LE MOMENT DÉTENTE DE LA SEMAINE
Si le rire procure beaucoup de joie, la musique est aussi un moyen d’apaiser l’esprit. Nous allons, aujourd’hui, faire connaissance avec un instrument très peu connu du grand public.
Quelle meilleure entrée en scène que d’écouter une œuvre de MOZART. Pas, comme vous pourriez vous y attendre, de Wolfgang … mais de papa MOZART : Johann Georg Leopold.
Pour ce qui est de l’œuvre, il s’agit du « divertimento en Ré majeur : Mariage paysan ». Il est composé en 1755. Avez-vous reconnu ce curieux instrument ?
Il est très présent dans le premier thème du premier mouvement (marche) et le second thème du second mouvement (menuetto). Nous le retrouvons aussi dans le second thème du quatrième mouvement (menuetto), ainsi qu’au final (molto allegro) , qui reprend le thème du premier mouvement.
Bravo aux plus perspicaces d’entre vous , ils ont reconnu : la vielle à roue.
Elle apparaît dans l’iconographie médiévale autour du Xe siècle. Cet instrument, qu’on aperçoit gravé sur de nombreux tympans d’églises construites sur les chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, était alors un instrument d’église.
La vielle à roue que l’on connaît trouve sa forme définitive autour du XVe siècle. Elle était utilisée par les troubadours et les conteurs, pour divertir et raconter des histoires.
Elle devient obsolète avec l’arrivée de l’imprimerie et la disparition des troubadours. Elle tombe alors dans le milieu populaire.
Dans la première partie du XVIIIe siècle, la noblesse de la Cour de Versailles s’y intéresse, et Louis XV apprend même à en jouer.
En 1789, la Révolution française et l’abolition des privilèges, renvoient une nouvelle fois la vielle à roue vers les classes populaires.
La vielle à roue connaît un regain d’intérêt autour des années 1980, avec le renouveau des musiques folk traditionnelles, ainsi que l’amplification de l’instrument qui devient alors électroacoustique.
La particularité de cet instrument, est qu’il a vécu des moments dans la culture savante et d’autres, cantonné à la culture populaire.
Il est présent dans l’Europe tout entière et bien sûr en France, notamment, dans la région Centre : le Berry, la Creuse, le Limousin et l’Auvergne.
La vielle à roue est un instrument de musique cordophone, de la famille des cordes. Celles-ci sont frottées par une roue en bois au lieu d’un archet. La roue est tournée à l’aide d’une manivelle et la mélodie est jouée sur un clavier.
Voyez comme le vielleux (on dit aussi vielliste), Romain BAUDOUIN, nous dit tout de ce merveilleux instrument.
« La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe »
(Oscar Wilde)
Chers lecteurs, puisse ce moment de détente, être le prélude à une fin de semaine agréable.
Je vous aime et vous salue.
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