LE MOMENT DÉTENTE DE LA SEMAINE
Alors que de nombreuses entreprises sont contraintes de mettre la clef sous la porte et de licencier leurs employés, beaucoup de métiers manuels sont épargnés.
Que ce soient les électriciens, peintres, maçons ou bien couvreurs, ces corps de métier ont toujours suffisamment de demandes d’intervention, pour assurer leur pérennité.
Prenons l’exemple des plombiers. Une fuite d’eau qui survient, toujours au plus mauvais moment (y a-t-il réellement un bon moment pour ce désagrément ?) nécessite les services rapides de cet artisan.
Les plus anciens lecteurs se souviennent avec émotion de Fernand RAYNAUD. Cet auvergnat est né le 19 mai 1926 à Clermont-Ferrand. Dès son plus jeune âge, au désespoir de ses parents, il passe beaucoup de son temps à amuser ses camarades de classe.
1940, c’est la guerre, « l’ami Fernand » a quatorze ans. Il décide brusquement de monter à Paris… à vélo, pour faire l’artiste ! Quatre ans plus tard, il fait son service militaire, à Berlin.
Cet épisode lui laissera un souvenir peu reluisant. Il lui servira d’inspiration pour un numéro : le défilé, que je vous ai déjà présenté.
Après avoir exercé de multiples métiers (nous ne disions pas « petits boulots ») tels que : vendeur de rustines, d’espaces publicitaires, employé aux statistiques, projectionniste de cinéma, apprenti fourreur, architecte, représentant de commerce…
Il commence à pouvoir vivre de son métier de comique. Il a alors trente-deux ans. il part à Tahiti pour jouer dans un film intitulé « Houla Houla ».
Deux ans plus tard, il commence sa carrière d’humoriste en se produisant seul en scène, pendant trois heures, au Théâtre des Variétés. Il y triomphe, un an et demi durant.
En août 1973, à Cannes, après avoir applaudi le spectacle du comique Thierry Le LURON, il participe à un repas où il est le treizième convive. Le superstitieux Jacques CHAZOT, s’exclame « Quelqu’un de nous va mourir cette année ».
Réponse de Fernand : « C’est toujours le dernier arrivé qui a la poisse. C’est moi qui fais le treizième ». Le 28 septembre de cette même année, alors qu’il se rend à Clermont-Ferrand, il se tue au volant de sa Rolls-Royce.
Il aura eu le sens du comique jusqu’à sa fin : en percutant à grande vitesse… le mur du cimetière à l’entrée de Cheix-sur-Morge, près de Riom.
Il nous narre, pour notre plus grand plaisir, l’histoire d’un plombier… particulièrement vivante 😂.
«Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux»
(Alphonse Allais)
Chers lecteurs, puisse ce moment de détente, être le prélude à une fin de semaine agréable.
Je vous aime et vous salue.
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