Dans mon billet du 9 octobre dernier, je vous relatais l’initiative de sylviculteurs portugais, d’hôteliers-restaurateurs allemands et italiens, de lavandiculteurs français et d’enfants kényans qui s’étaient regroupés pour « faire bouger les choses » en matière de climat. Se sont 10 familles qui se sont regroupées pour… assigner en justice le parlement et le conseil européens, considérant que « le réchauffement climatique a des répercussions sur leurs activités professionnelles et de plus, il perturbe considérablement leurs droits légitimes à la vie, à la santé à l’activité et à la propriété ».

La Cour de justice européenne (CJUE) ayant jugé recevable cette plainte le 13 août de cette année, je concluais mon billet ainsi : « Affaire à suivre, car le début est prometteur… ».

Je ne croyais pas si bien dire écrire. Le magazine allemand Der Spiegel du 26 octobre 2018 titre « Trois agriculteurs biologiques poursuivent le gouvernement fédéral parce que l’Allemagne pourrait ne pas atteindre ses objectifs de protection du climat ». Cette fois, c’est l’Ong GREENPEACE qui mène le combat au nom de 3 familles d’agriculteurs bio.

Ne pensons pas trop vite que c’est « un coup d’épée dans l’eau » et rappelons-nous une affaire très similaire en 2015 ou l’Ong URGENDA avait « croisé le fer » au nom de 886 citoyens des pays bas. Le tribunal de La Haye leur avait donné raison le 24 juin 2015.

Ce jugement vient d’être confirmé en appel le 9 octobre 2018. Des actions collectives du même genre pourraient bien voir le jour et c’est tan mieux.