Effectif depuis le 1er janvier 2019, le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source ne fait pas « la Une des grands merdias ». En « fouillant un peu », on trouve des informations contradictoires. C’est comme en matière de manifestation, pour le décompte des participants. Il y a les chiffres Z ‘officiels du ministère de l’Intérieur et les chiffres des organisateurs de la manifestation.

Revenons au « prélèvement à la source ». Dès le 8 janvier, notre ministre de l’action et des comptes publics, Gérald DARMANIN, se félicite de la transition « sans grève et sans bug » vers le nouveau mode de paiement de l’impôt sur le revenu. Il est tellement content qu’il octroie en février, une prime de 200 euros nets à 40 000 fonctionnaires de l’administration fiscale (cela fait 8 millions d’euros), pour les remercier de « la petite surcharge de travail » occasionnée par cette réforme. Comme toujours, le choix des mots est particulièrement efficace…

Les trois principaux syndicats de l’administration fiscale, toujours sensibles au contentement de leur ministre, lancent un préavis de grève du 28 janvier au 15 février. Ils estiment qu’il est « particulièrement injuste » de ne récompenser QUE 40 000 agents du fisc, alors que cette noble administration en comprend 103 000 !!!

Là où les choses deviennent « cocasses », c’est dans le département du Tarn, le croirez-vous ? Les fonctionnaires grévistes ont le renfort… des « gilets jaunes » locaux, comme le justifie Michel SUAU, secrétaire départemental du syndicat FO de la DGFIP.  « Nous avons les mêmes revendications, les mêmes aspirations, dont, notamment, de voir des services publics fonctionnels et accessibles à tous. Avec 15 fermetures de sites en 13 ans, avec près de 200 suppressions d’emplois en autant de temps, il nous est impossible de proposer un service décent à nos concitoyens ».

Ce mouvement semble s’étendre, notamment au Bas-Rhin, en Haute-Garonne, dans le Morbihan, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Alpes-Maritimes. Affaire à suivre.