LE RIRE DE LA SEMAINE 

La banque, les banquiers, le monde de la finance, tous sont l’objet du dénigrement populaire, voire, de celui de dirigeant politique. Est-ce pour antan justifié ?

Ils sont sympas, les banquiers, non ? En les vilipendant, nous oublions trop vite qu’ils gardent quand même notre argent « bien au chaud », dans leurs coffres, à l’abri des voleurs.

Nous devrions leur être infiniment reconnaissants d’assurer notre tranquillité. Notre inquiétude serait bien plus importante, si nous gardions nos billets… chez nous !

Comment ? Les précieux billets qui sont déposés sur notre compte ne nous appartiennent pas ? Ils appartiennent à la banque ? Dis donc, « l’ami Hubert », c’est ta plaisanterie du vendredi, n’est-ce pas ?

Que nenni, chers lecteurs, que nenni !!! Les « picaillons », qui sont sur nos comptes, appartiennent juridiquement à la banque. Cela résulte de l’application de deux articles du code monétaire et financier.

L’article L 311-1 dispose : «Les opérations de banque comprennent la réception de fonds remboursables du public, les opérations de crédit, ainsi que les services bancaires de paiement ».

Tu vois bien, Hubert, que tu t’inquiètes pour rien. Cela signifie tout simplement, que les banquiers, dans l’immmmense bonté qui les caractérise, acceptent de recevoir « notre » argent, pour le garder en sécurité.

Il est précisé qu’ils nous le « rembourse ». C’est bien le cas, quand par exemple, nous faisons un retrait au distributeur de billets.

Je vous ai bien entendu, chers lecteurs innocents. Gardez simplement en mémoire : « fonds remboursables du public » et passons à l’article L 312-2, qui dispose :

  • « Sont considérés comme fonds remboursables du public les fonds qu’une personne recueille d’un tiers, notamment sous la forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte mais à charge pour elle de les restituer».

Cela signifie que les « fonds remboursables » que vous avez déposés à la banque font l’objet « d’un compte de dépôt », en application des dispositions de l’article L 312-1-1. C’est le contrat que vous signez, lors de l’ouverture de votre compte bancaire.

Je pense qu’à partir du vingt et unième mot de l’article L 312-2… vous comprenez que « vos sous », ceux qui sont sur votre « compte de dépôt » … appartiennent à la banque. En effet, elle a : « le droit d’en disposer pour son propre compte mais à charge pour elle de les restituer ».

C’est clair, ne trouvez-vous pas ? En d’autres termes, pour les catholiques : « la messe est dite ». Pour tous les autres, c’est : « Pas de pot ». Nos sous appartiennent bien à la banque !!!

Il reste à « digérer » cette « bonne nouvelle », que j’espère, une partie d’entre vous savait déjà, sans en connaitre les fondements juridiques.

Pour vous y aider, j’ai fait appel au talent d’un célèbre humoriste : Didier BÉNUREAU. Il est né le 28 octobre 1956 à … Courbevoie… Comme moi. C’est donc, forcément, une bonne personne, non ?

Particulièrement atypique, « l’ami Didier » a été : enfant de chœur, guitariste, acteur de théâtre, moniteur de centre aéré, surveillant de cantine, acteur de cinéma, réalisateur de cinéma, il a traversé le Sénégal en taxi-brousse … bref, un touche-à-tout de talent.

Le voici maintenant dans un monologue intitulé : « La finance ». Cela s’imposait, non ?

Chers lecteurs, puisse ce moment de détente, être le prélude à une fin de semaine agréable. Je vous aime et vous salue.