Cash : Bientôt la fin ?

15 Juin, 2015 | 0 commentaires

Ce que l’on voit :

L’idée n’est pas nouvelle. Elle était déjà mentionnée dans le rapport d’un universitaire fait à la FED en 1999. Ce même rapport préconisait aussi les taux zéro et le rachat d’actifs. Seize ans plus tard, la FED a racheté pour 3 trillions de dollars au cours de ses trois QE, les taux zéro, voir négatifs et sont pratiqués par les banques centrales. L’idée de suppression du cash n’est certainement pas absente dans l’esprit de nos grands argentiers.

Quelques limites actuellement en place :

  • L’Italie a rendu illégale toute transaction en espèces supérieure à 1 000 €;
  • La Suisse se propose d’interdire les paiements en espèces de plus de 100.000 Fr;
  • La Russie a interdit les transactions en espèces de plus de 10000 $;
  • L’Espagne interdit les transactions en espèces au-dessus de 2 500 €;
  • Le Mexique a rendu illégaux les paiements en espèces de plus de 200.000 pesos;
  • L’Uruguay a interdit les transactions en espèces qui dépassent 5000 $;
  • La France s’apprête à rendre illégales les transactions en espèces de plus de 1 000 €.

Dès le mois de mars dernier, JP Morgan Chase, une des plus grosses banques du monde, a commencé à empêcher les emprunteurs d’utiliser du liquide pour régler leurs cartes de crédit, leurs prêts immobiliers, leurs prêts automobiles et leurs marges de crédit. Dans une lettre adressée à ses clients le 1er avril 2015 concernant ses contrats de location de coffres de dépôt, la banque a souligné le point suivant : « Vous accepterez de ne déposer ni pièces ni billets de banque autres que ceux susceptibles de disposer d’une valeur de collection ».

Les entreprises aussi sont concernées. Une étude de septembre 2014 du cabinet Deloitte, nous apprend que près de 936 milliards d’euros « dorment » sur les comptes bancaires des sociétés cotées en Europe, Afrique et au Moyen-Orient. C’est 40% de plus qu’en 2007.

Peter Bofinger, membre du conseil des experts économistes allemands, déclarait récemment dans Der Spiegel « considérant les possibilités techniques actuelles, les billets et les pièces sont en fait un anachronisme. Ils ont rendu les paiements incroyablement difficiles, les gens perdant beaucoup de temps à la caisse tandis qu’ils attendent que la personne devant eux fouille dans ses affaires pour trouver son argent et que le caissier leur rende la monnaie ».

 

Ce que l’on ne voit pas :

Pour la banque, « l’argent liquide » a un coût (comptage, transport, stockage…) alors que la monnaie scripturale lui rapporte (frais de garde, de transactions, de carte bancaire, de virement…).

Notre système financier mondial actuel repose sur notre croyance, erronée, qu’il y a quelque part, quelqu’un qui paie avec du vrai argent. Il est temps de se rendre compte que cette croyance n’est qu’une « tragique illusion ». Refaisons un peu d’histoire :

Il y a maintenant bien longtemps, lors de la création des premiers billets de banque, ceux-ci étaient, à tout moment, échangeables contre leur valeur en métal précieux (or/argent). On disait alors que ces billets avaient « cours légal ». Le système était basé sur la confiance des personnes utilisant les billets, sur le fait qu’ils pouvaient à tout moment « récupérer » la contre-valeur en métal (or/argent). Plusieurs fois dans notre histoire, le pouvoir en place a supprimé temporairement cette libre convertibilité en instituant le « cours forcé » (Assignats pendant la révolution de 1789, 1èreguerre mondiale..)

Depuis le 15 août 1971, les USA ont mis fin à la convertibilité du dollar en or, en déclarant publiquement au monde entier « le dollar est notre monnaie et votre problème». Depuis cette date, le dollar n’est plus « garanti » que par les réserves de billets et d’or de la FED. Devons-nous toujours avoir confiance, quand on sait que même le Sénat américain n’a pas eu la possibilité de vérifier la présence effective des « réserves » de la FED ?

