La parole est à Monsieur MAPATRI
Bien que né en France, de parents français, Monsieur MAPATRI a un prénom espagnol. Cela est dû au fait que sa grand-mère maternelle, andalouse, souhaitait que celui-ci rappelle ses origines ibériques.
Sa mère voulait le prénommer Jacques, ce qui tombait particulièrement bien. En effet, une des traductions espagnoles, de Jacques, est Jaime (ra-i mé, en español).
Pendant vingt-deux années, « l’ami Jaime » a servi la France sur différents théâtres d’opérations… dans le prestigieux13è RDP. Plusieurs fois blessé, il sait ce que signifie : « verser son sang pour la patrie ».
Chantegrivois d’adoption, il jouit maintenant d’une retraite bien méritée. Après avoir vécu la guerre, sur le terrain, il milite pour la paix dans le monde.
Un peu d’histoire
Si nous connaissons tous ce proverbe : « l’union fait la force », moins de personnes savent que cette assertion est aussi, la devise nationale de nombreux pays.
C’est le cas d’Andorre, de l’Angola, de la Belgique, de la Bolivie, de la Bulgarie, de la Géorgie, d’Haïti, de la Malaisie et aussi de l’Acadie.
Si l’origine exacte de ce proverbe n’est pas connue, on le retrouve d’abord dans l’Iliade d’HOMERE, puis dans une fable d’ÉSOPE. De même, sous une formulation différente, dans la fable « Le Vieillard et ses enfants », de Jean de La FONTAINE.
Son contemporain, Pierre CORNEILLE, illustre magnifiquement cette phase sans son œuvre, Le Cid :
« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois milles en arrivant au port ».
Venons maintenant aux temps troublés qui sont les nôtres. Dans un curieux délire, le mari de Brigitte s’est mis en tête de faire la guerre à « Vlad le méchant ».
Guerre contre la Fédération de Russie
Certes, « Jupiter-Mars » est le Chef de nos armées, mais, pour envoyer des soldats au combat, faut-il que la patrie soit en danger. Quoi qu’il nous en dise, la Fédération de Russie n’est pas un danger pour la France !
En revanche, de fait, nous sommes belligérants dans le conflit qui oppose les États-Unis d’Amérique, via l’OTAN, à la Fédération de Russie, en Ukraine. Nous avons livré du matériel de guerre à l’armée Otano kiévienne.
Pour avoir été personnellement « acteur » de présence sur des territoires ennemis de la France, je sais qu’il y a actuellement des camarades français, évidemment déguisés en Ukrainiens, sur le théâtre des opérations.
La guerre est une affaire suffisamment sérieuse pour que son déclenchement soit particulièrement encadré par les textes, au rang desquels, notre constitution.
Et le droit dans tout ça ?
Notre chef de guerre a signé à Paris, le 16 février 2024, un : accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Ukraine. Tous les engagements pris par la France et l’Ukraine seront effectifs pendant dix années, à compter de la signature de l’accord. Extraits :
- « Reconnaissant que l’invasion à grande échelle, illégale et non provoquée de l’Ukraine par la Russie, constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales…
- Le Participant français fournira une assistance militaire et civile pour permettre à l’Ukraine de défendre sa souveraineté, son indépendance et son intégrité territoriale face à l’agression de la Fédération de Russie…
- Le Participant français contribuera au développement des capacités de protection des infrastructures critiques de l’Ukraine, y compris par des moyens militaires, en donnant la priorité, sans s’y limiter, aux capacités modernes de défense aérienne…
- Le Participant français travaillera avec l’Ukraine à identifier des sources de financement afin de développer la protection et la résilience des infrastructures critiques, y compris par le biais du Fonds de soutien aux infrastructures critiques et secteurs prioritaires de l’économie ukrainienne mis en place par le Participant français pour l’Ukraine ».
Cet « accord », qui est un traité au sens de la convention de Vienne de 1969… n’a jamais été ratifié par le parlement.
En effet, le vote d’une loi est nécessaire et non pas un simple vote par les chambres tel qu’il a eu lieu le 12 mars 2024 pour l’Assemblée nationale et le 13 mars 2024 pour le Sénat.
Cet « accord » ne peut valoir déclaration de guerre. Il ne peut donc pas servir de base conventionnelle, à l’envoi de quelques troupes ou matériels que ce soit !
De plus, l’article 35 de la Constitution implique une autorisation parlementaire en la forme. De même, l’envoi de troupes au sol implique une déclaration de guerre.
Celle-ci relève du Parlement, alors qu’il s’est contenté de discuter, puis voter un avis … sur un traité de coopération.
En aucun cas, il n’a autorisé une déclaration de guerre, dans les formes prévues à l’article 53 de notre constitution. De plus, il y a aussi l’avis du peuple.
En effet, une Résolution citoyenne, relative à l’engagement militaire et financier de la France en Ukraine, a été signifiée par huissier aux présidents des deux assemblées le 17 avril 2025. Elle leur rappelle ces points de droit.
Elle a été initiée par 68 anciens militaires et soutenue par près de 25 249 signataires à ce jour. Elle a suscité la réaction immédiate du sénateur Alain HOUPERT.
En tant que membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, il a tout de suite compris l’enjeu. Il a appuyé cette résolution en invitant ses collègues sénateurs à se saisir de cette grave question.
Conclusion
Cette résolution est ouverte à tous, militaires et civils. Après l’avoir fait signer par la plupart de mes amis chantegrivois, je vous engage, vous aussi, à la lire et la signer.
Nous devons être nombreux pour « faire le poids », afin de rappeler aux parlementaires que l’engagement de notre pays dans une guerre… ne se traite pas « à la buvette de l’assemblée » !!!
La démarche de « l’ami Alain » est courageuse. C’est à chacun de nous de prendre pleinement conscience des enjeux.
En signant ce véritable « rappel à la loi » pour les parlementaires, nous exerçons notre pouvoir de citoyen … bien plus efficacement que par nos votes !
À bientôt pour de nouvelles analyses chantegrivoises
D’ici là, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.
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