Introduction

Si nous sommes pris par les « élites » pour les « idiots » que nous sommes devenus, c’est à nous seuls qu’il appartient de ne pas le rester.

Chers nouveaux lecteurs, permettez-moi, en quelques lignes, de « planter le décor ». Pour les plus anciens, vous pouvez passer directement au sujet du jour.

Les évènements que nous subissons et que nous allons encore subir sont annoncés sur ce blog, depuis 2012. Je n’utilise pas de boule de cristal, mais je collecte et recoupe énormément d’informations. Cela me permet d’extraire les plus pertinentes. Ce recul m’amène à formuler des anticipations cohérentes.

Accéder à une masse d’informations souvent payantes, les vérifier, les trier, prends beaucoup de temps. Dans la vie, il n’y a pas de repas gratuit. Mon travail de lanceur d’alertes à un coût et donc un prix. J’offre gratuitement à un large public, un grand nombre de billets qui traitent de l’écume des choses. Pour m’aider à poursuivre ce travail, je ne demande pas de dons et n’ouvre pas de « cagnotte ».

Si vous êtes prêts à regarder en face une réalité, parfois dérangeante, mais toujours porteuse d’espoir, abonnez-vous aux « Rendez-vous d’Hubert ». En plus de bénéficier de solutions pratiques pour affronter sereinement la période compliquée qui est devant nous, ce sera votre manière de m’aider concrètement à améliorer la qualité de mon travail.         

 

Sujet du jour : Débancarisation pour les nuls !!!

L’Observatoire européen de la fiscalité (EUTAX Observatory) est un laboratoire de recherche indépendant.  Il a récemment rédigé un rapport de 60 pages, titré : « Les banques européennes ont-elles quitté les paradis fiscaux ? ». Vous imaginez facilement la réponse… NON, elles n’ont pas quitté les paradis fiscaux et ne le feront pas de sitôt.

Ce document apporte des réponses concernant 36 « banques européennes systémiques » situées dans 11 pays européens, sur la période 2014-2020.

  • Les banques objet de l’étude ont réalisé chaque année 20 milliards d’euros de bénéfice dans les paradis fiscaux, soit 14% du total de leurs bénéfices.
  • Leurs marges bénéficiaires sont beaucoup plus élevées dans les paradis fiscaux (52-58%) que celles réalisées dans les « non-paradis» (20-35%).
  • La « productivité» dans les paradis fiscaux est anormalement élevée : 238 000€ par employé, contre environ 65 000€ dans les pays « non paradisiaques ». Cela suggère que les bénéfices comptabilisés dans les paradis fiscaux sont principalement transférés à partir d’autres pays où la production de services a lieu.

Mais au fait, que signifie « banques systémiques » ? Selon notre chère autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), autrement dit « le gendarme » des banquiers et des assureurs, ce sont celles dont :

« la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l’activité économique ».

Et de nous préciser que, parmi ses nombreuses missions, elle a la lourde tâââche :

« De mettre un terme à la situation d’aléa moral lié à l’existence d’institutions trop grandes ( » too big to fail « ) ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu’elles font courir au secteur financier et à l’économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque ».

Un aléa moral. Ah ! Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! (Coucou, cher Jean-Baptiste).

Je vous traduis tout cela en termes, certes moins élégants, mais beaucoup plus explicites. Les banques systémiques sont celles qui continuent à prendre des paris financiers totalement démesurés … avec l’argent que nous gagnons par notre travail et qu’elle nous oblige à déposer dans leurs établissements. De ce fait, leurs grosses difficultés faillite est certaine, seule la date est encore inconnue !!!

Parmi les 36 banques examinées dans le rapport d’EUTAX Observatory, figurent : BNP Paribas, BPCE, Crédit agricole, Crédit mutuel, Société générale, autrement dit, « le fleuron » de nos banques françaises.

Ces banques qui opèrent dans les paradis fiscaux apparaissent aussi en « très bonne place » dans la liste des banques systémiques mondiales.

Avec une autre approche : l’analyse fine des capitaux propres de nos grandes banques, l’économiste contrariant Jean-Pierre CHEVALIER nous livre un résultat … tout aussi édifiant ☹ ☹ ☹.

Résumons : nos banques cherchent par tous moyens (usage des paradis fiscaux, oubli des ratios prudentiels…) à gagner beaucoup d’argent, NOUS exposant à des risques de ruine, pour les sortir du mauvais pas où ils se mettent

Je vous renouvelle ce conseil désintéressé : débancarisez-vous, avant qu’une partie de « vos sous » ne soit confisquée. Il faudra bien renflouer les banques !!!

« Il faut savoir ce que l’on veut.

Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire.

Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire »
(Georges_Clemenceau)

Chers lecteurs, futur ruiné… ou pas, je vous aime et vous salue.