Introduction
La musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.
Elle permet au plus grand nombre « d’entendre » ce qu’il ne peut encore « voir ». Grâce à la musique, l’homme ressent davantage sa filiation avec les Dévas (l’intelligence de la nature). Cette prise de conscience marque une importante étape dans l’évolution de l’humanité.
Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous ne faisons qu’un, car tous reliés « au grand tout ».
Des musiques classiques au service d’un film
µ Pour terminer la série des musiques classiques au service de films, je vous propose un véritable feu d’artifice. Il s’agit du film considéré comme le plus violent de tous les temps, lors de sa sortie en 1971 aux États-Unis d’Amérique. C’est le huitième long-métrage du réalisateur Stanley Kubrick, dont nous avons déjà évoqué, deux œuvres : Barry LINDON le 4 janvier 2023 et « 2001, l’odyssée de l’espace » la semaine dernière.
Il a longtemps fait controverse et était accusé de banaliser la violence gratuite d’une certaine jeunesse. Il est aujourd’hui considéré comme une œuvre majeure du cinéaste, du fait de son interprète principal et du choix des musiques classiques utilisées. Vous avez reconnu qu’il s’agit du film « Orange mécanique ».
Comme souvent, c’est une adaptation d’un roman. En l’occurrence, d’Anthony BURGESS « A Clockwork Orange », publié en 1962. En Angleterre, au XXIe siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex DELARGE, jeune chef de la bande des « Droogies », exerce avec sadisme, une terreur aveugle sur « son territoire ». Un cambriolage dégénère en meurtre et, trahi par ses « fidèles droogs », Alex est arrêté par la police et condamné à 14 ans de réclusion criminelle.
Après son emprisonnement, des psychanalystes le prennent comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité. C’est l’association de scènes de violence ou de sexe projetées sur un écran qu’Alex est forcé de regarder, alors que résonne une « musique adaptée ». Après sa remise en liberté, « soigné », il apparait totalement inadapté et sans défense face au reste de la société.
Hélas, cette fiction relative à la violence au XXIe siècle, imaginée en 1971… est aujourd’hui, trop souvent atteinte, voire dépassée.
Les musiques choisies par « l’ami Stanley » collent parfaitement à l’ambiance du film. De plus, il a eu le génie de les « customiser », avec les moyens électroniques de l’époque :
- Dans la bande-annonce du film de 2 minutes et 15 secondes… musique pour les funérailles de la Reine Mary, de Henry PURCELL,
- Dans ce passage de 3 minutes et 42 secondes… la pie voleuse de Gioacchino Antonio ROSSINI,
- Dans ce montage de 1 minute et 21 secondes…l’ouverture de Guillaume Tell, du même ROSSINI,
- Dans ce passage de 2 minutes et 16 secondes… le deuxième mouvement de la 9e symphonie de Ludwig Van BEETHOVEN,
- Dans le final en 4 minutes et 38 secondes… le quatrième mouvement de la même symphonie.
Découvrez ou redécouvrez les œuvres originales, en leur entier :
- Funérailles de la Reine Mary de Henry PURCELL en 12 minutes et 14 secondes, par l’ensemble Choral de Vincennes, dirigé par Danièle REIS.
- La pie voleuse de Gioacchino Antonio ROSSINI en 11 minutes et 15 secondes par l’Harmonie Municipale d’Aix-en-Provence, sous la direction d’Alain GENRE-JAZELET.
- L’ouverture de Guillaume Tell de Gioacchino Antonio ROSSINI en 11 minutes et 12 secondes par le Mannheimer Philharmoniker dirigé par Boian dirigé par Boian VIDENOFF.
- Le deuxième mouvement de la 9e symphonie en ré mineur de Ludwig Van BEETHOVEN en 16 minutes et 26 secondes par les élèves de 3e cycle du Centre Musical Edgar Varèse de Gennevilliers, sous la direction de Jean-Louis FORESTIER.
- Le quatrième mouvement de la 9e symphonie en ré mineur de Ludwig Van BEETHOVEN en 23 minutes et 53 secondes par le West-Eastern Divan Orchestra dirigé par Daniel BARENBOIM.
Chers lecteurs, mélomanes, cinéphiles… ou pas, je vous aime et vous salue.