Introduction.

Chers lecteurs, nous vivons une époque pleine de promesses, celle du dévoilement. En observant la confusion qui règne dans tous les domaines, nous constatons que « les masques tombent » et que la Vérité se fait jour. C’est une excellente nouvelle qui nous incite à prendre en main notre destin.

Je n’ai aucunement la prétention d’égaler le génie de Pierre DAC et de ses petites annonces, parues dans la revue « L’os à moelle » pendant la Seconde Guerre mondiale. Travaillant toujours aussi sérieusement, mais sans me prendre au sérieux, je vous propose d’aborder l’actualité économicopolitique et patrimoniale, de façon plus… légère.

 

La petite annonce du jour :

« Cherche magicien pour transformer des pertes en profits. Contacter France Assureurs ».

Parmi les données communiquées régulièrement par la banque de France (BdF), certaines m’intéressent plus que d’autres. Une de mes « chouchoutes » est l’évolution des « placements des assurances ». Dans son dernier bulletin, la BdF constate une « Nouvelle baisse des valorisations de 146 milliards d’euros au deuxième trimestre 2022 ». Cela fait suite à la « Baisse des valorisations de 111 milliards d’euros au premier trimestre 2022 ».

Que c’est pratique, l’usage de la « novlangue ». Au premier trimestre 2022, la BdF annonçait : « une valorisation des placements en repli (- 111 Mds) alors que les flux de placements nets sont positifs, mais très modestes (+ 5 Mds) ». Pour le second trimestre, c’est complètement « différent », avec une : « forte valorisation négative des actifs (- 146 Mds) et plus marginalement une hausse de leurs placements nets (+ 4 Mds) ».

Cela donne, en langage « normal » : une perte de valeur des placements des assureurs de 111 Milliards au premier trimestre suivie d’une perte de 146 milliards pour le second trimestre. Malgré une augmentation des montants placés de 9 milliards, nous constatons 257 milliards d’euros de pertes au cours des six premiers mois de 2022 !!! Ce qui nous fait, toujours en langage normal, une perte de la valeur de l’encours des sociétés d’assurances … d’environ 11,5%. Re !!! Il est ici utile de rappeler deux choses :

  • Cet encours est la somme que les sociétés d’assurance « mettent de côté» (provisionnent, dans le langage comptable), pour faire face à leurs obligations envers leurs clients (indemnisation des sinistres et rachats des contrats d’assurance vie). C’est dire l’importance des résultats des placements qu’elles font.
  • Les valeurs mobilières que sont les actions et les obligations représentent 83,5% des placements des assureurs. Ils sont directement ou indirectement exposés à «la folle exubérance des marchés ». Retenez que seuls 6,9% sont placés dans de l’immobilier qui lui, est une valeur réelle.

En connaissance de ces faits, êtes-vous toujours aussi sûr que le ou les contrats que vous avez souscrits pour « améliorer votre retraite » seront au rendez-vous ? La « baisse de la valorisation » ou bien la « valorisation en repli » vous seront tout autant fatales qu’une chute de vos « compléments » de retraite!!!

Si vous préférez lire : « une valorisation négative de votre épargne »… c’est vous qui voyez .

« Dépêchez-vous d’agir avant qu’il ne soit trop tard pour le regretter »

(Fridtjof NANSEN)

Chers lecteur, futurs retraités riches… ou ruinés, je vous aime et vous salue.