Assureurs : la valorisation négative se poursuit.

9 Jan, 2023 | 0 commentaires

Introduction.

Les évènements s’enchainent de plus en plus rapidement. Nos repères s’estompent, sous une forte pression médiatique. Nous sentons confusément que quelque chose de sombre va arriver. Pourtant, nous sommes entrés dans les temps de l’apocalypse, c’est-à-dire, les temps du dévoilement, de la vérité.

Deux anciens amis, que les fidèles lecteurs de ce blog connaissent bien, se joignent à moi pour décrypter différents faits d’actualité de manière succincte. Il s’agit du démystificateur de sophismes économiques, Frédéric BASTIAT et de mon poète préféré, Alex ANDRIN.

Mes billets s’articulent en trois parties. Les deux premières, à la manière de « l’ami Frédéric », avec son célèbre : « Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ». La troisième partie est réservée à la vision de « l’ami Alex ».

 

µ CE QUE L’ON VOIT

Les termes du dernier bulletin de la banque de France (BdF), relatif aux placements des assureurs pour le troisième trimestre de 2022, se veulent positifs :

  • « La valorisation des titres détenus par les assureurs diminue de 82 milliards.
  • Les flux nets de placements positifs résultent d’un niveau élevé de flux nets de prêts (+ 8 Mds) ».

C’est une particulièrement bonne nouvelle, dans cette période où l’inflation rogne notre pouvoir d’achat. Savoir que le monde de l’assurance se porte bien et que les compagnies autant que les mutuelles pourront « nous aider » en cas de besoin est de nature à nous faire bien commencer 2023.

 

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

L’utilisation du mot « valorisation », à connotation positive, surtout en début de phrase, est rassurante. Lors d’une lecture rapide, comme il est de plus en plus de mise, nous restons polarisés sur le terme « valorisation » et donc, tout va bien. Notre chère « vieille dame de la rue la Vrillière » manie avec aisance toutes les subtilités de la langue française.

C’est le même principe que le prix d’un produit affiché à 9,95 euros. Inconsciemment, nous retenons le 9. S’il était mentionné le prix de 10 euros, cela nous paraitrait beaucoup plus onéreux !!!

Au premier abord, la situation des assureurs est plutôt bonne. Mais qu’en est-il au deuxième « rabord » ?Tout simplement que la valeur des actifs détenus par les assureurs et les mutuelles « a fondu » de 82 milliards d’euros. Dans le bulletin de la BdF est précisé :

  • « La chute s’explique par une importante revalorisation négative des actifs (- 82 Mds)».

Au risque (assumé) de me répéter, je continue de penser qu’« une importante revalorisation négative » est une importante perte de valeur. Ne trouvez-vous pas ?

Resituons ce chiffre dans son contexte. Dans mon billet du 27 octobre 2022, je relevais :

  • « une perte de valeur des placements des assureurs de 111 Milliards au premier trimestre suivie d’une perte de 146 milliards pour le second trimestre ».

Ajoutons maintenant la perte de valeur du troisième trimestre de 2022 qui est de 82 milliards d’euros… cela fait une perte de la valeur de l’encours cumulé, de 339 milliards d’euros !!! Combien cela fera-t-il, une fois connus les chiffres du quatrième trimestre de 2022 ?

Pour mémoire, au 31 décembre 2021, les assureurs enregistraient 2 742 milliards d’euros de placements, à l’actif de leur bilan.

Vous connaissez l’adage « Prudence est mère de sûreté ». Maintenant que vous êtes informé… c’est vous qui voyez.

 

CE QU’EN PENSE ALEX ANDRIN

Le choix des « bons mots », pour la communication,
Ne fait pas, pour autant, une juste information.
Méfions-nous mes amis, de ce qui est écrit.
Assurez-vous, surtout, de bien avoir compris.
Le monde financier peut souvent nous piéger.
En étant vigilants, évitez ces dangers.

Gardez confiance en vous. Je vous aimer et vous salue.

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