Mon activité de blogueur fait de moi un énôôôrme lecteur. Il m’est fréquent de lire trois ouvrages « en même temps ». C’est dire si l’attachement au livre en tant qu’objet, représente une chose importante à mes yeux… de lecteur. Derrière ce bel objet, il ne faut pas oublier les libraires et les librairies.

Si la librairie est le lieu où l’homme de l’art qu’est le libraire vend des livres, n’oublions pas qu’historiquement, c’était la bibliothèque, l’endroit où étaient alignées les collections de livres.

Je vous incite régulièrement et notamment dans mon billet du 17 février 2018, à acheter vos livres dans une vraie librairie ou l’on rencontre d’autres lecteurs et même… des libraires passionnés… comme j’ai à nouveau pu le constater cette semaine, quand je me suis rendu dans ma librairie de quartier habituelle pour acquérir « un autre ouvrage » recommandé par un lecteur… (Merci Jean-Pierre).

Aujourd’hui, les achats en ligne assortis d’une livraison en « casiers relais » sont en extension constante, évidemment « pour nous faire gagner du temps », mais surtout, bien que cela ne soit pas dit aussi clairement, pour le plus grand profit de sociétés multinationales comme AMAZON.

Si la démarche d’acheter un livre « en 3 clics », quand on sait exactement l’ouvrage que l’on désire acheter, ne me semble pas aberrante, d’aller le récupérer dans un casier anonyme me semble plus discutable. La dématérialisation des échanges commerciaux nous amène insensiblement à la dégradation des rapports humains, en nous isolant et en favorisant la montée de l’intolérance, du fait de la naissance d’une nouvelle et forte exigence : celle d’être servis rapidement, très rapidement.

Un des éléments importants dans mon choix de vie en Andalousie profonde… c’est encore un des rares endroits ou l’on peut jouir du plaisir d’entrer dans un commerce pour parler avec « de vrais humains », échanger nos points de vue, faire de nouvelles connaissances et … éventuellement acheter un ou des produits ? ? ?… VIVRE quoi.

Nous sommes tous les maillons d’une société dont nous choisissons les contours et les règles. Nous ne pouvons pas continuer à nous plaindre de notre sort si nous « ne faisons rien » pour le modifier, ne croyez-vous pas ?

C’est dans cette réflexion que j’ai plaisir à vous entretenir aujourd’hui, d’une démarche qui me semble allier « le meilleur des deux mondes ». Il s’agit de : « Lalibrairie.com ». Toute la philosophie de ce concept est clairement exposée en page d’accueil du site :

Comme le précise Georges-Marc HABIB , son initiateur : « Nous tentons de recréer du lien social, plutôt que de l’évasion fiscale »…(suivez mon regard). « Nous sommes installés sur le territoire français, nous payons nos salariés qui sont tous en CDI à temps complet et nous leur versons des primes en fonction de nos résultats ».

La vie existait avant AMAZON n’est-ce pas ? Alors, quand le regroupement de libraires indépendants créé depuis une dizaine d’années nous propose l’accès à presque 800 000 références d’ouvrages, que l’on peut retirer dans un réseau de 2 500 libraires dans toute la France ou bien se faire livrer « à la maison », quelles sont les « mauvaises raisons » pour ne pas privilégier ce type de commerce ?

Chers lecteurs, maintenant que nous sommes devenus « un vieux couple » et que nous en sommes aux confidences Z’intimes… Je vous avoue que je viens seulement de découvrir que ma librairie habituelle fait partie du réseau « Librairie.com ». La preuve que nos échanges de vues avec mon libraire ne sont pas « bassement commerciaux » !!!

Comme vous le savez, en application de la loi n° 81-766 du 10 août 1981 relative au prix du livre, dite « loi Lang », le prix des livres est le même, qu’il soit acheté chez Librairie .com, à la Fnac ou chez Amazon. La « différence » en faveur d’Amazon réside dans la livraison rapide et « gratuite », à la place d’une participation (de 0,50 à 4 €) aux frais d’expédition pour Lalibrairie.com, dans le cas d’une livraison « à domicile ». Ne pensez-vous pas qu’Amazon nous fait payer cette « gratuité marketing » d’une autre manière moins invisible ?

Gardons toujours à l’esprit que « le gratuit » n’existe pas. Tout a un prix, contrairement aux publicités Z’alléchantes du type « Pour une pizza achetée, la deuxième c’est cadeau » ou bien celle d’un « lunetier altruiste » avec sa « 2ème paire de lunettes pour 1 franc de plus ». Il en est aujourd’hui à « la 3è paire pour 15 euros de plus » !!! Arrêtez de nous prendre pour des … Quoi que, si ça fonctionne, pourquoi ne pas continuer ?

Puisque je vous dis que nous avons la société que nous méritons. C Q F D. Le principal effet pervers de cette surenchère de « gratuité » est que nous avons de réelles difficultés à appréhender le « vrai prix » des biens et des services. Ne serait-ce pas exactement le but recherché pour nous abêtir un peu plus ?

Ayons du courage, mes amis lecteurs, comme je vous y engageais déjà dans mon billet du 22 juillet 2017. Devenons ou redevenons qui nous sommes vraiment en ayant individuellement le courage de ce type « d’actions politiques » qui permettent, soyez-en sûr et certain, de bâtir un « monde de demain » plus respectueux de l’humanité, pour le plus grand bien de la majorité d’entre nous.

Vous semble-t-il encore judicieux d’augmenter le profit des multinationales comme Amazon, qui sont la face visible de l’oligarchie mondialiste qui façonne le monde à sa guise ? Celle qui nous réduit aussi imperceptiblement que sûrement (le syndrome de la grenouille) en de pauvres et dociles esclaves.

Gardez l’espoir chers amis lecteurs, il existe des moyens de tirer parti à votre avantage, des soubresauts actuels de notre société déclinante.