C’était hier soir avant minuit que les dernières déclarations de revenus 2019 devaient être faites en ligne. C’est la première déclaration de revenus depuis la mise en place du prélèvement à la source. À ce propos, dans mon billet du 21 février 2019, je soulevais le fait que beaucoup d’agents de l’administration fiscale, mécontents des suppressions de postes engendrée par cette réforme et de la répartition de la prime allouée par leur ministre pour les remercier de « la petite surcharge de travail » engendrée par celle-ci… se mettait en grève. Je terminais ainsi ce billet : « Ce mouvement semble s’étendre, notamment au Bas-Rhin, en Haute-Garonne, dans le Morbihan, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Alpes-Maritimes. Affaire à suivre ».

Dans son journal du soir, l’édition nationale de France 3 relevait que « des dizaines de centres d’impôts fermés dans toute la France. Plusieurs rassemblements sont en cours comme à Toulouse (Haute-Garonne), Montpellier (Hérault) ou encore à Orléans (Loiret) ». Le passage au prélèvement à la source inquiète les agents des impôts, car ils signifie pour eux des suppressions de postes, par exemple à Flers, ou bien à Montluçon, ou encore à Chalon ou bien à Lille. La Bretagne n’est pas en reste avec Brest.

Début juin 2019, les parlementaires s’alarment face aux impôts sur les sociétés, non perçus ou bien remboursés. Ce sont quand même 2,4 milliards d’Euros qui sont en jeu. La député Christine Pires Beaune pose des questions : « Pourquoi l’État perd-il ses contentieux ? Les effectifs du service juridique de la fiscalité sont-ils suffisamment dimensionnés ? »

Dans mon billet du 26 octobre 2018, je soulignais que nous en étions à 15 milliards d’euros d’amende pour avoir « un peu légèrement » prélevé des impôts et taxes à de grandes entreprises qui ne se sont pas laissé faire.

Allez, puisque nous sommes dans « le manque à gagner » pour le fisc. J’anticipe quelques « ardoises » salées, qui seront laissées par des entreprises qui, compte tenu de l’état florissant de nos commerces et de nos industries, vont « mettre la clef sous la porte » en n’ayant pas payé l’impôt sur le revenu de leurs employés. L’état pourra difficilement le leur réclamer puisque censé  « prélevé à la source » par l’employeur défaillant. J’ose même « re anticiper » que cela pourrait bien faire… l’affaire des banquiers. Affaire à suivre.