Sans avoir la prétention d’être « le champion des justes anticipations », je vous rappelle que mon billet du 12 octobre 2018 vous informait de l’appel d’offres de près de 19 millions d’euros, fait par la police et la gendarmerie nationale, pour se doter de : « grenades de désencerclement, de fusils de lancement et de grenades lacrymogènes ». Je concluais ainsi ce billet : « Le gouvernement craindrait-il des mouvements sociaux important ou pire, des émeutes importantes ? ». L’acte 1 du mouvement dit des « gilets jaunes » avait lieu le 17 novembre 2018.
Bis repetita placent. Le ministère de l’Intérieur continue « d’équiper » gendarmes et policiers en matière d’armes, et pas qu’un peu. L’avis d’appel d’offres n° 19-74935 publié le 15 mai 2019 au bulletin officiel des annonces des marchés publics (BOAMP) nous précise que ce marché porte sur une quantité « estimée », sur 4 ans de… 25 millions de cartouches de calibre 5,56 x 45, pour un montant de 11,2 millions d’euros… hors taxes, quand même. Il me faut arriver en bas du document pour être « presque rassuré ». En effet « il ne s’agit pas d’un marché renouvelable » Oufff. j’allai avoir peur.
Mais au fait, pourquoi acheter tant de munitions destinées à des armes de guerre? Pourquoi nos braves « gardiens de la paix » auraient-ils besoin d’utiliser des armes de guerre ? Comment ? Risque de guerre civile ? Vous avez dit, GUER RE CI VI LE ??? Si señor. Si señor. Si señor.