À la suite de l’entretien exclusif du 4 décembre 2020, accordé à « la communauté de Brut » par Emmanuel Macron, de virulentes critiques ont été émises plus ou moins ouvertement par une bonne partie du monde policier qui s’est senti stigmatisé et lâché par le chef de l’état.

Il faut reconnaitre que le ton et les mots présidentiels relatifs : aux violences policières, à la tolérance zéro, au contrôle au faciès, ainsi qu’à une future plateforme aux discriminations… avaient de quoi « piquer ».

Des réactions policières diverses ont alors eu lieu :

À Grenoble, ce sont entre 130 et 200 policiers qui ont déposé une demande de rupture conventionnelle à la préfecture… restée à ce jour, sans réponse.

À Angers, c’est une quarantaine de policiers qui ont refusé de prêter leur concours à une opération de contrôle anti-stupéfiant.

À Toulouse, une quinzaine de policiers ont distribué des viennoiseries aux automobilistes qu’ils contrôlaient, au lieu de les verbaliser☺.

À Troyes, une centaine de policiers se sont rassemblés pour protester devant le palais de justice.

Même à Paris. Une centaine de policiers, majoritairement en civil, se rassemblaient au pied de l’Arc de Triomphe, pour manifester leur réprobation des propos présidentiels à leur endroit.

À Rennes, c’est en pleine nuit que des policiers ont stationné leurs véhicules pendant une vingtaine de minutes, sirènes hurlantes et gyrophares allumés, devant la préfecture… certainement en guise d’entrainement, car…

Une semaine plus tard, c’est dans le quartier où réside Madame la Maire qu’ils ont réitéré leur « concert nocturne », pour protester contre la Maire qui refusait de leur accorder des cartes d’accès au métro.

 

Le malaise est très profond, car les policiers se sentent mal-aimés par la population et instrumentalisés par les autorités politiques.

Le syndicaliste Alexandre Langlois dénonce une politisation d’une partie de la hiérarchie, ce qui l’a amené à réclamer une rupture conventionnelle à son ministre de tutelle.

 

Côté gendarmerie, c’est une autre pilule qui a du mal à passer… beaucoup plus discrètement, car, je vous le rappelle, les gendarmes sont des militaires, et chez ces gens-là Monsieur… on ne parle pas !!!

C’est donc mon ami Ronald, ancien gendarme, qui s’y colle avec son site « Profession Gendarme ». Le 2 janvier dernier, il écrit :

« De toute l’Histoire de la Cinquième République, lorsqu’un Gendarme, un militaire ou un policier est tué dans l’exercice de ses fonctions, son cercueil est transporté aux Invalides pour un Hommage national ».

L’hommage aux trois gendarmes tués le 22 décembre dernier, lors d’une intervention pour porter secours à une femme victime de violences intrafamiliales s’est déroulé… dans le Puy-de-Dôme, le président étant ni présent, ni représenté légalement. Aucuns messages ni condoléances aux familles !!!

S’il ne le fait pas, c’est à nous de prendre conscience des conditions très difficiles dans lesquelles les policiers et gendarmes œuvrent à notre protection avec une abnégation dont peu d’entre nous sont capables.

C’est à nous de leur témoigner notre reconnaissance, comme je vous y ai déjà invité le 2 septembre 2020, puis le 10 septembre 2020 et encore le 5 novembre 2020.

Cessons d’attendre que les solutions à nos difficultés viennent « d’en haut » … elles sont entre nos mains les solutions. Il suffit de les mettre en œuvre.

 « L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire »

(Henri Bergson)

Chers lecteurs, pensez bien à dire à vos proches à quel point vous les aimez. Cela les rendra (et vous aussi) plus forts pour résister, entre autres, au « Corona-confinibus ».

Je vous aime et vous salue.