Certificats d’économie d’énergie : vous avez dit économie ?

3 Déc, 2025 | 1 commentaire

Introduction

Chers lecteurs, je vais vous faire une confidence « surprenante » : mon petit doigt gauche me parle !!!

Il faut vous préciser que je suis gaucher et fier de l’être, comme :  Léonard de Vinci, Nikola Tesla, Ludwig van Beethoven…

Comme tous les parents le savent… un petit doigt, ça parle. Ça chuchote même à l’oreille des parents, les bêtises que font parfois les enfants sages.

Figurez-vous que mon petit doigt gauche ne cesse de me rapporter, à sa manière, ce qu’il retient des péripéties du monde.  Comme vous allez le constater, il est même doté d’une certaine clairsentience. Dernier détail, je l’appelle affectueusement Madri.

 

Coucou, les amis, c’est Madri 😀. Je me réjouis de voir que vous allez bien. Il est vrai que je le souhaite si ardemment et avec tant d’amour, qu’il ne peut en être autrement 😍.

Une véritable « usine à gaz »

Ce qui surprend tous les petits doigts gauches, sans exception, c’est votre propension à rendre tellement de choses, compliquées à ce point. Prenons un exemple, celui des certificats d’économie d’énergie (CEE).

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) est créé par les articles 14 à 17 de la loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique. Il : « constitue l’un des principaux instruments de maîtrise de la politique de maîtrise de la demande énergétique ».

Cramponnez-vous, voici un bref résumé du dispositif :

  • « Il a pour but d’inciter les fournisseurs d’énergie à promouvoir les économies auprès de leurs clients. Ces fournisseurs ont l’obligation de réaliser des économies d’énergie.
  • Plusieurs moyens sont à leur disposition : faire des économies sur leurs propres installations, inciter leurs clients par de la sensibilisation ou des aides financières ou encore… en achetant des certificats d’énergies revendus sur le marché.
  • Toute personne physique ou morale (associations, collectivité, entreprise…) qui réalise des économies d’énergie se voit délivrer un certain nombre de CEE en fonction des kilowattheures (kWh) économisés et pourra les revendre à ces fournisseurs.
  • Les CEE sont comptabilisés en « kWh CUMAC » d’énergie finale économisée. L’abréviation « CUMAC » provient de la contraction de « cumulé » et « actualisé ». En effet, le kWh est ramené à la durée de vie du produit et actualisé au marché.
  • L’actualisation consiste à accorder moins d’importance au kWh économisé dans le futur (et ce d’autant plus que le taux d’actualisation est élevé).
  • Cela permet de comparer des mesures qui font économiser beaucoup tout de suite et des mesures qui font économiser peu, mais sur une longue durée.
  • Pratiquement, cela revient à imaginer ce qui aurait été consommé si les actions n’avaient pas été entreprises. Il faut donc multiplier par 8 les économies annuelles… pour obtenir l’économie CUMAC sur 10 ans ».

Avez-vous compris ? Comment, non ! C’est pourtant simple. Le ministère de la transition écologique, de l’Aménagement du territoire, des Transports de la ville et du Logement… a mis à jour son explication du dispositif, le 27 novembre dernier. Son temps de lecture, annoncé… est de 49 minutes !!!

En juillet 2024, la Cour des comptes publie un rapport de 159 pages, titré : « Un dispositif à réformer, car complexe et coûteux pour des résultats incertains ». Ses magistrats considèrent :

  • « très difficile de mesurer avec précision les effets des CEE […] parce qu’il est impossible de mesurer l’effet d’aubaine faute de savoir ce qui se serait passé sans les CEE ».

Conclusion

Il y a mieux pire pour l’ensemble de la population. En effet, ce dispositif est « extra-budgétaire », c’est-à-dire qu’il est hors du budget de l’État. Le mécanisme est simple, autant que pervers :

  • L’état contraint les grands fournisseurs d’énergie, appelés « obligés», à financer des actions d’économies d’énergie, afin d’atteindre un objectif pluriannuel, au prorata de leurs ventes. Ils peuvent se faire aider par des intervenants agréés.
  • S’ils n’atteignent pas leurs objectifs, ils doivent payer une très forte amende en fin de période (environ trois fois le prix des CEE manquants).
  • Les « obligés », tels que : Total Énergies, Engie, EDF… peuvent répercuter le coût des CEE sur les factures des ménages et des entreprises.
  • Ce sont donc les consommateurs qui financent en partie les « obligés ». C’est malin, de la part des fonctionnaires et des parlementaires qui ont conçu ce dispositif, non ?

Quand le gouvernement met la programmation énergétique au rang de ses priorités, il faut bien comprendre que son coût est directement financé par les consommateurs… au détriment de leur pouvoir d’achat !!!

Le dernier rapport d’évaluation de la mise en œuvre du dispositif des CEE est publié en juillet 2025. Il est très explicite :

  • « Le coût global du dispositif pour les obliger est estimé à environ 5,3 milliards d’euros par an, sur la période 2021-2024.
  • Le coût du dispositif est répercuté par les obligés, sur les factures de leurs clients, en ajoutant la part de TVA que ces derniers acquittent.
    • Les ménages, notamment, acquittent une TVA de 20 % pour les produits pétroliers, l’électricité et le gaz et de 5,5 % pour la fourniture de chaleur et de froid des réseaux de chaleur et de froid ».

J’adore votre expression «usine à gaz». Vous n’en avez pas marre de tous ces «machins» qui permettent à vos dirigeants de collecter toujours plus d’impôts, pour des résultats jugés «incertains» ?

 

À bientôt pour de nouvelles confidences de mon petit doigt gauche. Entre-temps, prenez grand soin de votre corps et de votre esprit.

Gardez précieusement en mémoire que la personne la plus importante de votre vie, c’est vous. Ce n’est pas ce qu’en pensent les autres.

Aimez-vous et faites-vous confiance, car … vous le valez bien ! Je vous aime et vous salue.

Celui qui part sans carte finit toujours par se perdre.
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1 Commentaire

  1. Michel BISCH

    une merde administrative coûteuse , faite pour occuper des parasites

    Réponse

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