La musique… au doigt mouillé.

2 Fév, 2022 | 0 commentaires

Introduction

Particulièrement recommandée en cette époque de « Corona-déstructuribus », la musique a beaucoup d’effets bénéfiques sur la nature, les animaux, mais aussi sur les humains. Qu’on l’écoute ou la pratique, en solo ou en groupe, celle-ci nous fait incontestablement du bien.

La musique suit le cours de notre existence et accompagne la plupart de nos rituels et cela ne date pas d’hier. Des flutes fabriquées dans de l’os, vieilles de 35 000 ans, ont été exhumées lors de fouilles archéologiques.

L’univers est un immense orchestre, car tout ce qui existe produit un son, que nous le percevions consciemment ou pas. Même les étoiles chantent. La musique a la capacité de nous entrainer dans sa danse et d’agir sur tout notre corps. Elle nous rappelle que nous avons « d’autres dimensions » et que nous sommes tous reliés « au grand tout ».

 

Musique du jour

µ Nous connaissons tous cette expression « au doigt mouillé » qui signifie : de manière empirique, imprécise. Passons maintenant à un tout autre sujet… quoi que. Bien qu’aujourd’hui peu usité, l’harmonica rappelle certainement de merveilleux souvenirs de jeunesse à certains d’entre vous.

Les années 1960 avec Albert RAISNER qui a créé et animé l’émission « âge tendre et tête de bois » et aussi le célèbre trio RAISNER. Je me souviens de mon premier harmonica chromatique « HOHNER »,  que j’avais « mérité » par une succession de bons résultats scolaires… autre époque !!!

Saviez-vous qu’avant l’harmonica… il y a eu l’armonica ? Cet instrument, ou plutôt ces instruments ont une longue histoire.

L’harmonica le plus connu et répandu est un petit instrument de musique à vent qui fait partie de la famille des bois. Bien qu’ ayant vu le jour en Chine, 3000 ans avant Jésus-Christ, sous le nom de Sheng, il est apparu en Europe dans les années 1820. Il est constitué d’un support de métal, où sont disposées une ou plusieurs rangées d’anches libres. Celles-ci sont mises en vibration par l’inspiration ou l’expiration du musicien.

Mais il y en a un autre… et quel autre. Beaucoup plus grand que son « petit frère », l’armonica de verre est un instrument encore méconnu. Il se nomme armonica, sans H, du fait de la volonté de son « inventeur », Benjamin FRANKLIN, qui tenait à rendre hommage à ce nouvel instrument, ainsi qu’à la langue italienne.

Vous avez bien lu, c’est ce même Benjamin FRANKLIN qui a découvert la nature électrique de l’éclair et inventé le paratonnerre. Celui qui a joué un rôle prépondérant dans la naissance des États-Unis d’Amérique. Bref, c’était un véritable « touche à tout ».

En 1741, l’irlandais Richard POCKRICH se fait reconnaitre comme l’inventeur du « Verrillon » qu’il appelait « l’orgue des anges ».  Ce sont des verres remplis de différentes quantités d’eau, dont les notes proviennent du frottement du doigt mouillé sur le cristal.

En 1761 « l’ami Benjamin » remarque dans une brasserie, un musicien qui joue un instrument appelé « Seraphim ». Il est composé de verres à pied sur lesquels on frotte les doigts humidifiés pour les faire chanter.

Il décide alors de perfectionner cet instrument en demandant à un souffleur de verre de créer 37 bols de tailles différentes, accordés chromatiquement sur trois octaves. Les bols, emboîtés les uns dans les autres sans se toucher, sont fixés sur un axe rotatif, dont la vitesse est commandée par une pédale.

Le joueur produit le son en y glissant ses doigts, mouillés avec un mélange d’eau et de craie.

Dès sa création, l’instrument bénéficie d’une grande notoriété et la reine Marie-Antoinette elle-même, en jouera. MOZART découvre cet instrument chez le célèbre docteur Franz-Anton MESMER, qui s’en sert pour relaxer ses patients. « L’ami Wolfi » aime tellement l’armonica de verre qu’il compose une œuvre pour cet instrument.

Il semble qu’il ait été interdit par la police vers 1835. La légende dit qu’il rendait fous ses interprètes. On pense que cela était lié au plomb contenu dans la peinture noire appliquée sur certains verres pour repérer les touches noires.

L’armonica de verre ressurgit dans les années 1980 grâce à un maître verrier allemand, Gerhard FINKENBEINER, installé près de Boston aux États-Unis, et qui a décidé de reprendre la fabrication de l’instrument après en avoir aperçu un exemplaire conservé dans un musée.

Environ 400 œuvres furent composées pour le « glass armonica » entre 1761 et 1835 ainsi qu’en 1917. Aujourd’hui, les compositeurs le redécouvrent et l’emploient dans des domaines très divers : danse, chanson, musique de film, théâtre, rock, musique contemporaine, opéra, musiques électroniques, spectacles…

Je vous offre un privilège, tellement les enregistrements de l’armonica de verre sont rares, en vous proposant d’écouter pendant 1 minute et 56 secondes, le rondo du quintet pour armonica de verre, flute, hautbois, alto et violoncelle K. 617 de MOZART, interprété par le français Thomas BLOCH. C’est l’un des rares compositeurs et interprètes majeurs, d’instruments rares dans le monde.

« La musique est l’aliment de l’amour »
(William Shakespeare)

Chers lecteurs, je vous aime et vous salue.

Mots clés : Musique

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