INTRODUCTION

Si nous sommes pris par les « Z’élites » pour les imbéciles que nous sommes devenus, c’est à nous seuls qu’il appartient de ne pas le rester. Plus largement informés, nous pouvons tirer le meilleur des évènements, devenir plus forts et ainsi être en mesure d’aider ceux qui veulent progresser dans ce sens.

Le but de ces alertes n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer, car c’est en sachant les choses qu’on peut mieux les gérer. Je m’attache à identifier des évènements « anodins et discrets » qui sont en réalité des marqueurs, annonçant de profonds changements à venir.

À ce titre, ils doivent être intégrés dans votre stratégie de « survie » face à l’évolution des désordres actuels.

Bonne lecture.

 

DES MARQUEURS

Dans mon billet du 27 juin dernier titré « Risques du système financier français… R A S… Quoi que », je vous informais des conclusions de « l’évaluation du risque du système financier français » réalisé par la banque de France daté du 24 juin 2019.

Celle-ci identifiait 4 risques qu’elle jugeait élevés, mais concluait… rassurante : « Face à ces évolutions structurelles et à ces risques, la politique macro prudentielle vise précisément à prévenir les situations où les pratiques financières accentuent les déséquilibres et à renforcer la résilience du système financier dans sa globalité ». Premier marqueur.

Connaissez-vous le haut conseil de stabilité financière (HCSF) ? C’est « l’autorité macro prudentielle française chargée d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble, dans le but d’en préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution soutenable à la croissance économique ».

Le HCSF actualise tous les 3 mois son « diagnostic des risques et des vulnérabilités potentiels susceptibles d’affecter le secteur financier français ».

À l’issue de sa dernière réunion qui a eu lieu le 10 de ce mois de septembre 2019, cette docte assemblée a publié un communiqué de presse qui retient mon attention. Deuxième marqueur.

 

DES CONSÉQUENCES

Comme je vous l’indiquais dans mon billet du 4 mars 2017, en application de l’article L 631-2-1 5°ter du code monétaire et financier, le HCSF peut « afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes ou pour la stabilité du système financier, prendre les mesures conservatoires suivantes » :

  1. a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
  2. b) Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
  3. c) Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat ;
  4. d) Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;

Pour faire court et compréhensible, cela signifie… La possibilité de BLO QUER le fonctionnement de tous les contrats d’assurance vie de la place. !!! C’est la « fameuse loi Sapin2 » dont je vous ai informé à de nombreuses reprises.

Revenons au communiqué de presse du 10 courant. Le HCSF :

  • Constate le maintien global de risques significatifs pour la stabilité financière. La dynamique de l’endettement du secteur privé non financier se poursuit. De même, les risques sur les marchés financiers dans un contexte de valorisation élevée des actifs(notamment actions et obligations)persistent, tandis que la baisse des taux longs intervenue cet été, en zone euro et au niveau mondial, a renforcé le risque en termes de profitabilité et de gestion actif-passif pour les institutions financières.
  • Observe que l’endettement du secteur privé non financier poursuit la croissance dynamique qu’elle a connu ces dernières années, et atteint133,2%du PIB au 1ertrimestre 2019(60,0% pour les ménages et73,3% pour les sociétés non financières, SNF), un taux élevé et supérieur à la moyenne de la zone euro.

Je note que ces risques déjà identifiés lors de la réunion du HCSF du 11 juin dernier sont en augmentation. Les dégradations du système financier s’accélèrent et « la remise à zéro » commence à devenir clairement perceptible. N’attendez pas qu’il le soit par le « grand public », car il sera trop tard pour agir. C’est pourquoi je vous renouvelle mon conseil de rachat de vos contrats d’assurance vie pendant que c’est encore possible.

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.