Depuis mon billet du 2 septembre où je déplorais les déjà trop nombreux suicides qui frappent le monde policier, trois nouveaux noms sont venus allonger cette insupportable « liste de la honte ». Nous sommes des humains : vous, moi, ceux qui se sont donné la mort.

Depuis le début de l’année 2020, trente-quatre personnes, vous avez bien lu, 34 personnes, dont la vocation était de travailler quotidiennement au service de « la population », c’est-à-dire à NOTRE SERVICE, se sont donné la mort. Ils ne pouvaient plus supporter les contradictions entre leur vision de leur métier et « l’exécution des ordres venus d’en haut ».

Oui, liste de la honte. Cette honte qui me saisit quand je prends conscience que par mon silence et mon immobilisme, je contribue, certes indirectement, mais je contribue à ce que cette liste s’allonge.

Chers lecteurs, retenez bien les derniers mots d’ Aurélie, une policière de 27 ans qui a mis fin à ses jours dimanche dernier : « Parce que je ne compte pas… ».

Et pendant ce temps-là, beaucoup d’entre nous ne pensent qu’à compter… combien et comment ils vont « profiter de la crise » pour s’enrichir !!! STOP.

Je pense qu’il faut d’abord préserver et développer son patrimoine humain. Celui-ci représente le plus durable des enrichissements.

Jusqu’à quel point sommes-nous aveugles pour ne pas voir que les dirigeants politiques du monde entier cherchent à opposer les citoyens et leur police ?

Dans notre belle langue française, les mots ont une signification. Pourquoi NOS « gardiens de la paix » sont-ils devenus DES « forces de l’ordre » ? Tout simplement par notre indifférence, le syndrome de la grenouille a fait le reste.

Regardez jusqu’au bout cette vidéo dans laquelle un « simple » gardien de la paix, le CRS Laurent Nguyen, nous explique très simplement ce qu’il vit sur le terrain et les interrogations que cela suscite…édifiant !!!

Je vous renouvelle mon conseil du 2 courant : « je vous invite, lorsque vous croiserez gendarmes et policiers dans la rue, à vous arrêter un instant et à leur exprimer simplement et sincèrement, avec les mots venant de votre cœur, votre compréhension de leur « délicate position ». Témoignez-leur votre admiration et votre soutien pour leur courage de « tenir ».

Chers amis lecteurs, NOUS n’en sommes plus au stade de l’indignation, il est temps de prendre NOS responsabilités et… d’agir.

Je vous aime et vous salue.

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire »

(Henri Bergson)