J’aimerais bien me passer de vous faire part de tout ce que me raconte mon petit doigt gauche, mais il insiste en me répétant sans arrêt que c’est pour votre bien. Puisqu’il met en avant cet argument, je vais accéder à sa requête. Attendez-vous à ce que dans certains de mes billets… je vous rapporte ce qu’il me chuchote.
Comment ? Vous ne connaissez pas mon petit doigt gauche ? Il est vrai que je ne l’avais présenté qu’aux lecteurs des « Rendez-vous d’Hubert », il y a déjà quelques mois. Chers lecteurs, je vais vous faire une confidence « surprenante » : mon petit doigt gauche me parle !!!
Il faut vous préciser que je suis gaucher et fier de l’être, comme entre autres : Léonard de Vinci, Michel-Ange, Ludwig van Beethoven… Excusez du peu ☺☺☺. Voilà pourquoi je suis plus attentif à ce qui se passe à propos de ma main gauche et plus particulièrement, à mon petit doigt gauche.
Comme tous les parents le savent… un petit doigt, ça parle. Ça chuchote même à l’oreille des parents, les bêtises que font les petits enfants pas toujours très sages. Eh bien, mon petit doigt gauche, allez savoir pourquoi, il me « parle ». Je dois reconnaitre qu’il est doté d’une certaine clairsentience qui ne cesse de me surprendre.
Une dernière précision, je le surnomme affectueusement « Madri »… en rrroulant le R, comme les Espagnols savent le faire… ainsi que les Sarthois (mon épouse est sarthoise, mais elle ne rrroule plus les R depuis longtemps).
C’est en lisant le calendrier du déconfinement et plus particulièrement la fin des restrictions de déplacement, annoncé le 28 avril dernier par notre président, que brusquement, Madri m’a dit…
« Avec tous ces déplacements redevenus possibles, c’est le retour en masse des voitures sur les routes… il va bien y avoir matière à nouvelle taxe ou impôt. Les automobilistes sont toujours sollicités, telle une bonne vache à lait ».
Moi qui vous avais déjà annoncé le 25 février dernier, qu’il fallait vous préparer à un futur « impôt Covid », je n’ai pas prêté crédit aux dires de Madri… jusqu’à ma lecture du dernier numéro de « Trésor-Éco », une revue de la direction générale du Trésor. Vous n’allez pas le croire, le sujet du numéro d’avril est titré : « Les usagers de la route paient-ils le juste prix de leurs circulations ? ». Coïncidence ? Voilà que me revient cette phrase prémonitoire de mon billet du 23 mars dernier consacré à la taxe foncière :
« Il ne leur reste que deux possibilités… augmenter la taxe foncière… ou bien de nouveau emprunter, ce qui va être compliqué à faire passer auprès des électeurs, même avec des taux d’emprunt historiquement bas. Pourtant, il faudra bien trouver des moyens pour continuer à entretenir le réseau routier départemental et communal ».
Bingo !!! Dès les quatre premières phrases de cette publication des « têtes chercheuses de Bercy », le ton est donné :
- « L’usager de la route génère des coûts pour les autres usagers (usure de la route, congestion, accidents de la route) et pour la collectivité (pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre, bruit).
- Selon la théorie économique, il serait optimal que l’usager de la route paie les coûts engendrés pour la collectivité par sa décision de circuler, appelés externalités.
- Les prélèvements supportés par les usagers sont surtout la fiscalité sur les carburants et les péages.
- Lorsque ces prélèvements sont inférieurs aux externalités, il y a trop de déplacements routiers par rapport à ce qui est souhaitable».
Je vous épargne les huit pages de raisonnement, ce graphique me semble suffisamment parlant :
Pôôôôvres automobilistes, il faut vous préparer à :
- Oublier les motorisations diesel ;
- Vous séparer de vos voitures (diesel et essence) pour acquérir des « Zautos électrique » ;
- Limiter votre circulation en ville ;
- La suppression des avantages fiscaux des carburants pour les poids lourds (ce n’est pas gagné !!!) ;
- La prolifération des péages urbains ;
- L’augmentation des tarifs de stationnement et à un coût dépendant du type de motorisation…
Avec des motivations pareilles… c’est imparable :
« Pour faciliter l’acceptabilité des pistes proposées, une partie des recettes pourrait par exemple être redistribuée de manière forfaitaire aux populations les plus modestes et les plus touchées.
Elles pourraient aussi être investies dans le développement de modes de déplacement alternatifs : transports en commun, modes partagés comme le covoiturage ou l’autopartage, modes actifs comme la marche et le vélo ».
Il faut revoir et repenser, non seulement notre stratégie patrimoniale, mais plus encore et les deux sont liés, notre mode de vie dans son ensemble. Au fait, mon cher Madri vient de me chuchoter ceci :
« Je ne vous dis pas tout cela pour vous faire peur, mais pour vous préparer, car c’est en sachant les choses qu’on peut mieux les gérer ».
Comme c’est curieux, à propos des automobilistes, il me revient ce proverbe español : « Si tu veux le chien, accepte les puces »
Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.