Je vous relatais dans mon billet du 13 juillet 2017, la mise au point par des chercheurs australiens, d’une peinture ayant la caractéristique, lorsqu’elle est exposée à l’humidité ambiante et en présence de soleil, de « fabriquer de l’hydrogène ». J’en « remettais une couche » dans mes billets du 7 octobre 2017 et du 8 janvier 2018 en vous exposant l’avancée des piles à combustible (à hydrogène) qui équipent actuellement une petite flotte de taxis parisiens. Après la voiture, voilà le train.

C’est une première mondiale, mais il y a un « petit détail contrariant ».

Par une « curieuse » ironie du sort, la société française ALSTOM, en cours d’absorption par son « ex conçurent » allemand SIEMENS, vient de livrer à la Landesnahverkehrsgesellschaft Niedersachsen (LNVG) c’est-à-dire, le groupement régional de transport de la Basse-Saxe en Allemagne, deux « Coradia i Lint », autrement dit des trains automoteurs alimentés par une pile à combustible à hydrogène. Disposant d’une autonomie de 1 000 kilomètres (autant que leurs homologues diésels) ces trains ont une vitesse maximale de 140 kilomètres par heures ce qui les rend parfaitement adaptés aux « petites lignes » de désertes régionales. Cette première livraison s’inscrit dans une commande de 16 trains d’ici 2021. Double avantage : d’une part le moteur électrique de la machine affiche un rendement de 95% contre 42% pour le moteur diésel et le seul rejet de la pile à combustible est… de l’eau, donc très loin des diverses particules polluantes émises par le moteur diésel.

Au-delà de la performance technologique réalisée par Alstom, on peut aussi s’interroger sur le « bradage de ce bijou de famille » qu’est celui de cette société.