La parole est à Monsieur PAVRAIT
Autre Chantegrivois au caractère attachant, Monsieur PAVRAIT. Ayant le sens du raccourci, ses amis l’appellent le plus souvent : C. PAVRAIT. Son plaisir ? Consciencieusement « démolir » des affirmations péremptoires, propagées à qui mieux mieux, dans son entourage.
C’est un intuitif qui se documente. Ce travail de recherche lui permet de conforter, ou pas, son idée première… avant de « remettre les pendules à l’heure ».
De quoi parle-t-on ?
Le simple énoncé de ces deux mots : « intelligence artificielle », déclenche l’enthousiasme… autant que la peur et le rejet pour beaucoup d’entre nous. Elle nous est souvent présentée comme LA révolution technologique la plus importante de tous les temps.
L’intelligence artificielle (IA), c’est la promesse de transformer, en les modernisant, de nombreux domaines de notre vie courante. Comme il en est de toute innovation d’importance, elle est à double tranchant.
Elle peut être objet de connaissance et de libération pour le plus grand nombre, ou bien outil de domination, de manipulation et d’asservissement, au profit de ses concepteurs. L’IA n’est rien de plus qu’un objet, un outil. Il n’y a rien d’intelligent dans tout cela.
Contrairement à ce que l’on nous fait accroire, l’IA ne pense pas. Elle analyse très rapidement de grandes masses de données. Elle ne crée rien. Elle compile et donne un résultat, qui est fonction des données qui lui ont été fournies.
Le journaliste et l’IA
Un premier exemple nous est donné avec une mésaventure dont la marque à la pomme a récemment été la victime. À la fin de l’année dernière, APPLE a annoncé que les premières fonctionnalités d’Apple Intelligence pour l’iPhone, l’iPad et le Mac, étaient désormais disponibles :
- « Apple Intelligence inaugure une nouvelle ère pour l’iPhone, l’iPad et le Mac, et propose de tout nouveaux outils et expériences qui vont transformer ce que peuvent accomplir nos utilisateurs ».
Parmi les promesses, la possibilité, grâce à l’IA, de résumer en un seul message les séries de notifications reçues par l’utilisateur, que ce soient ses SMS ou les différents «push» envoyés par les médias. La pratique c’est avérée quelque peu différente.
En effet, « Apple Intelligence » a envoyé des « résumés » contenant des actualités fausses, aux utilisateurs des I Phone et tablettes équipés de l’application de la BBC : Rafael NADAL aurait annoncé son homosexualité… Luigi MANGIONE aurait mis fin à ses jours… Luke LITTLER a été sacré champion du monde de fléchettes… avant même le début de la compétition !!! Le tout étant attribué aux journalistes de la BBC.
Le groupe audiovisuel s’est plaint, publiquement, que ces :
- « résumés générés par l’intelligence artificielle d’Apple ne reflètent pas, et parfois contredisent complètement, les contenus proposés par la BBC. Il est essentiel qu’Apple s’attaque de toute urgence à ces problèmes, car l’exactitude de nos informations est essentielle pour maintenir la confiance ».
Un second exemple est celui du propriétaire du quotidien américain « Los Angeles times ». Il a récemment fait une annonce, surprenante. Il utilise l’intelligence artificielle pour présenter des contre-arguments aux articles d’opinion présentés dans son journal !!!
Cela fait suite à la mise en place d’un « biaisomètre ». Il s’agit d’une forme de droit de réponse à un article, jugé partial par l’IA. Autrement dit, un article rédigé par un journaliste, est jugé partial par l’IA qui « rédige » alors un texte censé rectifier ou porter la contradiction à l’article initial !!!
Comment, dans ces conditions, un lecteur pourra-t-il se forger une opinion éclairée et non biaisée ? À qui faire confiance ? À l’humain qui a rédigé le texte initial, ou bien à l’outil ( en réalité, son concepteur) qui aura jugé de la pertinence du propos tenu ?
Conclusion
Ce nouvel outil est capable de nous aider, dans certaines occurrences, à nous présenter, rapidement, un grand panel de sources. L’analyse et l’interprétation qui en découlent, me semble devoir rester au niveau de l’humain.
Les créatures particulières que nous sommes, sont dotées d’humeurs, d’intuitions, d’émotions, de ressentis, etc., tout ce que n’auront pas de sitôt, les programmes d’intelligence artificielle. Quoi qu’en disent les spécialistes, l’outil qu’est l’IA n’est pas prêt d’être doté d’un cerveau… et c’est tant mieux.
La course à la rapidité et à la performance est telle que nous en arrivons à négliger nos propres capacités. Et si nous nous employions à davantage les développer ?
Elles, au moins, ne dépendent pas d’une alimentation en courant électrique… toujours aléatoire et hautement énergivore (coucou les bobos écolos 😰). Pensons-y sérieusement.
À bientôt pour de nouvelles analyses chantegrivesques.
D’ici là, prenez soin de vous. Je vous aime et vous salue.
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