J’osais titrer mon billet journalier du 14 mars 2018, « Merci les femmes : c’est vous qui faites bouger les choses ». Celui-ci vous relatait, outre les divers exemples qu’il citait, le fait que des femmes iraniennes osaient publiquement le geste courageux d’accrocher leur voile au bout d’un bâton et le lever fièrement dans le ciel, tel un drapeau. Aujourd’hui, je vous informe de la démarche pour le moins « inhabituelle » de l’avocate germano-turque, Seyran ATES.

Dénommée « la femme qui tient tête » par hebdomadaire Die Zeit, elle a fondé en plein Berlin la mosquée Ibn Rushd-Goethe ou elle officie avec d’autres femmes depuis 2017. Ce nom se réfère à la fois à Ibn RUSHD, le savant musulman andalou du 12è siècle, et Johann Wolfgang von GOETHE, le poète allemand.

Ce fait est déjà surprenant en soit, mais quand on apprend que cette mosquée est installée dans un bâtiment d’une communauté protestante et qu’elle accueille indifféremment, hommes, femmes, gays, bisexuels, transgenres, sunnites, soufies ou encore chiites, tous ensembles lors de la prière, on comprend par l’exemple, la notion de tolérance religieuse.

Dieu merci, toutes religions confondues, il y a aujourd’hui des personnes qui font « avancer les choses » et c’est tant mieux.