Introduction.

Les évènements s’enchainent de plus en plus rapidement. Nos repères s’estompent, sous une forte pression médiatique. Nous sentons confusément que quelque chose de sombre va arriver. Pourtant, nous sommes entrés dans les temps de l’apocalypse, c’est-à-dire, les temps du dévoilement, de la vérité.

Deux anciens amis, que les fidèles lecteurs de ce blog connaissent bien, se joignent à moi pour décrypter différents faits d’actualité de manière succincte. Il s’agit du démystificateur de sophismes économiques, Frédéric BASTIAT et de mon poète préféré, Alex ANDRIN.

Mes billets s’articulent en trois parties. Les deux premières, à la manière de « l’ami Frédéric », avec son célèbre : « Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ». La troisième partie est réservée à la vision de « l’ami Alex ».

 

CE QUE L’ON VOIT

Une revue grand public, habituellement sérieuse, publie le 23 février dernier, un article ainsi titré : « La hausse des taux profite à l’assurance vie ». Et de poursuivre : « La forte hausse des taux d’intérêt doublée d’un coup de pouce des assureurs a amélioré le rendement des assurances vie en euros ».

Wahououou, rien que de bonnes nouvelles pour les épargnants qui ont souscrit au « placement préféré des français ».

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

Les anciens et fidèles lecteurs de ce blog connaissent depuis longtemps ma position relative à ce merveilleux placement. Je ne cesse de vous mettre en garde sur ce produit patrimonial. « L’investissement préféré des français », comme les céréales du « pov’ paysan » de Fernand Raynaudça eu payé… mais ça paie plus !!!

Le 7 mars dernier, je vous informais de la mise sous tutelle de la société d’assurance italienne EUROVITA. Mais revenons aux arguments du journaliste :

  • « La forte hausse des taux d’intérêt a amélioré le rendement des assurances vie en Euros».

Certes, quand un assureur achète des obligations aujourd’hui, elles ont un meilleur rendement que celles qu’il achetait, il y a quelques mois, à des taux proches de zéro, mais… il doit se débarrasser de ces « vielles obligations » qui rapportent si peu : soit en les vendant à perte, soit les garder et ainsi « plomber » ses comptes !

  • « Le coup de pouce des assureurs» pour « améliorer les rendements » mérite plus de précisions que : «les assureurs n’ont pas hésité à piocher dans leurs réserves » … afin de comprendre quelles en sont les implications.

Les assureurs ont des règles comptables spécifiques, fort différentes de celles des entreprises classiques. En effet, pour celles-ci, le bénéfice d’un exercice est, soit distribué, soit reporté à l’exercice suivant. Une société d’assurance a la possibilité d’étaler la distribution de ce bénéfice sur huit années.  Voilà ce qu’est « la réserve ».

C’est cette règle comptable spécifique, qui permet à l’assureur de « doper » chaque année, le ou les contrats qu’il souhaite mettre en avant, par rapport à ses concurrents. Cette réserve porte le poétique nom de « provision pour participation aux bénéfices » (PPB).

Le 14 janvier 2020, je vous ai informé que les sociétés d’assurances avaient obtenu du gouvernement la modification du code des assurances. Devinez sur quoi ? La possibilité de « « puiser » dans les provisions de participation aux bénéfices (PPB) qui appartiennent juridiquement aux assurés, afin de rendre leurs bilans « plus sympathiques » ☹.

Je précisais : « Bien sûr, pour rassssurer les « Z’épargants », cette véritable « confiscation » n’est que « provisoire », puisque les assureurs doivent « rendre les sous » dans un délai maximum de 8 ans !!! ».

Mon petit doigt gauche me dit qu’il va être très bientôt… très très difficile, de « sortir » de son « placement préféré ». Maintenant… c’est vous qui voyez !!!

 

CE QU’EN PENSE ALEX ANDRIN

Les nouvelles rassurantes, données aux assurés,
Sont de nature à vous, emberlificoter.
Les marchés financiers sont en train de tanguer,
Ce n’est pas le moment de vous laisser plumer.
Il est temps de sortir, ne soyez pas l’dernier,
Sinon de l’assureur, vous serez prisonnier.

Soyez forts, résistez. Je vous aime et vous salue.