Ce mot de mousquetaire évoque à la plupart d’entre nous l’œuvre célébrissime d’Alexandre DUMAS, « les trois mousquetaires ». Ce roman de cape et d’épée nous fait totalement ignorer qu’originellement, le mousquetaire était un fantassin, c’est-à-dire un soldat combattant à pied, appartenant à l’arme de l’infanterie. Celui-ci était armé d’un mousquet, arme à feu portative que l’on fixait au sol sur une petite fourche et que l’on allumait à l’aide d’une mèche.
Maintenant que le décor est planté… il n’est pas de Roger HARTH comme du temps de l’émission de télévision « Au théâtre ce soir », passons aux différents acteurs de cette comédie burlesque contemporaine : « Les mousquetaires de la présidentielle ».
Contrairement à la tradition théâtrale, je ne les nommerais pas ici par ordre d’entrée en scène, car leur égo ne le supporterait pas, mais plutôt par ordre alphabétique, afin de ne froisser personne.
- Bernard ARNAUD, homme d’affaires français. Il est l’actionnaire majoritaire et le président-directeur général du groupe de luxe LVMH. Selon le classement 2021 du magazine Forbes, Bernard Arnault est le troisième homme le plus riche du monde, avec des actifs évalués à 150 milliards de dollars américains. Au second tour de l’élection présidentielle française de 2017, il soutient Emmanuel Macron, jugeant son programme « raisonnable et courageux ». Ses deux derniers fils, Frédéric et Jean, connaissent Brigitte Macron, qui a été leur professeur de français lorsqu’ils étaient élèves au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, dans le 16e arrondissement de Paris.
- Vincent BOLLORÉ, industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français. Il est l’actionnaire majoritaire du Groupe Bolloré, ainsi que l’ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du groupe Canal+. En 2021, le magazine Forbes le classe 538e fortune mondiale et 14e fortune française, avec plus de cinq milliards d’euros.
- Emmanuel MACRON, haut fonctionnaire, banquier d’affaires et homme d’État français. Il est président de la République française depuis le 14 mai 2017.
- Éric ZEMMOUR, journaliste politique, écrivain, essayiste et polémiste français, généralement classé à l’extrême droite. Dit se reconnaître dans la tradition politique française du gaullo-bonapartisme, «c’est-à-dire la grandeur de la France, la grandeur de l’État et le respect culturel de la France ». Depuis 2014, Éric Zemmour est présenté communément comme « polémiste d’extrême droite » dans les médias.
Passons à la pièce. Une bataille importante se livre pour le contrôle de la station de radio Europe1 appartenant au groupe Lagardère et dans lequel siège l’ami Bernard. Celle-ci, en perte d’audience, est une proie facile pour l’ami Vincent qui possède déjà, via le groupe Vivendi, un pôle média conséquent don le groupe Canal +.
L’ami Emmanuel ne l’entend pas de cette oreille. En effet, connaissant par expérience, l’intérêt d’avoir les médias avec lui, il ne supporte pas la prise de contrôle éventuelle d’Europe 1 par l’ami Vincent qu’il juge trop à droite et qui pourrait le gêner dans la conquête du château de la belle au bois dormant !!!??? Pardon, je me suis trompé de pièce. Je reprends. Dans notre pièce, il s’agit de conserver le pouvoir suprême en 2022.
Fort de son amitié avec l’ami Bidasse !!!??? Pardon, je me trompe encore de personnage. Le soleil andalou tape déjà très fort ☺☺☺. Je reprends : fort de son amitié avec l’ami Bernard, en fin manœuvrier qu’il est, l’ami Emmanuel accorde la garantie de l’état à un emprunt de 465 millions d’Euros que sollicite l’ami Bernard pour renflouer le groupe Lagardère et par conséquent, empêcher l’ami Vincent de mettre la main sur son pôle média, dont Europe 1.
C’est à ce moment de la pièce qu’apparait l’ami Éric. C’est le poulain de l’ami Vincent et il fait un carton d’audience sur C News du groupe Canal +. Vous imaginez le poids médiatique de l’ami Éric sur Europe 1 ? De quoi faire perdre l’odorat à l’ami Emmanuel. C’est grave docteur ? ☹ ☹ ☹.
Nous sommes encore loin du dernier acte de ce vaudeville, mais la pièce suit son cours. Affaire à suivre !!! La bonne nouvelle pour nous, les contribuables, c’est qu’il y a relativement peu de chance que nous soyons amenés à honorer, comme je vous l’expliquais hier, la garantie de l’état via le PGE sur l’emprunt de l’ami Bernard, vu sa solidité financière.
« Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il n’a pas de culotte pour passer l’hiver ? »
(Proverbe québécois)
Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.