permet à Jean-Charles Mignard, pour Boulevard Voltaire, de se livrer à un calcul édifiant » : « Un contrôle spécifique porte enfin sur les dépenses relatives à l’activité de Brigitte Macron, “qui viennent pour l’essentiel de dépenses de personnel”, souligne l’institution. L’épouse du chef de l’État dispose d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet, qui prépare ses rendez-vous, et de deux secrétaires. Sept agents du service de la correspondance présidentielle sont affectés “au traitement des 19.500 courriers qu’elle a reçus en 2018” et elle ne bénéficie d’aucun budget de représentation. ».

Comme le Président, moi aussi, je sais faire parler les chiffres. 7 agents travaillant 220 jours par an, ça fait 1.540 jours de travail. Rapporté à 19.500 courriers, cela fait 12,7 courriers par jour. Eu égard aux nombreux courriers types ou de simple transmission au ministère concerné, je trouve que la productivité n’est pas très « industrielle », comme dans nombre d’entreprises que je connais bien ».

Ces « grands merdias » qui se focalisent sur les homards et les bouteilles de vins millésimés, ne feraient-ils pas mieux de poser les « bonnes questions » ? J’entends par « bonnes questions » : pourquoi de telles « dépenses de bouche » sont-elles possibles ? Pourquoi les budgets de réceptions ne sont-ils pas accessibles ? Pourquoi la liste des « invités de la République » n’est-elle pas publique ? La liste est longue et je pense qu’elle peut se résumer à une question : à quand la transparence ? C’est à nous de l’exiger de nos parlementaires. Ne nous les élisons pas, entre autres choses, pour cela? : la transparence.