La parole est à Marie-Éléonore FIANCE
Le saviez-vous ? Nous avons une centenaire à Chantegrives ! Avec ses cent printemps qu’elle vient de fêter le mois d’avril dernier, notre chère Marie-Éléonore est notre doyenne.
Le prénom de Madame FIANCE fleure bon la France d’antan, mais il est bien long. C’est pourquoi nous la prénommons affectueusement « MÉ ». Ne vous fiez pas à son front ridé, car, derrière lui, se trouve un cerveau encore plein de ressources.
Son raisonnement est toujours imparable et son bon sens paysan fait le reste. Elle est toujours très écoutée ici… par les jeunes, autant que les anciens du village !
Cocorico pour l’eau
Je pense, sincèrement, que, vu mon grand âge,
Jean-Baptiste, le grand, me pardonnera l’outrage
Il faut vous dire que, depuis mes années d’études, le Tartuffe est resté, pour moi, LE chef-d’œuvre de Molière. C’est pourquoi j’aime toujours à me rappeler ses célèbres écrits.
Abordons aujourd’hui un sujet qui est loin de passionner les médias de grand chemin : l’eau. Focalisons notre attention plus particulièrement, sur l’eau potable. Cocorico, il semble que nous soyons en pointe pour ce qui est de la protection de cette si précieuse et indispensable denrée.
Connaissez-vous le « Conseil mondial de l’eau » ? C’est une organisation à but non lucratif, régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle est plus connue, dans la langue, non pas de Molière, mais de son collègue Shakespeare sous l’appellation de : WORLD WATER COUNCIL.
Fondée en 1996 et basée à Marseille, elle compte 260 organisations membres, venant de 52 pays sur 5 continents. Elles sont classées en cinq collèges différents :
- Institutions intergouvernementales,
- Organisations gouvernementales et appuyées par le secteur public,
- Organisations commerciales,
- Organisation de la société civile,
- Organisations professionnelles et académiques.
Les membres participent à la réalisation de la stratégie de l’organisation. Le conseil des gouverneurs est représenté par 36 organisations membres. Elles sont réparties proportionnellement dans les cinq collèges du Conseil mondial de l’eau.
La mission de l’organisation consiste à rassembler la communauté internationale, pour convaincre les décideurs politiques de faire de l’eau, une priorité politique pour le développement durable et équitable de la planète.
Tous ces beaux engagements masquent une autre réalité. Parmi les gentils organisateurs gentils membres, il y a, dans les organisations commerciales, le groupe VEOLIA.
Après avoir absorbé son rival SUEZ, ce géant, français, de la production et distribution de l’eau potable et de la gestion des eaux industrielles, ambitionne : « de devenir l’entreprise de référence de la transformation écologique ».
Allo ? De l’eau !
Le saviez-vous ? Nous sommes le premier exportateur mondial d’eaux minérales naturelles. Plus d’un tiers de la production est exportée, principalement vers le Benelux, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon… pour le plus grand profit de sociétés privées.
Dans le cadre d’un projet européen « XXL-Refresh », des chercheurs, espagnols, ont déjà mis au point un système, très prometteur, de transport d’eau douce par voies maritimes. Ces poches d’eau tractées pourraient, avantageusement, remplacer les navires-citernes actuels.
Les pouvoirs publics, toujours prompts à avoir des idées géniales, ont déjà pensé à « échanger une partie de notre eau, contre de l’hydrocarbure du Moyen-Orient », mais le projet est, en avril 2023… écarté.
En revanche, un certain Daniel ZIMMER, accessoirement directeur général de notre fameux Conseil mondial de l’eau, a affirmé à l’agence Reuter, en aout 2007, que : « l’exportation d’eau par voie maritime était déjà en cours entre la France et l’Algérie, d’une part, et la Turquie et Israël, d’autre part » !
Le mari de Brigitte nous y a préparé, dès le mois d’aout 2022 : « c’est la fin de l’abondance et de l’insouciance ». En guise de piqure de rappel, il a déclaré, en mars 2023, dans le cadre du « Plan eau » : « La Nation a besoin de faire sur l’eau comme ce que l’on a fait sur l’énergie, une forme de plan de sobriété ».
Pour résumer tout cela, nous allons devoir nous préparer à de sérieuses restrictions d’eau potable, peut-être même, plus tôt que nous ne le pensions.
À ce sujet, je vous recommande la lecture de ces articles de la libano-Suisse Liliane HELD-KHAWAM, conseil en stratégie d’entreprise et en management. C’est un gage de confiance, elle a son brevet de complotiste !
Conclusion
Je vous encourage vivement, à faire des réserves d’eau potable, ainsi que prévoir l’achat de purificateur d’eau. Pour vous préparer à ces temps difficiles, je vous suggère de commencer par ne plus mettre d’eau dans votre Ricard !
À titre de confidence, je vous informe que cela fait de nombreuses années que je suis adepte de cette pratique. Serait-ce un des secrets de ma longévité ?
À bientôt pour de nouvelles chroniques chantegrivoises.
D’ici là, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.
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