VIVE LA LIBERTÉ D’INITIATIVES

Entre un président qui « a très envie d’emmerder » une partie des Français et une administration tatillonne , qui adôôôôre faire du zèle, en matière de règlementation… il est parfois tentant de baisser les bras.

Cela étant, les « gaulois réfractaires aux changements » qui sont encore nombreux dans ce pays, arrivent, contre vents et marées, à réaliser de belles choses et c’est fort réjouissant.

Connaissez-vous Montignac-Lascaux ? La deuxième partie du nom de cette pittoresque commune de Dordogne, dans le Périgord, évoque immédiatement la grotte de Lascaux. Bien sûr, mais ce n’est pas tout. Les Montignacois et les Montignacoises, fiers de leurs lointaines origines… ont des idées, et quelles idées.

Les Périgourdins sont des personnes pratiques et de bon sens. En avril 2018, l’association « Aqui de conscience » crée une monnaie locale : « l’Aqui », pour favoriser le commerce local sur les secteurs de Sarlat, Terrasson et Montignac. Son nom veut dire : « ici », ou bien « là », dans la langue d’oc (de l’occitan) .

L’Aqui est une Monnaie Locale Complémentaire (MLC). Elle est destinée à circuler sur un territoire défini, à échelle humaine. Non spéculative, elle retient l’argent dans l’économie locale et donc la favorise. Elle consolide, enrichit et préserve le lien social.

En développant notre conscience de « consom-acteurs » ou de producteurs, une MLC invite à repenser notre rapport à l’argent, nos besoins et nos engagements. Un acte d’achat n’est jamais neutre, il EST politique, au sens noble du terme.

Dans un autre domaine, pas si éloigné des MLC, je vous ai déjà relaté l’initiative militante de « C’est qui le patron ». Voilà des exemples qui montrent que beaucoup de belles personnes font de belles choses, dans notre pays… loin du monde politique et des pseudos élites !!!

Bis repetita placent, à Montignac-Lascaux. C’est Ouest France qui nous relate une autre initiative dans cette commune. Cette fois, c’est en direction de nos anciens. Quatre-vingts logements ont été bâtis et sont tous destinés à des seniors. Chacun d’eux vit dans un petit appartement au cœur d’un parc. Les résidents peuvent profiter d’animations quotidiennes et de services comme des livraisons de repas.

Cela correspond précisément aux besoins des personnes âgées qui ne peuvent plus vivre chez elles, mais n’envisagent pas d’aller dans une maison de retraite ou dans un Ehpad. Ces seniors préfèrent louer des appartements meublés, dans un village, construit spécialement pour eux. Il comporte une salle d’animation commune, un restaurant et même… un poulailler et un verger !

• « Nous avons en grande majorité des femmes. Elles sont la plupart veuves et sont âgées entre 80 et 90 ans. Notre doyenne a 98 ans», précise Marc JOLY, qui a eu l’idée de ce projet il y a douze ans.

Les résidents ont tous un lien avec la Dordogne. Certains y sont nés, d’autres y ont leur famille ou y ont travaillé. Il n’y a plus qu’à souhaiter une longue vie à cette initiative privée et qu’elle ne dérive pas, pour devenir une « usine » comme ORPÉA.

Tout cela montre que laisser prospérer des initiatives, « loin de Paris » et de la haute administration, est profitable aux populations locales. Pourquoi payer, avec nos impôts, les « conseils Z’avisés » de cabinets américains, qui raisonnent sur des chiffres abstraits et des statistiques… plutôt que sur les besoins réels et locaux, des personnes concernées ?

« La raison et la politique suivent rarement le même chemin
et ce sont peut-être ces occasions manquées qui donnent à l’histoire son caractère dramatique »
(Stefán Zweig)

Chers lecteurs, prenez soin de vous. Je vous aime et vous salue.