Je vous rappelle que « notre » argent qui est déposé à la banque ne nous appartient pas. Juridiquement, nous n’avons qu’un doit de créance sur la banque. Quand nous avons besoin de monnaie, la banque exécute, uniquement pour de faibles montants, son obligation de créance, en nous remettant les billets correspondants. Si les billets « disparaissent » de la circulation avec la suppression du cash, « la monnaie » ne devient que des écritures dans les livres des banques. Nous n’avons plus de contrepartie à réclamer en échange.

Si elle devait avoir lieu, la suppression du cash ne serait pas qu’une simple mesure technique, mais la prise de pouvoir définitif du monde financier : sur le monde politique « à l’insu de son plein gré » et des peuples dans leur ensemble.

La fin du cash est le plus sûr moyen pour le pouvoir financier de nous contrôler et nous laisser le montant « jugé nécessaire » pour pouvoir acheter « ce qu’il faut, à qui il faut » et percevoir le maximum de commissions.

Pour le pouvoir politique, c’est la certitude de « tout » taxer, puisqu’aucun mouvement financier ne leur échappera plus.

Pourtant, le cash crée du lien social. « Avant», un simple accord verbal faisait passer les pièces d’or, d’argent, d’une personne à une autre. On percevait physiquement cet échange. Pas besoin de consulter un listing pour savoir qui devait combien, à qui. Aujourd’hui, nous concluons un contrat et nous payons d’un clic de souris, sans voir la personne avec qui l’on échange. Ces pratiques isolent un peu plus les humains, sous prétexte de modernité, rien que pour « gagner du temps ».

Ce que voit Alex Andrin

A faire semblant de croire que tout va s’arranger,
Nous perdons chaque jour, un peu de liberté.
Gardons les yeux ouverts. Il est grand temps d’agir,
Ne plus croire les médias, là pour nous endormir.
« Ne touche pas à mon cash ». Notre nouveau combat,
Il ne faut pas lâcher, ne baissons pas les bras.
Ayez confiance. Je vous aime et vous salue.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LETTRE D’INFORMATION


DERNIERS BILLETS MIS EN LIGNE


Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 pour inciter à la maîtrise de la consommation énergétique, est dénoncé comme complexe, opaque et coûteux. La Cour des comptes juge ses résultats difficiles à mesurer et entachés d’un fort effet d’aubaine. Financé hors budget de l’État, son coût — environ 5,3 milliards d’euros par an — est répercuté sur les factures des ménages et des entreprises. Ce mécanisme ferait ainsi peser directement sur les consommateurs le financement de la politique énergétique.

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Laizinjeccions : on peut débattre de tout, sauf des chiffres !

Une étude de l’AIMSIB analysant les données officielles de 28 pays européens pour explorer les corrélations entre mortalité toutes causes confondues et injections anti-Covid. Les auteurs y affirment que les corrélations positives…

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Banques et assurances françaises ? Tout va bien !

Le système bancaire français reste globalement solide fin 2024, malgré une légère hausse du risque de crédit, surtout pour les PME et la consommation. Les assureurs affichent une collecte en hausse et un marché en croissance, mais leur ratio de solvabilité recule et leurs placements, très majoritairement en valeurs mobilières, interrogent sur leur résilience réelle.

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

Le changement climatique n’est pas catastrophique. Si c’est Bill qui le dit !

évolution des discours sur le changement climatique : certains dirigeants comme António Guterres appellent toujours à agir, tandis que d’autres figures – Ted Nordhaus, Bill Gates ou certains rapports scientifiques récents – nuancent ou revoient leurs positions sur l’impact du CO₂ et les scénarios catastrophistes. Le texte s’interroge enfin sur les enjeux économiques liés aux marchés du carbone et appelle à passer à l’action.

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

Énergie électrique : entre volonté politique et effets secondaires !

La transition électrique portée par des choix politiques dissimule des coûts réels : dépendance au lithium, extraction polluante, recyclage des batteries et enjeux géopolitiques. Le succès écologique affiché du véhicule électrique cache des externalités stratégiques et environnementales majeures.

SOCIAL