Assurance vie : posez-vous les bonnes questions

27 Nov, 2024 | 0 commentaires

INTRODUCTION

Regardons les choses en face, notre monde occidental se meurt.
Mon propos n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer.
Car quand on comprend les choses, on peut mieux les gérer.
Il est des raisons d’espérer le meilleur, mettons-y notre énergie.
C’est à chacun de nous, de bien diriger le bateau de sa vie.

« Si vous avez la tête dans le sable, vous avez le cul en l’air »
(Proverbe états-unien)

AVANT TOUTE DÉCISION, LE RECUL EST NÉCESSAIRE

Je suis toujours étonné lorsqu’une personne me demande : selon vous, quel est, actuellement,  le meilleur contrat d’assurance vie pour mon patrimoine ?

Vous savez l’importance que j’accorde aux mots de notre belle langue française. De manière habituelle, le terme patrimoine est employé pour désigner l’ensemble de sa richesse, de sa fortune.

Le produit financier qu’est un contrat d’assurance vie ne représente qu’un élément de son patrimoine matériel. Celui-ci n’est qu’une partie de son patrimoine global.

En effet, il est trop souvent oublié qu’en tant qu’humain, nous avons AU SSI un patrimoine spirituel. Il mérite tout autant d’être développé, pour atteindre une totale sérénité.

Cela m’amène à ce cher Juvénal et au célèbre 356e vers de sa Xe satire : Orandum est ut sit mens sana in corpore sano, qui signifie en bon français : Demande sans repos un esprit ferme et sain dans un corps sain et ferme.

J’ose paraphraser « l’ami Juju » en écrivant : « Développe ta spiritualité pour donner un sens et une utilité à tes biens matériels ». Je reviendrais dans un prochain billet, voire plusieurs, car affinité 😉, sur cette notion essentielle.

Un récent article d’une revue financière grand public m’amène à revenir sur l’assurance vie dans un patrimoine. Il est titré : « Rendement assurance vie : quel est le meilleur type de contrat ?Quels contrats d’assurance vie offrent les meilleurs rendements ? Multisupports, en euros, de capitalisation…, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. On vous explique tout ».

Après une courte introduction, le journaliste présente les contrats en Euro, multisupports, eurocroissance, le contrat de capitalisation, la rente survie et l’épargne handicap. Chose rare, il explique bien la différence entre l’assurance vie et l’assurance décès.

Comme d’habitude, l’aspect fiscal de ces produits est mis en avant. La mise en garde relative au contrat eurocroissance est présente (c’est rare de le voir écrit). La notion de sécurité du fonds en Euro est très présente.

Je dénonce depuis longtemps la fausse sécurité du fonds en Euro des contrats d’assurance vie. Le mécanisme « du cliquet » permet la garantie du capital investi (les intérêts composés). La difficulté réside dans le fait que l’actif sous-jacent que sont les obligations, est égal à zéro. En effets, elles ne seront pas remboursées !

La composition du fonds Euro que je décrivais le 14 février 2016 est très proche de celle de l’article du journaliste. La part des obligations est très majoritaire (83% en 2016 et 75% en 2024). Le point le plus important n’est pas là.

En effet, quel que soit le rendement du contrat aujourd’hui, se pose la question de la pérennité de cet actif patrimonial. Je vous ai déjà expliqué l’actuelle « artificialisation » de la performance des contrats.

Un danger plus grand est soigneusement caché du grand public : celui de la dépendance de notre dette d’état. Elle est détenue à 54,6% par des « non-résidents ». C’est-à-dire, des étrangers, dont on ne sait qui ils sont. Cette information relève du « secret défense » !!!

Leur part ne cesse d’augmenter. En décembre 2021, ils n’étaient que 47,8%. Imaginez, j’ai écrit, I MA GI NEZ, que devant l’aggravation de la notation de la France, il vienne à l’idée de nos « prêteurs étrangers » de nous demander des garanties.

Nous avons une dette publique de 3 228 milliards d’euros. L’encours de l’assurance vie est de 1 977 milliards d’euros. C’est le montant de vos contrats détenus par France Assureurs à fin septembre 2024.

Vous pensez que seul un complotiste pourrait imaginer que l’État puisse « donner en garantie » à nos prêteurs étrangers, tout ou partie des contrats d’assurance vie ? PERDU !!! Nos chers députés et sénateurs y ont aussi pensé 😨.

L’article L 631-2-1 du code monétaire et financier dispose :

  • « le Haut Conseil de stabilité financière exerce la surveillance du système financier dans son ensemble, dans le but d’en préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution soutenable à la croissance économique. À ce titre, il définit la politique macroprudentielle et assume les missions suivantes :
    • Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements.
    • Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs.
    • Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat.
    • Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat».

Je traduis : le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), « afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière » d’une ou plusieurs sociétés d’assurances, peut bloquer tout ou partie des contrats d’assurance vie !!!

En connaissance de cause, vous pouvez maintenant juger de l’importance du choix entre un contrat « Multisupports, en euros, de capitalisation… ».

« La connaissance n’a de valeur que si vous la mettez en pratique »
(Anton Chekhov)

 

Chers lecteurs, prenez soin de vous. Je vous aime et vous salue.

POUR ALLER PLUS LOIN ET AGIR

 Vous prenez conscience de la gravité de la situation actuelle et vous aimeriez bien éviter les évènements chaotiques qui se profilent.
Les rendez-vous d’Hubert vous permettent de bénéficier de mon expérience, pour anticiper et exploiter au mieux, l’évolution de la situation.
Véritables guides pratiques, les rendez-vous d’Hubert vous permettent de comprendre ce qui se passe réellement et de prendre les meilleures décisions.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LETTRE D’INFORMATION


DERNIERS BILLETS MIS EN LIGNE


Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 pour inciter à la maîtrise de la consommation énergétique, est dénoncé comme complexe, opaque et coûteux. La Cour des comptes juge ses résultats difficiles à mesurer et entachés d’un fort effet d’aubaine. Financé hors budget de l’État, son coût — environ 5,3 milliards d’euros par an — est répercuté sur les factures des ménages et des entreprises. Ce mécanisme ferait ainsi peser directement sur les consommateurs le financement de la politique énergétique.

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Une étude de l’AIMSIB analysant les données officielles de 28 pays européens pour explorer les corrélations entre mortalité toutes causes confondues et injections anti-Covid. Les auteurs y affirment que les corrélations positives…

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Le système bancaire français reste globalement solide fin 2024, malgré une légère hausse du risque de crédit, surtout pour les PME et la consommation. Les assureurs affichent une collecte en hausse et un marché en croissance, mais leur ratio de solvabilité recule et leurs placements, très majoritairement en valeurs mobilières, interrogent sur leur résilience réelle.

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

évolution des discours sur le changement climatique : certains dirigeants comme António Guterres appellent toujours à agir, tandis que d’autres figures – Ted Nordhaus, Bill Gates ou certains rapports scientifiques récents – nuancent ou revoient leurs positions sur l’impact du CO₂ et les scénarios catastrophistes. Le texte s’interroge enfin sur les enjeux économiques liés aux marchés du carbone et appelle à passer à l’action.

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

La transition électrique portée par des choix politiques dissimule des coûts réels : dépendance au lithium, extraction polluante, recyclage des batteries et enjeux géopolitiques. Le succès écologique affiché du véhicule électrique cache des externalités stratégiques et environnementales majeures.

SOCIAL