Nous connaissons tous cette expression populaire. L’actualité de la politique internationale nous en donne une « amusante » illustration. Comme vous le savez, le Venezuela a élu son président, Nicolas MADURO, le 20 mai 2018 et ce, jusqu’en 2025, date de la fin de son mandat. Il semblerait que depuis, une « opposition spontanée » ne cesse de contester, et son élection, et son gouvernement.

Évidemment, Washington est en pointe dans ce « combat », allant même jusqu’à reconnaitre comme « président par intérim », Juan GUAIDO, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne qui s’était « autoproclamé président » le 23 janvier dernier. Toujours prompt à soutenir « son allié de toujours », le parlement européen soutient le 31 janvier, une résolution qui légitime cette tentative de coup d’État. Quant à la France, dès le 24 janvier, notre président saluait « le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté » face à « l’élection illégitime de Nicolas Maduro ». Tout cela abondamment relayé par « nos chers merdias », sans même chercher FAC TUEL LE MENT à comprendre comme le fait Olivier BERRUYER. Une analyse de Mediapart éclaire de façon politique cette « opération de prise de pouvoir » des États-Unis d’Amérique sur le Venezuela. Au fait, le Venezuela possède des réserves de pétrole parmi les plus importantes du monde…

Mais revenons à nos « bergers ». Le 26 janvier, le président Macron se dit prêt à reconnaitre le « putschiste » si dans les 8 jours, de nouvelles élections ne sont pas annoncées : « Le peuple vénézuélien doit pouvoir décider librement de son avenir. Sans élections annoncées d’ici 8 jours, nous serons prêts à reconnaître @jguaido comme « Président en charge » du Venezuela pour enclencher un processus politique. Nous y travaillons entre partenaires européens. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 janvier 2019 ».

Ce même 26 janvier 2019, lors d’une séance de l’ONU, l’ambassadeur russe Vassily NEBENZIA a renvoyé dans les cordes notre cher président en « mettant sur la table » la crise des « gilets jaunes » en ces termes « Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des ‘gilets jaunes’ qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ? », s’est ainsi interrogé, cynique, le diplomate russe, face à son homologue allemand, Christoph Heusgen, selon qui discuter du pays d’Amérique du Sud relevait de la « diplomatie préventive ». « Je rassure la représentante de la France [Anne Gueguen], nous n’avons pas l’intention de saisir le Conseil de sécurité de cette situation », a toutefois précisé l’ambassadeur russe, qui a ainsi appelé la communauté internationale à « respecter les autorités légitimes » et à « ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays ».

N’est-elle pas « un peu méritée » cette réponse du « berger russe » à la « bergère française » ?