LA PROSPÉRITÉ DU MONDE REPOSE SUR UN ÉQUILIBRE
Une information à l’usage de beaucoup de « moins de vingt ans », pour ce qui est du fléau. C’était bien avant l’âge du monde 3.0. Une époque où nous touchions en permanence le réel. Où l’observation et le bon sens étaient de mise.
Une époque où un contrat se nouait lors d’un repas et se concluait d’une poignée de main, sans document écrit. Où une parole donnée signifiait une parole tenue. Mais revenons au fléau.
C’est une barre horizontale, le plus souvent métallique, qui pivote sur un axe vertical placé en son centre. À chacune de ses extrémités est suspendu un plateau qui accueille les objets à peser. Lorsque le fléau est horizontal, cela signifie que les objets qui sont sur chacun des deux plateaux ont le même poids. Le fléau est en équilibre parfait.
Par extension, on dit que les situations sont équilibrées, quand les avantages et contraintes de chacune des parties sont sensiblement égaux. Voyons si c’est le cas pour la « réputation » de deux grandes nations que sont les États-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie.
L’histoire de la Seconde Guerre mondiale est un bon exemple. Même le Wiki reconnait l’importance du rôle de l’Union soviétique dans la victoire sur le nazisme :
- « Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique a joué un rôle décisif dans la victoire des Alliés, contre l’Allemagne nazie et les puissances de l’Axe, principalement, sur le théâtre d’opérations européen ».
Pour ce qui est des pertes (civiles et militaires), elles sont comprises entre 22,3 et 27,4 millions pour l’Union soviétique, entre 6,6 et 8,7 millions, pour l’Allemagne, 418 500 pour les USA et 567 600 pour la France.
Il n’est bien évidemment pas question de « classer » ces pays, par le nombre de leurs morts pendant le conflit. Ces chiffres montrent juste, l’importance du tribut humain payé par l’Union soviétique, pour libérer l’Europe du nazisme, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le 6 juin 2014, dans un long billet, je remettais « le fléau de l’Histoire à l’horizontale » pour ce qui est de l’importance des opérations militaires effectuées par les Américains et les Russes dans ce conflit. Je citais aussi les causes du « déséquilibre du fléau » :
- « Il est vrai que les USA sont maîtres en matière de « désinformation massive », comme l’a démontré récemment, à propos de l’Ukraine (nous y reviendrons plus loin dans ce document), un journaliste de l’édition française du Huffington Post, journal d’information d’origine américaine, difficilement taxable d’anti-américanisme.
- À la question posée par l’IFOP en juin 2004 : « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne », la réponse est : 58% pour les Etats-Unis et 20% pour l’URSS.
- Exactement l’inverse du sondage effectué en mai 1945, par le même institut, avec la même question : URSS : 57% et les Etats-Unis :20%.
- Les historiens américains Michael SHERRY et Martin SHERWIN l’ont démontré : c’est l’URSS et non le Reich, officiellement désigné comme ennemi « des Nations unies », qui était réellement la cible en 1944 et aussi des futures guerres de conquête des USA, bien évidemment, y compris la « guerre froide» :
Il est regrettable de constater que l’état profond américain arrive à « déséquilibrer le fléau », lorsque le président US commence à faire « ami-ami » avec le président russe. Que ce soit le couple OBAMA/POUTINE ou bien TRUMP/POUTINE.
Plus près de nous, il y a un an, le président vénézuélien Nicolás MADURO déclare qu’allait être formé en Amérique latine, un bloc militaire pour lequel la Russie allait jouer un rôle clef. Sont censé faire partie du bloc en formation : le Venezuela, le Brésil, Cuba, l’Uruguay et le Nicaragua.
Cette éventualité est totalement inadmissible pour les USA, qui entendent continuer à régner en maître sur toute l’Amérique latine. C’est par la voix de son secrétaire d’État (l’équivalent de notre ministre des Affaires étrangères) Antony BLINKEN, que la réaction officielle arrive :
- « Moscou doit mettre un terme au projet de bloc militaire sur le continent américain. Aucune alliance militaire sans la participation et le commandement des États-Unis n’est ici tolérable.
- La déclaration que nous faisons aujourd’hui est un ultimatum. Si Moscou ne l’entend pas ainsi, Washington passera à des mesures plus sévères. C’est notre dernier avertissement. Nous conseillons vivement à tous les membres du projet de bloc militaire de renoncer à la réalisation du projet ».
La réponse de Maria ZAKHAROVA, diplomate et cheffe des relations avec la presse, du ministère des affaires étrangères russe… ramène quelque peu le fléau à l’horizontale :
- « La Fédération de Russie ne comprend pas le langage des ultimatums. Washington peu en lancer à ceux qui le permettent, mais pas à nous. À plusieurs reprises, nous avons indiqué aux États-Unis que nous ne pouvions admettre l’organisation de blocs militaires le long des frontières de la Russie, mais les États-Unis en réponse n’ont fait que rire à notre face. Aujourd’hui est venu notre tour de rire à la face des États-Unis».
Pour comprendre les désordres actuels engendrés par l’animosité entre les États-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie, peut-être est-il nécessaire de se référer à un autre sens du mot fléau.
En effet, ce cher « ami Pierrot », LAROUSSE, bien sûr, nous précise : « Fléau : grande calamité publique (La guerre est un fléau). Personne ou chose qui est une catastrophe par son caractère nuisible, importun (Ce bavard est un véritable fléau) ».
Dans mon billet du 29 octobre 2021, je vous invitais déjà à écouter « ce que POUTINE dit au monde ». c’était quatre mois avant le déclenchement de l’opération militaire spéciale en Ukraine. Après sa lecture, mettrez-vous le fléau à l’horizontale, ou pas ?
« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident.
La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident
ce dont il serait raisonnable de douter »
(Aldous Huxley)
Chers lecteurs, prenez soin de vous. Je vous aime et vous salue.
0 commentaires