LES DÉRIVES D’UNE SOCIÉTÉ EN PLEIN DÉLABREMENT
Au commencement étaient… les pantoufles. Et les pantoufles étaient… aux pieds 😂 ! J’ai osé paraphraser un évangile, car je sais qu’il me sera beaucoup pardonné🙏. Tout comme nous pardonnait, tous nos péchés, notre cher aumônier des sapeurs-pompiers de Paris, le regretté père Lucien LACOURT, qui avait aussi été boxeur, en son temps 😉. Une autre époque.
Les pantoufles sont un accessoire indispensable, participant au confort de nos pieds. Surtout l’hiver, lorsque celles-ci sont faites de matières entretenant la chaleur.
Les plus anciens d’entre nous se souviennent de l’auteur compositeur et pianiste de Jazz Jean CONSTANTIN. Il composa, entre autres succès : « Mon manège à moi » pour Edith PIAF, « Mon truc en plume » pour Zizi JEANMAIRE, « Ma gigolette » pour Yves MONTAND.
Sans conteste, son œuvre majeure : Les pantoufles à papa, mérite largement d’être inscrite au palmarès de la chanson française 😂.
Moins connu, est le sens familier de ce mot, usité dans l’argot des grandes écoles de l’état ( École nationale d’administration (ENA), École normale supérieure (ENS), École Polytechnique, École des Mines, etc.).
La pantoufle désigne le montant de la rémunération des élèves fonctionnaires, tout au long de leur formation. En contrepartie, ces derniers doivent travailler au moins dix ans pour l’État, une fois diplômés. En cas de non-respect de cette obligation de servir, le fonctionnaire doit restituer tout ou partie de ses frais de scolarité.
Par extension, le pantouflage désigne le fait de dispenser ses connaissances et ses réseaux, acquis lors de son passage dans la fonction publique et/ou les postes ministériels… à des entreprises privées 😡.
Les grandes entreprises : banques, assurances, cabinets d’avocats, de conseil et de lobbying sont friands de ces recrues. En effet, ces « poissons » sont débauchés pour leur connaissance parfaite des rouages de l’administration publique, mais surtout… pour leur proximité avec les décideurs au plus haut sommet de l’État 🤬.
La politisation de la haute fonction publique, à partir des années 1970, ainsi que les vagues de privatisation d’entreprises publiques à partir des années 80, ont accru cette pratique, qui s’est étendue aux anciens ministres, conseillers ministériels et députés 😡🤬.
Le pantouflage est devenu le moyen, pour une partie de nos personnages politique et hauts fonctionnaires, de monnayer au plus offrant, leurs réseaux d’influence, au détriment de l’État et des citoyens que nous sommes !
Au-delà de l’aspect moral, c’est un flagrant conflit d’intérêts auquel se livrent, sans état d’âme, ces donneurs de leçon de démocratie et de service de la France, voire, de l’Europe.
Je vous ai déjà conté le scandaleux pantouflage de l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel BARROSO, devenu, depuis le mois de juillet 2016, conseiller et président non exécutif du conseil d’administration de la branche londonienne de la banque….GOLDMAN SACHS !!!!
Mieux, ou pire, il a oublié de tenir son engagement de ne pas exercer de lobbying, au nom et pour le compte de GOLDMAN SACHS. Ce n’est pas sa faute, « l’ami José » a une très mauvaise mémoire 😪.
Toujours au niveau européen, je vous ai aussi relaté la nomination du nouveau président de la European Banking Authority (EBA), autrement dit, l’autorité européenne de régulation des activités bancaires. Il s’agit d’un banquier : José Manuel CAMPA, jusqu’alors en charge de la conformité chez Banco Santander… Une banque espagnole, parmi la trentaine de banques considérées comme « systémiques ».
En France aussi, nous avons nos pantouflards. De plus, particularisme français, certains sont, en même temps, cumulards.
Prenons l’exemple de ce cher François VILLEROY de GALHAU, actuel gouverneur de la banque de France. Son parcours est exemplaire… autant que classique pour ce type d’élite :
- École nationale d’administration (ENA) devenue l’institut national du service public (INSP),
- Inspecteur général des finances (IGF), haut fonctionnaire (en France et en Europe),
- Président directeur général de Cetelem, filiale de BNP Paribas pour les crédits aux particuliers,
- Directeur général délégué du groupe BNP Paribas, chargé de mission pour le gouvernement,
- Gouverneur de la banque de France, de 2015 à ce jour,
- Président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), autrement dit, l’autorité de contrôle des banques et assurances.
- Membre du Conseil des Gouverneurs de la Banque Centrale européenne (BCE),
- Président du conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux (BRI), qui est journalistiquement appelée : banque centrale des banques centrales. Accessoirement, elle est le bras armé de l’oligarchie financière mondialiste apatride (OFMA).
À côté d’un tel palmarès, Roseline BACHELOT tout autant que Ségolène ROYAL sont de « petites joueuses ». Passer de personnage politique à chroniqueuse pour des chaines de télévision… c’est juste pour arrondir ses fins de mois !
BRETON fait beaucoup mieux. Il est vrai que les Bretons sont forts, très forts. Mais…Thierry BRETON est … né à Paris et n’a rien d’un breton. Ouf, l’honneur est sauf😃. Jugez de son parcours :
- Directeur général du Futuroscope de Poitiers,
- Conseiller régional de Poitou-Charentes,
- PDG de Thomson SA,
- PDG de France Télécom
- Ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie,
- PDG d’ATOS,
- Commissaire européen au marché intérieur,
- Il démissionne avec fracas le 16 septembre dernier.
Vous n’allez pas le croire, « l’ami Thierry » a reçu l’autorisation de la Commission européenne pour pantoufler comme conseiller de la Bank of America, la deuxième plus grande banque des États-Unis 😉.
Serait-ce un petit arrangement entre amis ou bien une compensation de préjudices… il échappe à la « période de réflexion » destinée à empêcher un lobbying trop immédiat.
Le Code de conduite de la commission européenne est tout à fait clair. Dans son paragraphe intitulé « Activités de bureau de poste » (l’appellation bruxelloise de pantouflage) 😂, il dispose :
- « Le nouveau code de conduite étend la période de réflexion de 18 mois à deux ans pour les anciens commissaires et à trois ans pour le président de la Commission. Pendant cette période, les anciens membres de la Commission doivent informer la Commission avant de prendre un nouveau poste et seront également soumis à des restrictions dans certaines activités, comme le lobbying auprès des membres ou du personnel de la Commission ».
Qu’elle est vertueuse, cette Europe des peuples que l’on nous a vendue 😪. Que ceux qui ne cessent de pleurer sur leur sort en disant : « Que voulez-vous que j’y fasse, à mon niveau ? », prennent enfin leurs responsabilités 💪.
Qu’ils militent, agissent, votent, ou pas… bref, S’EN GA GENT dans des actions, non violentes, mais propres à ce que cette corruption des élites, cesse, DÉ FI NI TI VE MENT. Il en va de la survie de notre société.
À force de tout voir, l’on finit par tout supporter…
À force de tout supporter, l’on finit par tout tolérer…
À force de tout tolérer, l’on finit par tout accepter…
À force de tout accepter, l’on finit par tout approuver.
(Saint Augustin)
Chers lecteurs, prenez soin de vous et de notre pays. Je vous aime et vous salue.
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