NOTRE JUSTICE SERAIT-ELLE ÉLASTIQUE ?
Les plus anciens d’entre nous se rappellent la triste affaire du sang contaminé, dans les années quatre-vingt-dix. À cette occasion, les pouvoirs publics sont accusés de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger la population.
En 1992, la justice s’empare de l’affaire et les premières mises en examen ont lieu. Lorsque le procès s’ouvre le 22 juin 1992, quatre médecins se tiennent dans le box des accusés.
Parmi eux, l’ancien directeur du centre national de transfusion sanguine ( CNTS)… devenu depuis, l’établissement français du sang (EFS), Michel GARRETTA. Il est jugé pour tromperie. Il déclare (fort imprudemment) :
- « Je reconnais des erreurs et je me reconnais responsable… Ce que je n’accepte pas aujourd’hui, c’est une conspiration du silence ».
Résultat : Il sera condamné à quatre ans de prison ferme et 500.000 francs (soit près de 126 000 euros) d’amende, pour «tromperie» sur des produits sanguins. Mais… des « politiques » seront appelés à comparaître.
Le 9 février 1999, trois ex-ministres sont jugés devant la Cour de Justice de la République pour homicide involontaire : Laurent FABIUS (Premier ministre), Edmond HERVÉ (secrétaire d’État chargé de la Santé) et Georgina DUFOIX (ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale).
À cette occasion, cette dernière prononcera cette phrase révélatrice : « Je me sens tout à fait responsable, pour autant je ne me sens pas coupable ».
Retenez bien le verdict : Laurent FABIUS et Georgina DUFOIX seront innocentés, Edmond HERVÉ est condamné… mais dispensé de peine. Est-ce un verdict étonnant ?
Il est ici utile de rappeler la chaine hiérarchique de l’époque :
- Le chef du gouvernement, « l’ami Laurent», est « Le premier ministre de la France ».
- Sous ses ordres, « l’amie Georgina» est sa ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale.
- Quant à « l’ami Hervé», il n’est que secrétaire d’État, chargé de la Santé… auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale !
Qu’il est amusant, le parallélisme entre les fonctions et l’importance des peines. Vous avez dit justice ? Là, Hubert, tu y vas trop fort. Tu mérites amplement d’être traité de complotiste 😡.
Et de deux
Bis repetita placent. Dix-sept années plus tard… rien n’a changé ! Vous souvenez-vous de « l’affaire TAPIE – ADIDAS » ? Messi (non, je me trompe)… Messie (je me trompe encore) 😠.
Mais si, c’est la rocambolesque affaire de l’arbitrage de Christine LAGARDE, en tant que ministre de l’Économie, dans le différent qui opposait Bernard TAPIE et la banque Crédit Lyonnais (devenue depuis : LCL).
En août 2011, à nouveau, la Cour de Justice de la République, compétente pour juger les ministres, ouvre une enquête sur « l’amie Christine », pour, excusez du peu : « complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics ». Ces broutilles, sont passibles de dix années de prison.
Après moult péripéties, où l’on apprend les agissements de Bernard TAPIE, omniprésent à l’Élysée dès l’installation de Nicolas Sarkozy… qu’il avait soutenu pendant la campagne présidentielle !
le 19 décembre 2016, le verdict tombe :
- Sur les accusations :
- « Les éléments constitutifs du délit d’escroquerie ne sont pas caractérisés ». La présidente du tribunal, Christine MÉE, n’a pas plus retenu, l’infraction de « détournement de fonds publics » ou de « complicité » de ce délit😉.
- Sur la dispense de peine :
- « il doit être tenu compte, pour l’appréciation de la peine, du contexte de crise financière mondiale dans lequel Mme Lagarde a exercé ses fonctions de ministre des Finances. Sa personnalité et sa réputation nationale et internationale doivent être également prises en compte en sa faveur. [ … ] Il convient de prononcer une dispense de peine à l’égard de Mme LAGARDE, sans mention de la décision au casier judiciaire » 😊.
Jamais deux sans trois
J’anticipe qu’en 2025, se reproduira la même chose, dans ce qui sera… « L’affaire des vaccinations « Z’abusives Z’é obligatoires ».
En effet, les premières plaintes commencent à être instruites… dans l’assourdissant silence de la « prestituée » de grand chemin.
Leur déroulement, comme le constate déjà l’avocate Maud MARIAN, montre que les politiques, ainsi que les administrations sanitaires mises en cause… vont se décharger de leur responsabilité des blessés et des morts par les « injections anti-COVID » sur… les « médecins vaccinateurs ».
L’argument des responsables politiques est aussi pervers qu’efficace : « non seulement vous avez touché des sommes colossales pour faire les injections, mais pourquoi n’avez-vous pas informé les patients du risque encouru par ces vaccins comme l’exige le code de déontologie ? ».
Nous aurons de nouveau droit à l’excuse : « responsables, mais pas coupable »… qui sera entériné par beaucoup de nos magistrats. C’est beau un « état de droit », non ? Quoi que, la Commission européenne ne partage pas cet avis, s’agissant de la France 😪.
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
(Jean de La Fontaine)
Chers lecteurs, épris de justice ou pas, je vous aime et vous salue.
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