En cette période où la transition écologique est à la mode, ou nos Z’élites nous emmènent droit dans le mur avec les voitures électriques, la Chine, adepte de la réflexion et de la gouvernance sur le temps long, a tranché pour l’abandon de la « voiture électrique » au profit de la « voiture à hydrogène ».

Ne vous y trompez pas, la voiture à hydrogène est aussi… Une voiture électrique.

Les fidèles lecteurs du blog se souviennent que le 13 juillet 2017, je vous informais de la découverte de chercheurs australiens qui avaient mis au point une peinture qui, au contact de l’humidité ambiante et du soleil, fabrique … de l’hydrogène. Je concluais ainsi ce billet : « hydrogène qui peut ensuite être utilisé soit comme carburant, soit dans les piles à combustible ». Le voili le voilà, notre dénominateur commun. C’est la pile.

Faisons ensemble, chers amis lecteurs, un peu de technique. Rassurez-vous, et j’en demande par avance pardon aux « pointus » sur le sujet,  je vais rester simple en reprenant une partie de mon exposé du 7 octobre 2017.

Dans une voiture électrique (VE) comme dans une voiture à hydrogène (VH), les roues sont entraînées par un ou plusieurs moteurs électriques. La différence réside dans le fait qu’ils sont alimentés par une « batterie électrique » pour les VE et par une « pile à combustible à hydrogène » pour les VH. Ce sont tous les deux des véhicules électriques. Seule la source de création de l’électricité qui alimente le moteur est différente.

La batterie électrique comprend deux substances chimiques « choisies » (couple électrochimique ) qui sont reliées à une électrode (les bornes qui dépassent du boitier de la batterie). Quand on relie ces bornes au moteur de la voiture, se produit alors à l’intérieur de la batterie, une réaction chimique (oxydoréduction) qui génère le courant électrique alimentant le moteur électrique du véhicule.

Dans la pile à hydrogène, on met en présence deux gaz : de l’oxygène (O2) et de l’hydrogène (H2) sous pression (350 à 700 bars). Se produit alors une « combustion électrochimique contrôlée » qui génère un courant électrique alimentant le moteur du véhicule.

Cette pile à combustion produit donc du courant électrique, de la chaleur et …..De l’eau. Vous rappelez-vous l’école ? En classe de chimie ? Hydrogène + Oxygène = de l’eau (H2O). L’eau, c’est écolo ? ? ?.

Dans ce même billet je précisais  que : « La rivalité historique entre la Chine et son voisin le Japon s’exerce aussi à l’occasion de cette transition énergétique. Si la Chine mise sur la « voiture électrique », le Japon développe une autre voie, celle de la « voiture à hydrogène ».

Dans mon billet du 8 janvier 2018, me référant à celui du 13 décembre 2017 qui évoquait le nouveau matériau qu’est « le graphène », je prédisais « une révolution du monde des batteries électriques ».

Enfin le 27 octobre 2018, je vous faisais part de la première mondiale d’un train alimenté par une pile à combustible hydrogène réalisé par la société ALSTOM, alors en cours de fusion avec son concurrent SIEMENS. Fusion qui a depuis été rejetée par Margrethe Vestager, la commissaire européenne chargée de la Concurrence.

Il sera intéressant de voir les suites de cette «fusion », car « l’intrépide Margrethe » se verrait bien prendre la présidence de la commission, suite aux dernières élections européennes. Son devenir européen est à suivre, car, avec ses courageuses positions contre les GAFA, le trésor américain et le couple franco-allemand, son futur poste permettra de juger de la volonté politique de l’Europe de s’émanciper … ou pas, de l’emprise de nos Z’amis Z’américains.

Maintenant que vous avez compris plus précisément de quoi il est question quand les merdias évoquent la « voiture électrique », revenons à l’actualité. La Chine ne croit plus en la batterie électrique et a annoncé récemment qu’elle dirigeait ses efforts de recherche-développement vers la pile à combustible. Le 26 mars 2019, la législature chinoise a adopté une résolution appelant à la mise en place d’une stratégie nationale de recherche sur l’hydrogène et d’un plan de développement de l’industrie. L’objectif de 1 million de véhicules alimentés par pile à hydrogène  d’ici 2030 … c’est beaucoup. La bataille entre es tenant des batteries électriques et des piles à combustible n’est pas terminée, mais quand la Chine se positionne !!!

En parlant de positionnement, savez-vous que la société française « Air Liquide » est le premier groupe au niveau mondial en matière de production de gaz pour l’industrie, la santé et l’environnement ? Qu’elle est aussi partenaire dans l’odyssée du premier navire à propulsion électrique fonctionnant grâce à un mix d’énergies renouvelables et un système de production d’hydrogène décarbonée à partir de l’eau de mer ? Qu’elle est un des premiers producteurs mondiaux d’hydrogène sur site ?

Même si son action (120 €) est jugée proche de ses plus hauts historiques, le potentiel du marché des piles à combustible hydrogène me semble justifier le fait « d’en avoir à la maison »… Pas de l’hydrogène !!! Des actions !!! Ce titre ne manque pas d’air… liquide ? ? ?.