École nationale d’administration : E N A. Ces trois lettres signifient des choses bien différentes selon que l’on en est issu ou que l’on « subit » les décisions de personnes qui ont été formées dans cette grande institution française.

Créée par l’ordonnance n° 45-2283 du 9 octobre 1945 par le gouvernement provisoire de la République française dirigé par le général de Gaulle, elle est l’œuvre conjointe de Maurice Thorez, alors vice-président du conseil et secrétaire général du parti communiste français et de Michel Debré, alors commissaire de la république. Elle a été conçue pour unifier et parfaire la formation des Z’élites que sont les hauts fonctionnaires de l’état. C’est peu dire que les Z’énarques sont parfaitement formés pour assurer dans leurs futures fonctions, un travail de « spécialistes compétents ». Il ne faut pas en douter… quoi que…

Le Parisien nous informe que cette école qui forme les futurs gestionnaires du pays, sur un budget de 40,8 millions d’euros en 2017, réussi la « performance » de générer un déficit de2,8 millions d’euros. Et ce n’est pas la première fois. Si son secrétaire général reconnait « une difficulté financière », il assure avoir pour objectif de rétablir son équilibre budgétaire… en 2020. Comment s’étonner dans ces conditions que le pays, dirigé par « une armada » d’énarques, est en déficit chronique depuis… 1973.

L’ENA a-t-elle encore sa place comme grande école de la nation ???