Ce ne sont pas moins de 10 billets que j’ai consacrés au sujet du changement climatique. Le sujet ne me semble pas résider au niveau des causes (dû à l’homme ou phénomène naturel) mais bien de noter qu’à travers un « combat », quand un nombre suffisant de personnes utilisent les voies légales pour « changer les choses » …ça donne des résultats.

Dans mon billet du 9 octobre 2018, je vous ai relaté l’initiative de 10 familles (allemandes, italiennes, françaises et kényanes), d’assigner en justice le parlement et le conseil européen, pour leur inaction en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Je concluais « Affaire à suivre, car le début est prometteur ».

Je vous informais le 15 novembre 2018 que 3 familles d’agriculteurs « biologiques » allemands poursuivaient leur gouvernement fédéral pour le même motif. En France, à l’initiative de 4 associations militantes ont lancé une pétition nationale pour interpeler le gouvernement et le contraindre à l’action en ces termes « Nous pouvons changer les choses, si nous sommes ensemble ! Alors agissons pour la justice sociale et climatique, saisissons la justice pour que la France respecte enfin ses engagements sur le climat ». Le 10 janvier 2018, elle atteignait 2 millions de signatures.

Le 14 février dernier, le Premier ministre a été obligé de réagir et de se justifier. Comme on pouvait s’en douter, a réfuté l’accusation d’inaction du gouvernement : « ‘État français est parmi les plus actifs pour lutter contre le dérèglement climatique […]Le gouvernement actuel est sans doute celui qui a poussé l’ambition le plus haut en fixant dès le début du quinquennat l’objectif d’atteindre zéro émission nette de CO2, soit la neutralité carbone, d’ici à 2050 ».

Les suites promettent d’être passionnantes, car les associations ont prévu de déposer leur recours devant le tribunal administratif de Paris mi-mars. Dans cette affaire, d’ores et déjà, la preuve est faite que nous avons collectivement le pouvoir de faire réagir les gouvernants.