Beaucoup d’entre vous se souviennent sûrement de cette réplique culte écrite par le dialoguiste Michel AUDIARD pour le film de Georges LAUTNER, « Les tontons flingueurs ». Cette réplique date de 1963 et peut parfaitement s’appliquer à une récente actualité dont les conséquences sont hautement préjudiciables aux détenteurs de contrats d’assurance vie. Explications :

Les anciens et fidèles lecteurs de ce blog savent parfaitement que je vous mets en garde depuis longtemps (12 avril 2012) sur ce qu’il en est réellement du « placement préféré des français ». Plus récemment, dans mon billet du 30 septembre 2019, je vous informais des résultats de la réunion du haut conseil de stabilité financière (HCSF) en date du 10 septembre dernier :

Le HCSF :

  • Constate le maintien global de risques significatifs pour la stabilité financière. La dynamique de l’endettement du secteur privé non financier se poursuit. De même, les risques sur les marchés financiers dans un contexte de valorisation élevée des actifs(notamment actions et obligations)persistent, tandis que la baisse des taux longs intervenue cet été, en zone euro et au niveau mondial, a renforcé le risque en termes de profitabilité et de gestion actif-passif pour les institutions financières.
  • Observe que l’endettement du secteur privé non financier poursuit la croissance dynamique qu’elle a connu ces dernières années, et atteint133,2%du PIB au 1ertrimestre 2019(60,0% pour les ménages et73,3% pour les sociétés non financières, SNF), un taux élevé et supérieur à la moyenne de la zone euro.

Je concluais ainsi ce billet :

« Je note que ces risques déjà identifiés lors de la réunion du HCSF du 11 juin dernier sont en augmentation. Les dégradations du système financier s’accélèrent et « la remise à zéro » commence à devenir clairement perceptible. N’attendez pas qu’il le soit par le « grand public », car il sera trop tard pour agir. C’est pourquoi je vous renouvelle mon conseil de rachat de vos contrats d’assurance vie pendant que c’est encore possible ».

Dans mon billet du 18 octobre 2019, j’en « rajoutais une couche » en vous relatant le fait que le Crédit Mutuel Arkéa, venait de recapitaliser sa filiale d’assurance vie SURAVENIR, à hauteur de 540 millions d’euros

Le 22 octobre 2019, le groupe AG2R La Mondiale, « spécialiste de la protection sociale et patrimoniale » émet une obligation de 500 millions d’euros pour renforcer sa marge de solvabilité.

Le 12 décembre, la banque de France publie son rapport relatif aux défaillances d’entreprises. Nous apprenons alors que, si « Le nombre de défaillances sur 12 mois baisse dans la plupart des secteurs […] Sur la même période, les défaillances progressent dans deux secteurs : les activités financières et d’assurance (+7,1 %), et les transports (+5,8 %) ».

Cette semaine, précisément le jeudi 19, la banque de France publie son rapport bi annuel relatif à l’évaluation des risques du système financier. Celui-ci pointe quatre risques qui tendent à s’amplifier :

  • Risques liés à l’endettement des agents non financiers et ceux relatifs à l’impact des taux d’intérêt sur les activités d’intermédiation.
  • L’environnement de taux d’intérêt durablement bas, voire négatifs.
  • Risques liés aux marchés financiers.
  • Risques liés aux changements structurels.

Je vous rappelle que : « Ce document permet également d’étayer toute mesure macro prudentielle contraignante dont le gouverneur de la Banque de France pourrait recommander l’adoption au HCSF ».

C’est dans ce contexte plutôt « tristounet » pour le monde de l’assurance, que le 27 novembre, nous apprenons que les assureurs mutualistes sollicitent le gouvernement pour « changer les règles du jeu » réglementaire, au détriment de leurs clients épargnants.

Le 4 décembre, le gouverneur de la banque de France annonce qu’il soutient la demande des assureurs et ce mardi 17 décembre, la revue financière AGEFI nous précise que : « La direction du Trésor a envoyé mardi matin au Comité consultatif de la législation et de la réglementation financière (CCLRF) un projet d’arrêté permettant de modéliser dans Solvabilité 2 l’utilisation de la provision pour participation aux bénéfices (PPB) par les assureurs ».

Pour vous montrer à quel point je vous aime, voici la « traduction simplifiée » de ce langage plutôt technique :

Les assureurs demandent au gouvernement une modification du cadre réglementaire de l’assurance. Elle consiste à comptabiliser les « provisions pour participation aux bénéfices » (PPB), aujourd’hui propriété des assurés, dans les fonds propres des assureurs, afin qu’ils puissent présenter des « bilans plus sympathiques ».  Il s’agit de montants conséquents ( 55 milliards d’euros !!!).

C’est clairement un détournement de l’argent des assurés. Dans cette affaire, les assureurs font « plus fort » que leurs amis « Banksters ». Vous comprenez maintenant à quel point le titre de ce billet « C’est même à ça qu’on les r’connait», est justifié ?

L’heure n’est plus aux constats, mais à l’action. C’est pourquoi je vous informe que dans le numéro 6 du 16 d’octobre 2019 des « Rendez-vous d’Hubert », je consacre 20 pages d’explications et de conseils pratiques très précis qui vous seront particulièrement utiles, pour « sauver vos billes ».

Quelques extraits :

  • « Celui-ci rend l’utilisation de l’assurance vie moins intéressante qu’auparavant pour une détention supérieure à 8 ans pour les gros contrats et beaucoup plus avantageuse pour des rachats à court terme (de 0 à 4 ans)».
  • « Quand vous investissez dans un contrat en UC, la société d’assurance vous communique le montant des frais de gestion « officiels ». Ils sont compris habituellement entre 0,60 et 1,10% par an… MAIS, on ne vous dit pas tout…».
  • « Maintenant que la quasi-totalité des OAT est en territoire négatif, vous comprenez aisément que les « réserves » vont fondre comme neige au soleil».
  • « pensez-vous raisonnable de croire que dans le cas d’un sinistre qui « par bonheur » ne toucherait qu’un seul des leurs, ses confrères concurrents s’empresseraient de prêter 868 millions d’euros ???».
  • « L’évolution des défaillances sur 12 mois diffère selon les secteurs : les secteurs des conseils et services aux entreprises, des transports et des activités financières et d’assurance enregistrent les plus fortes croissances du nombre de défaillances (respectivement +11,4 %, +7,2 % et +5,5 % par rapport à juillet 2018).
  • « Pour chacun de ces régimes, le choix existe entre l’imposition au prélèvement forfaitaire (ancien et nouveau) ou bien l’incorporation des produits des contrats d’assurance vie aux autres revenus du foyer fiscal. Vous suivez toujours ? ».
  • « Votre décision est maintenant prise. Il vous faut la signifier à la société d’assurance dans les formes prévues par la réglementation. Voici le modèle de courrier à envoyer».

Chers amis lecteurs, je vous donne rendez-vous début janvier 2020 pour découvrir la nouvelle version de ce blog.

Profitez des fêtes de fin d’année pour répéter à vos proches à quel point vous les aimez. Prenez bien soin de vous en cette période « d’excès ».

Je vous aime et vous salue.