David contre Goliath… Suite

6 Juin, 2019 | 0 commentaires

C’est toujours en période de crise que se révèlent les talents et contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, ce n’est pas toujours le plus fort qui « gagne ».

Dans mon billet du 9 octobre 2018, je vous citais l’action entreprise par des sylviculteurs portugais, des hôteliers-restaurateurs allemands et italiens, des lavandiculteurs français et des enfants kényans qui se sont regroupés autour du même constat : le réchauffement climatique a des répercussions sur leurs activités professionnelles et de plus, il perturbe considérablement leurs droits légitimes à la vie, à la santé à l’activité et à la propriété. Il ont assigné le 24 mai 2018 en justice, le parlement et le conseil européen pour violation de leurs droits fondamentaux. La Cour de justice européenne (CJUE) a jugé recevable cette plainte le 13 août 2018.

Dans un autre domaine qu’est celui de la pêche à impulsions électriques, je vous relatais dans mon billet du 22 avril 2019, le combat gagné par l’association BLOOM face à la Commission européenne.

Pour ce qui est de la lutte contre l’hégémonie de GOOGLE, je citais dans mon billet du 25 mai 2019, quelques débuts de fissures dans la confiance en cette entreprise.

Aujourd’hui, j’ai plaisir à vous relater le combat victorieux des Indiens Waoranis. C’est une peuplade locale d’Équateur dont le nom signifie « gardiens de la forêt ». Leur territoire est menacé par une exploitation pétrolière. Hélas rien que de très classique me direz-vous. Mais, bien qu’ils ne soient qu’environ 5000, ils n’ont pas hésité à solliciter l’avis des juges, car , si la loi reconnaît leurs droits de propriété, l’État a gardé la maîtrise du sous-sol, là où se trouve le pétrole. En théorie, les communautés doivent être consultées avant toute opération d’exploration ou d’exploitation, même si l’État a toujours le dernier mot.

Au terme de deux semaines de délibéré, un tribunal pénal de Puyo (centre) a validé un recours intenté par cette tribu pour être protégé contre le projet du gouvernement d’ouvrir 1.800 km2 de leur territoire à l’exploitation pétrolière. Les juges ont déterminé que ce projet attentait au droit constitutionnel des peuples à l’autodétermination et à être consultés sur l’extraction de ressources non renouvelables dans leur habitat. Même si l’état va faire appel, cette décision est susceptible de faire jurisprudence. Affaire à suivre.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LETTRE D’INFORMATION


DERNIERS BILLETS MIS EN LIGNE


Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 pour inciter à la maîtrise de la consommation énergétique, est dénoncé comme complexe, opaque et coûteux. La Cour des comptes juge ses résultats difficiles à mesurer et entachés d’un fort effet d’aubaine. Financé hors budget de l’État, son coût — environ 5,3 milliards d’euros par an — est répercuté sur les factures des ménages et des entreprises. Ce mécanisme ferait ainsi peser directement sur les consommateurs le financement de la politique énergétique.

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Une étude de l’AIMSIB analysant les données officielles de 28 pays européens pour explorer les corrélations entre mortalité toutes causes confondues et injections anti-Covid. Les auteurs y affirment que les corrélations positives…

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Le système bancaire français reste globalement solide fin 2024, malgré une légère hausse du risque de crédit, surtout pour les PME et la consommation. Les assureurs affichent une collecte en hausse et un marché en croissance, mais leur ratio de solvabilité recule et leurs placements, très majoritairement en valeurs mobilières, interrogent sur leur résilience réelle.

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

évolution des discours sur le changement climatique : certains dirigeants comme António Guterres appellent toujours à agir, tandis que d’autres figures – Ted Nordhaus, Bill Gates ou certains rapports scientifiques récents – nuancent ou revoient leurs positions sur l’impact du CO₂ et les scénarios catastrophistes. Le texte s’interroge enfin sur les enjeux économiques liés aux marchés du carbone et appelle à passer à l’action.

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

La transition électrique portée par des choix politiques dissimule des coûts réels : dépendance au lithium, extraction polluante, recyclage des batteries et enjeux géopolitiques. Le succès écologique affiché du véhicule électrique cache des externalités stratégiques et environnementales majeures.

SOCIAL