Introduction

La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.

Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».

 

L’instrument de la semaine

Le Luth que nous allons étudier et écouter cette semaine est un des instruments les plus prisés des XVIe et XVIIe siècles. Il est d’origine égyptienne et a été introduit en Europe par les Arabes via l’Espagne (Viva España). C’était l’instrument idéal pour accompagner les voix. D’abord joué avec un plectre,  il fut ensuite joué avec les doigts et gagna ainsi en nuance et en expressivité.

Il a une caisse en forme de poire. La particularité qui le fait immédiatement reconnaitre est que son cheviller (le dispositif permettant de tendre les cordes) est placé perpendiculairement au manche de l’instrument. D’abord composé de quatre cordes, il évolue au XVe siècle vers cinq cordes puis six.

Elles ont ensuite été doublées par un 2e rang appelé « les chœurs », qui vibre « par sympathie », comme la viole d’amour que nous avons vue le 23 novembre dernier. C’est-à-dire que la vibration des premières cordes, entraine celle les deuxièmes.

Tous les instruments se composant d’une caisse de résonance hémisphérique, ovale ou piriforme (pyramidale), et d’un manche plus ou moins long, sur lequel se tendent des cordes que l’on pince… peuvent se ranger dans la grande famille des luths : le théorbe, que nous avons vu le 14 septembre dernier, la mandoline, vue le 13 juillet dernier, la mandore, l’angélique, le cistre, et la guitare .

Passons à la musique avec les 3 minutes et 35 secondes de « La belle Espagnole » de Charles MOUTON, interprétée par Mauricio BURAGLIA au luth baroque.

Notez maintenant la différence de timbre du luth renaissance, dans cette interprétation en 4 minutes et 2 secondes de la Fantaisie n° 7, de John DOWLAND, par la guitariste classique Leva BALTMISKYTE.

Toujours au luth renaissance, Daniel ESTREM nous interprète en 3 minutes et 52 secondes… un air que les inconditionnels de notre « Johny national » vont reconnaitre : « The House of the Rising Sun ». Preuve qu’instrument ancien et musique moderne font très bon ménage 😀.

« L’ami Daniel » nous offre maintenant « un miracle » en 6 minutes et 9 secondes. Interpréter un ensemble de seize variations d’un compositeur anonyme : « Greensleeves to a Ground » … en même temps au luth renaissance et à l’archiluth !!! Très fort, le Daniel !!!

Revenons au luth baroque, avec à nouveau le luthiste Mauricio BURAGLIA. Il est accompagné par Helene DECOIN et Bernadette CHARBONNIER aux violons, ainsi que par Jean-Louis CHARBONNIER à la viole de gambe. Ils nous interprètent en 7 minutes et 45 secondes, l’allegro du concerto en Fa de Karl KOHAUT pour luth baroque et cordes.

Puisse l’exploration de notre ancien patrimoine instrumental et musical, vous faire éprouver ce « retour aux sources » si apaisant, en ces temps quelques peut troublés.

Chers lecteurs mélomanes, je vous aime et vous salue.